Malgré les très mauvaises et surprenantes critiques que ce film avait reçu lors de sa sortie,je me suis surpris en bien après l'avoir vu à la télé.Je crois qu'il faut vraiment arrêter de canarder les bons films voire même les chefs-d’œuvre.Par exemple avec le récent Le dernier samouraï de sales critiques insensées. Non mais ! ce film est purement génial. La ville de Stalingrad est magnifiquement représentée et les de guerres sont aussi incroyables que celles de Il faut sauver le soldat Ryan
bien que Stalingrad
soit tout de même de moins bonne valeur.
Sans commentaire ! Il y a un prologue extraordinaire et puis… tout bascule ! Certains moments à grincer des dents, certaines images à dire que les maquettistes auraient mieux fait d'acheter quelques maquettes chez Tamira et prendre connaissance de certains décors réalisés par des non professionnels ! Quant à l'interprétation… Quand monsieur Jean-Jacques Annaud ne se prend pas pour Jean-Jacques Annaud, ça peut être excellent ! Mais quand la grosse tête le saisit… faire pire, il n'y a pas mieux !
Je me situe entre les deux avis précédents. Ce qui me frappe dans ce film revu récemment, outre les scènes de guerre, dans l'ensemble plutôt bien réussies, c'est la volonté systématique d'afficher un point de vue objectif. Oui, la résistance organisée par Staline et ses représentants fut exemplaire, mais elle s'accomplit sur le mépris du peuple et des soldats considérés comme des instruments. Oui, le communisme a su arrêter l'armée allemande, mais l'idéal qu'il incarnait était factice. Oui, le commissaire politique sait motiver ses troupes et le pays par une propagande habile, mais il est capable de faiblesse et de jalousie. Oui, les Nazis ont été défaits, mais en raison de l'aveuglement de Hitler à vouloir prendre Stalingrad à tout prix. Oui, le tireur isolé allemand (excellent Ed Harris) paraît émouvant lorsqu'il nous apprend que son fils a été tué, mais il est aussi celui qui pend l'enfant russe qui le renseignait. Et ainsi de suite… Bref, ce souci de mesure est, certes, louable, mais l'on peut se demander si cela ne relève pas d'une certaine forme de roublardise…
C'est ce qui ressort de la vision de ce film qui, par rapport à un "vulgaire film de sniper", se veut plus "documenté". Je serais assez tenté de dire que monsieur Jean-Jacques Annaud (qui est néanmoins excellent réalisateur) repart à côté de la plaque de la même façon qu'il l'a fait pour "L'amant" et se l'est vu reprocher par l'auteur elle-même.
Aujourd'hui, en ce qui me concerne, je ne saurais imaginer une lecture seule du "Nom de la Rose" sans voir le film et réciproquement. Malheureusement pour "L'amant" et "Stalingrad" il n'en va pas de même.
Si je ne suis pas gentil avec monsieur Annaud, je le reconnais, en revanche j'apprécie le courage qu'il a eu pour présenter les évènements politiques qui marquent le début de ce film.
C'est l'horreur ! Et c'est plus fort que monsieur Spielberg : "le 6 juin 1944, je ne pense pas que les navires alliés tiraient sur les troupes qui débarquaient pour les inciter à avancer… Et Omaha la sanglante n'a subi que le seul affrontement des deux camps, sans idéologie aucune que celle de reprendre ou défendre le terrain !".
Du coup, je revois ma note et passe à 3/6 comme notre ami Gaulhenrix que nous pourrons remercier pour son argumentation impartiale.
Je ne crois pas que Annaud soit un "excellent réalisateur". Tous ses films sont décevants, au-dessous de ce qu'ils auraient pu être (Le nom de la rose
est un bon, mais pas un grand film, L'ours
est maladroit, L'amant
pénible, etc.)
Le seul film qu'il ait réalisé et qui résiste à l'épreuve du temps et des revisions, c'est Coup de tête. Et il doit beaucoup au scénario et à Dewaere.
Question purement rhétorique : Ed Harris est-il l'un des meilleurs acteurs américains en activité ? Réponse purement subjective : évidemment !! Dans tous ses films, son regard bleu acier fait des merveilles, il se dégage de sa large stature un magnétisme quasiment animal. Charismatique en diable, il confère à tous ses rôles une ambiguîté admirable : qu'il joue un serial killer opoosé à Sean Connery dans Juste Cause, l'assassin névrosé d'un prêtre dans le Complot, un caîd irlandais du racket dans le superbe State of Grace, un flic intègre qui cède par amour dans Lune rouge,ou encore un flic pourri jusqu'à l'os dans Gone baby Gone et Cleaner, il est toujours absolument irréprochable.
Stalingrad est un écrin de luxe pour cet acteur de génie, car c'est lui le chasseur, le prédateur qui guette, à travers la lunette de son fusil, son Ennemi. C'est un officier allemand qui a un code de l'Honneur, des valeurs humaines. Mais c'est aussi un guerrier, et il commettra l'irréparable (sacrifier un enfant) pour atteindre son but.
Ed Harris ne fait quasiment rien dans le film, mais il imprime durablement la rétine du spectateur par son regard magnétique, sa prestance physique et la subtile émotion qu'il confère au Major Koenig.
Suis-je le seul à adorer cet acteur ?
PS: J'ai changé d'adresse mail, voici la nouvelle: pierreemmanuelhun@hotmail.fr Je donne ici également à tout hasard l'adressse de mon blog http://duel18.unblog.fr/ sur lequel j'ai recopié certaines critiques écrites sur dvdtoile.
Cela dans des décors aussi faux que la déclaration de patrimoine des patrons du CAC40 ; on a mobilisé un ancien terrain militaire de 12 hectares près de Berlin pour y construire des décombres monstrueuses grisouillantes à coup d'usines déchiquetées et d'immeubles en ruine. Mais dans ce domaine les dollars ne font pas tout : il faut encore que le décorateur ait du talent et donne de la vraisemblance à ses constructions et surtout que le réalisateur résiste à la tentation d'exploiter son gros jouet jusqu'au trognon, à la fois pour le rentabiliser aux yeux du producteur et pour se donner l'exquise jouissance de choisir des angles de prise de vue sophistiqués.
Il n'est pas indifférent que les deux meilleurs films de Jean-Jacques AnnaudCe n'est pas tout à fait le cas de Stalingrad, mais enfin passer tout ce temps à montrer deux ennemis allongés dans des endroits improbables et guettant que l'adversaire se découvre d'un millimètre pour le dégommer est très exagéré. Comme ces deux-là, Vassili Zaïtsev (Jude Law)
et Erwin König (Ed Harris)
donc, n'y parviennent qu'à la fin, au bénéfice évident du premier nommé, les deux abattant durant tout le film des personnages adjacents, le commissaire politique Danilov (Joseph Fiennes)
ou l'autre tireur d'élite Koulikov (Ron Perlman)
ou de simples silhouettes anonymes.
Je suis donc bien content de n'avoir pas dépensé mes précieux kopecks à acquérir un DVD et d'avoir paresseusement capté ça sur une chaîne de télévision ; ça n'en valait pas davantage.
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