Forum - Missouri Breaks - Brando coule le film à lui tout seul !
Accueil
Forum : Missouri Breaks

Sujet : Brando coule le film à lui tout seul !


De Arca1943, le 21 août 2008 à 14:16
Note du film : 3/6

Je vais peut-être le réessayer quand je me sentirai plus patient, car j'ai toujours aimé Arthur Penn. Mais pour l'heure, face à un Nicholson étonnamment sobre, le cabotinage insupportable de Marlon Brando a suffi à me faire interrompre le film au bout d'une demi-heure. Comme s'il avait fermement décidé de couler le projet pour montrer sa force…


Répondre

De Freddie D., le 21 août 2008 à 14:27
Note du film : 2/6

C'est surtout que Brando a l'air de faire un autre film, que lui seul comprend, mais qui paraît l'amuser beaucoup. C'est dommage, car il y avait tous les éléments pour faire un grand western.


Répondre

De PM Jarriq, le 21 août 2008 à 17:26
Note du film : 4/6

Il y a longtemps qu'on ne parle plus de Arthur Penn, pourtant toujours parmi nous à l'âge respectable de 86 ans.

En jetant un coup d'oeil à sa filmo, on réalise qu'il n'a rien tourné d'important depuis… 1985, avec Target qui n'était déjà pas un grand film. La suite est plutôt erratique, quasi expérimentale. Etonnant, quand on pense à la place prépondérante qu'occupait ce réalisateur, dans les années 70. A l'inverse de contemporains comme Friedkin ou Pollack qui ont connu des hauts et des bas, Penn n'a jamais retrouvé sa place par la suite. Son dernier vrai grand film demeurera le magnifique Georgia, peut-être son chef-d'oeuvre.


Répondre

De Arca1943, le 21 août 2008 à 18:29
Note du film : 3/6

Je soupçonne que la disgrâce d'Arthur Penn du point de vue des studios remonte justement à The Missouri Breaks, que cinq ans séparent de Georgia qui fut une production "indépendante" – et distribuée comme telle en Amérique du Nord, c'est-à-dire mal.


Répondre

De droudrou, le 21 août 2008 à 20:16

En attendant, ces échanges sont plutôt sympa puisque je viens de commander Georgia sur Amazon afin de le découvrir. Quand nous ne nous engueulons pas, DVD Toile a vraiment du bon à part Jipi qui veut absolument nous emmener sur Pitcairn…


Répondre

De Arca1943, le 21 août 2008 à 20:20
Note du film : 3/6

Il faut trouver le délicat équilibre entre s'engueuler trop et ne pas s'engueuler assez !


Répondre

De Arca1943, le 22 août 2008 à 02:30
Note du film : 3/6

Curieuse mais brillante carrière. Si The Left-Handed Gun a beaucoup vieilli (même si ça reste intéressant), The Miracle Worker est un indémodable classique hollywoodien, qui évite le mélo avec virtuosité. Je n'ai vu ni Mickey One ni The Chase, alors passons. L'immense succès de Bonnie and Clyde, autre classique indémodable, est suivi par l'étrange, anti-commercial mais très bon Alice's Restaurant. Par contre, après Little Big Man – autre grand succès – il faut attendre cinq ans pour avoir un nouveau film signé Arthur Penn : le superbe Night Moves. Et juste l'année suivante voici le désastre, The Missouri Breaks, que je décrirais comme saboté par son acteur principal, l'inexcusable Marlon Brando. Dès lors tout indique que Penn change de statut aux yeux des producteurs – et on sait quel laminoire ce fut pour les réalisateurs US au début des années 80. Et en 1981 il donne tout ce qu'il a dans le magnifique Georgia, mais c'est un film dont les distributeurs nord-américains ne voulaient pas, que j'ai vu à sa sortie à Montréal dans des conditions "parallèles" indignes de son potentiel en salles. Je pense qu'ensuite Arthur Penn a lancé la serviette, car Target est juste un bon thriller comme il s'en fait régulièrement, à la réalisation aussi compétente qu'impersonnelle. Il y a une citation de lui que je n'arrive plus à retrouver, qui disait à peu près : Ce qui se fait de nos jours, ce sont des sagas intergalactiques ou des films pour ados, et je ne suis versé ni dans les unes ni dans les autres.


Répondre

De droudrou, le 22 août 2008 à 07:43

Je suis actuellement en train de revoir Little big man – autant il m'avait "emballé" à l'époque de sa sortie et en particulier pour l'image (j'avais constitué un dossier à ce sujet) autant j'avais éprouvé soudain une désaffection pour ce film – les premières images sembleraient me réconcilier mais, il est vrai, certains passages m'agacent (ceux avec Faye Dunaway) – entre deux John Ford je regarderai The Chase qui, à l'époque de sa sortie, avait connu un certain engouement d'une certaine classe sociale aimant le cinéma – c'est vrai que Brando se prenait une sacrée raclée, qu'il y avait un casting plus qu'intéressant et une ambiance extraordinaire – ensuite, je me déciderai pour Bonnie and Clyde… – Arthur Penn est quand même l'homme des effets… si on se souvient du Le gaucher il y avait cette image, sur la fin, quand il se fait toucher par une balle et que l'on voit le sang gicler… disons que Peckimpah a repris "abondamment" ces mêmes effets (ce qui n'enlève rien aux oeuvres respectives par ailleurs…) – J'avais beaucoup aimé The miracle worker : très impressionnant et superbement interprété…


Répondre

De PM Jarriq, le 22 août 2008 à 08:29
Note du film : 4/6

The chase est un film à voir, malgré ses nombreux défauts, dont certains sont dûs aux coupes franches opérées par le Studio. Dans un cadre qui pourrait faire penser à Peyton Place, le film progresse par vignettes, suivant un nombre étonnant de personnages, pour une conclusion sauvage et inoubliable. Face aux lyncheurs du samedi soir, Brando est tout le contraire de ce qu'il sera dans Missouri Breaks : sobre, intègre, impliqué. Et le passage à tabac (non simulé, paraît-il) qu'il subit de la part de ses concitoyens est un grand moment de pure violence. A ses côtés, un casting de choix, avec Angie Dickinson, Robert Duvall (superbe en vieux garçon lâche), Jane Fonda, Redford, et quelques vétérans. Et surtout, un grand numéro de Richard Bradford, qui vole la vedette à ses partenaires plus connus, dans un rôle odieux de "meneur" sadique et pervers.

Malgré ses qualités, The chase reste un film boîteux, partagé entre une vision lucide mais amère de l'Amérique capitaliste ("Il peut vraiment faire ça ?" demande l'évadé Redford, comprenant que le propriétaire de la ville a pratiquement tous pouvoirs, même celui de l'aider à fuir), et une narration parfois un peu "soap", qui le dévitalise. C'est néanmoins à voir absolument.


Répondre

De droudrou, le 22 août 2008 à 09:25

Relisant ton propos, PM Jarriq, (nous allons nous faire rappeler à l'ordre par notre ami Impétueux pour utiliser le cadre d'un autre fil…) The chase pour une part de son cadre lié à la vie américaine, me fait régulièrement penser au film de Vincente Minnelli Celui par qui le scandale arrive


Répondre

De PM Jarriq, le 22 août 2008 à 10:28
Note du film : 4/6

Oui, c'est juste. Et aussi à l'excellent (et toujours inédit en DVD) Les inconnus dans la ville de Fleischer.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0039 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter