Bien sûr que ce n'est pas le film du siècle et que le cinéma québécois, sans être à ses premiers balbutiements, restait encore un peu sommaire (et aussi marqué par le cinéma-vérité façon ONF qui avait tant plu à Jean Rouch). Alors, c'est un peu long, les discussions de tavernes et les parties de billard semblent filmées par un anthropologue. Mais c'est pourtant un film d'action, à sa manière : car le cours du récit se câbre sans prévenir pour quelques séquences paroxytiques d'une rare violence où Denys Arcand
fait son petit Peckinpah
avec une étonnante efficacité.
Mais Gina reste bien sûr le plus beau moment de gloire à l'écran de la bombe Céline Lomez,
parfaitement castée et d'un naturel confondant dans le rôle titre. Connue jusque-là comme chanteuse et comme la principale concurrente de Danielle Ouimet
dans le domaine peu glorieux de la comédie érotique soft à la québécoise, elle révèle dans ce film d'Arcand (qu'elle avait déjà croisé pour un tout petit rôle dans Réjeanne Padovani)
un vrai talent de comédienne et crée un personnage tout à fait crédible de "fille de bar" aussi crue qu'attachante.
À ses côtés défile tout un who's who des meilleurs comédiens de l'époque : Frédérique Collin, Paule Baillargeon (également réalisatrice), Roger Lebel, Marcel Sabourin, et même Gabriel Arcand dans le rôle… de Denys Arcand, puisque l'histoire du documentaire sur une usine de textile est autobiographique. Jusqu'à la toute jeune Dorothée Berryman
qui vient faire son tour, le temps d'une ou deux scènes…
Je ne connais – évidemment ! – de Denys Arcand que Le déclin de l'Empire américain
et Les invasions barbares
(voilà des films qui m'ont bluffé et sur quoi il faudrait bien un jour que je revienne ici !) et je doute pouvoir jamais regarder Gina,
parce que des films québécois en Zone 2… faut pas rêver !
Mais enfin, je vote !
Après avoir contribué sur le fil de L'argent de la banque, à cet improbable revival de Céline Lomez,
je serais bien en mal de ne pas voter pour ce Gina,
dont elle tient la vedette.
Céline rules !
Merci, chers amis, je n'en attendais pas moins de vous ! Je jurerais avoir déjà vu le DVD Zone 1 traîner quelque part… mais où ? Enfin, si je mets la main dessus, je vous envoie ça.
N'empêche, j'ai toujours pensé que Charlie's Angels aurait duré au moins une saison de plus s'ils avaient pris Céline Lomez
au lieu de se rabattre sur Tanya Roberts,
qui a l'air d'une bonne soeur en comparaison.
Je suggère que mon petit résumé de Gina apparaisse sur la fiche et qu'on l'efface de mon message.
« Je ne connais – évidemment ! – de Denys Arcand que Le déclin de l'Empire américain et Les Invasions barbares
(…) parce que des films québécois en Zone 2… faut pas rêver ! »
Mais j'y pense, Impétueux : en DVD Zone 2, vous avez aussi Jésus de Montréal, un des très bons films de l'inégal Arcand.
(Et avec en prime une Française, la charmante Catherine Wilkening).
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