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Forum : Ville haute, ville basse

Sujet : Roman-photo de luxe


De PM Jarriq, le 24 octobre 2008 à 05:49
Note du film : 4/6

L'un tente de repousser les avances insistantes de Ava Gardner au sommet de sa beauté, le second largue carrément Cyd Charisse dans tout l'éclat de sa jeunesse. Et tout ça pour les beaux yeux de la quadragénaire Barbara Stanwyck ! Si on gobe ce postulat à la limite de la science fiction, Ville haute, ville basse, est un film plaisant et tranquille, narrant les drames amoureux agitant quelques nantis new-yorkais.

Tout cela ne vole pas bien haut, et le thème des classes sociales auquel le titre fait allusion, n'est vraiment qu'un vague prétexte, car le scénario n'est qu'un roman-photo de luxe. Le film vaut pour Gardner, étonnante en garce odieuse et mangeuse d'hommes, Mason dans un rôle plutôt osé pour l'époque de "sex addict" obsédé par les femmes comme d'autres par l'alcool, et Charisse est curieusement castée en jeune Italienne vivant avec sa grand-mère.

Sans céder au mélodrame flamboyant à la Sirk, Ville haute, ville basse est une production soignée, dont l'écriture laisse parfois à désirer (l'enquête torchée à la va-vite de Van Heflin, avec une coupable des plus improbables), mais soutenu par sa belle distribution, et l'élégance de la mise en scène.


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De Arca1943, le 24 octobre 2008 à 13:47

Oh ! Et avec la trop rare Gale Sondergaard ! Vérification faite, Ville haute, ville basse fut son dernier rôle avant de se retrouver blacklistée par la Commission des activités anti-américaines. Elle ne put revenir à l'écran – déjà vieille dame – qu'en 1969. Elle a aussi été la première récipiendaire de l'Oscar du meilleur rôle de soutien, créé en 1936.


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De DelaNuit, le 27 octobre 2008 à 13:47
Note du film : 5/6

Pour ce qui concerne Ava Gardner, son rôle de garce sophistiquée dans ce film contribua à forger sa légende de femme fatale. La MGM lui confiait d'autant plus ce type de rôle que les journaux se faisaient l'écho de ses aventures et notamment de son idylle avec Frank Sinatra, lequel s'apprêtait à divorcer de son épouse Nancy pour elle.

Ava reçut pour l'occasion des centaines de lettres d'insulte de tous les Etats-Unis la traitant de tous les noms, et la presse en profita pour monter l'affaire en épingle. Le fait que Sinatra de son côté trompait sa femme à chaque fois qu'il le pouvait depuis bien des années ne semblait pas poser problème…

Mais bon, Ava ne pouvait pas non plus jouer les innocentes. Barbara Stanwick avait obtenu de la production de ne jouer aucune scène avec elle et de le lui être jamais présentée à l'occasion du tournage. La raison est qu'elle soupçonnait cette sirène de Caroline du nord d'avoir eu une liaison avec son époux Robert Taylor sur le tournage de L'île au complot / The bribe.

Réalité ou fantasme, qui sait ? Quoi qu'il en soit, Ava retrouva Robert Taylor dans Vaquero et Les chevaliers de la table ronde en 1954, deux films où elle oublie son mari légitime pour les bras dudit Robert…

Quand à son partenaire James Mason, elle le retrouvera dans Pandora en 1951, rachetant sa conduite excessive en donnant sa vie pour sauver son âme damnée…

Ainsi la magie du cinéma prend racine dans certaines réalités mais les dépasse aussi pour notre plus grand bonheur.


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De DelaNuit, le 19 décembre 2013 à 19:32
Note du film : 5/6

Un dvd est sorti il y a peu chez Warner…


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