La pureté du Jiu-Jitsu confronté à la pourriture du showbiz et de l'argent, le miroir aux alouettes, la trahison, la corruption… Mamet brasse de grands thèmes, s'amuse à renouer avec son goût des machinations à la Engrenages, mais l'univers qu'il décrit est tellement particulier, tellement "exotique" (que vient faire la mafia brésilienne là-dedans ?), qu'il est très difficile d'y pénétrer et donc, de se sentir concerné. Le scénario devient si compliqué, les enjeux si flous, que Redbelt perd en intensité à mesure qu'il progresse, et le "climax" s'avère décevant et torché à la va-vite, sans faire naître la moindre émotion.

Le casting est faible, les seconds rôles habituels de l'auteur viennent faire un petit tour et s'en vont, et après le remarquable Spartan, le nouveau Mamet est une franche déception. Le mix entre Rocky et L'arnaque a du mal à décoller, et hormis le message rabâché et naïf de l'Art pourri par le fric, on voit mal à quoi tout cela a bien pu rimer.