Après avoir vu et apprécié, récemment, Parlons Femmes,

Après avoir vu Ettore Scola faire la promotion de Gente di Roma chez Ardisson il y a peu,

Du fait de la sortie imminente d'Affreux, Sales et Méchants en DVD,

Je vous invite à voter pour une édition de la Nuit de Varennes en DVD !

euh… ça va, comme ça, Arca ?

Oui, c'est mieux ! Beaucoup mieux ! « Tea Spoon voit que quand il s'applique, il obtient des résultats » – le sorcier prof de danse de la pluie dans Lucky Luke : Chasseur de primes.

Jamais en repos pour ce qui est de vendre mes films préférés, j'ajoute que si vous avez aimé Parlons femmes, vous allez adorer Les Monstres, dont on entend la bande sonore dans la farce de Scola. D'ailleurs, un des sketches reprend aussi le personnage et même la bagnole de l'immortel Fanfaron ! (C'est celui où le séducteur cheap Vittorio Gassman est aux prises avec une sainte-nitouche qui remet sans cesse à plus tard le moment du baiser). Je vais aussi essayer de vous repêcher les infos sur le sequel (eh oui) : Questa volta parliamo dei uomini (Et maintenant, parlons des hommes), réalisé l'année suivante par Lina Wertmüller, avec Nino Manfredi…

Pour la petite histoire, c'est à l'époque de La Nuit de Varennes qu'Ettore Scola quitte définitivement les rives du cinéma populaire pour aborder à celles du cinéma d'auteur, après avoir fait ses adieux à la «comédie à l'italienne» dans La Terrasse. À l'époque, je ne l'ai pas vu faire ça sans un petit pincement de coeur : encore ado, je venais de découvrir ces comédies satiriques incomparables et voilà que c'était déjà fini ! Mais avec le recul, c'était sans doute la seule avenue à suivre. La recette avait beau être formidable, au bout d'un quart de siècle elle avait donné tout ce qu'elle pouvait. Au début des années 80, les « nouveaux comiques » (Nichetti, Begnini…) marquaient la rupture en tournant le dos au grotesque pour aller vers le burlesque, voire le slapstick. Et le public les suivait…

Comme scénariste puis réalisateur, Scola s'était bien souvent attaqué à l'Histoire : de la Marche sur Rome de Dino Risi et Anni Ruggenti de Zampa jusqu'à ses chefs d'oeuvre Nous nous sommes tant aimés et Une journée particulière. Mais jusque-là, conformément aux règles de fer du genre comique dont il était un des maîtres, l'Histoire était «vue d'en bas», du point de vue des obscurs, des sans-grade, des inconnus habituels (traduction : «Soliti ignoti»). Passant avec La Nuit de Varennes du « film de genre » au « film d'auteur », il la filme cette fois «d'en haut». Alors, dans le carosse qui suit à quelque distance celui du roi de France en fuite pour cause de Révolution, survient cette rencontre imprévue entre grands esprits : Casanova (Marcello Mastroianni), Restif de la Bretonne (Jean-Louis Barrault)… Est-il nécessaire d'ajouter que le dialogue fait des étincelles?

C'est un film magnifique. Une plongée passionnante dans l'Histoire en train de se faire. Et aussi un hommage rendu à la culture française par un étranger qui l'aime et s'y connaît  – oui, dans cet ordre : car comme disait le comte Sforza : « Comprendre un autre peuple, une nation étrangère, voilà une réalisation où intelligence et culture ne servent pas à grand-chose si elles ne sont irriguées par la sympathie humaine ».

Arca1943

Il nous faut ce DVD ! Le film est génial !

excellent film, souhaite son edition en DVD

excellent film d'Ettore Scola… a quand un coffret de ce grand réalisateur italien …tiple ou quintuple dvd?

Il semble que ce DVD soit sorti récemment en Espagne avec la version originale française. Quelqu'un aurait-il aperçu la trace de cet objet en France ? Si tel est le cas, je suis preneur !

Encore une bonne nouvelle : La Nuit de Varennes d'Ettore Scola sort en DVD zone 2 le 9 février 2010 ! Merci Père Noël ! (Et à bas tous ces mécréants au coeur sec qui prétendent que le Père Noël n'existe pas !)