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Forum : Après Roland Emmerich, Steven Spielberg.

Sujet : Avis


De dumbledore, le 18 mars 2004 à 21:58

Concernant ID4 / HG Wells, je suis évidemment d'accord que la qualité n'est pas comparable. Il n'empêche toutefois que l'un est une adaptation de l'autre, ratée, d'accord, mais qu'il y a filiation. Pour reprendre ta métaphore ânesque, même si on est un bâtard, il y a tout de même filiation…

Pour ce qui est de Spielberg, je te rappelle que les deux films "intéressants" pour toi que tu cites datent tout de même 93 (soit 10 ans) pour Schindler List et de 98 pour Il faut sauver le soldat Ryan. Si le premier est fort réussi (malgré une fin plus que réductrice et crétine) le second est fort critiquable.

Tu as raison de comparer Ryan avec les films de guerre des années 50/60 car il s'agit d'un film de guerre de cette période là. Avec les années 70 et le conflit viêtnamiens ont a eu droit à une série de films passionnant sur la guerre plutôt que des films de guerre, militariste et stérile. Ryan est un film de guerre, un film très années 50/60, période idéalisée par Spielberg, un film militariste. Si le début du film est formidablement forte, une fois le débarquement achevé le reste est d'une débilité, d'une incrédibilité profonde (avec quelques idées tout de même intéressantes) pour s'achever dans un délire Alamoesque digne des pires films des années 50. Revoyons Le pont (59) et là oui, on a un film de guerre classique et sublime. Il faut revoir également The Big Red one (1980) pour voir le même sujet traité avec une intelligence de personnages et de discours que n'a pas et que je crois n'aura jamais Spielberg. Quant à la novation technique du début de Ryan (découpage, travail de l'image saccadée et sèche), on l'avait déjà dans le très mauvais A armes égales et que n'a fait que reprendre Spielberg.

Pour ce qui est de Jurassic Park, je ne crois pas que le mérite lui en revienne plus que ça à Spielberg. C'est ILM qu'il faut féliciter pour l'invention de l'animatronique. Le film restera pour cette découverte technique pas pour la qualité intrinséque du film. Mais si cela n'avait pas été ce film qui l'aurait mis en avant, ça e aurait un autre. Un Cameronpeut-être.

Quant à la liste vite proposée, je suis désolé, mais ce sont des réalisateurs qui interrogent et s'interrogent encore et toujours sur le cinéma, sur la narration et qui prennent des risques. Magnolia, Insider, les films de Sayles en général, Elephant sont narrativement, techniquement et visuellement plus osés que n'importe quel Spielberg depuis 10 ans.

Spielberg est devenu classique, son cinéma est devenu pépère (même si, il est vrai, il y a toujours ou presque une ou deux scènes qui valent le prix de la place – un peu comme John Woo)


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De Citizen Dave, le 29 août 2006 à 16:34

Le film Il faut sauver le sodlat Ryan vaut peut-être pour son début spectaculaire (intro tapageuse à la façon des Aventuriers de l'arche perdue, où là aussi on a à déplorer le net déséquilibre d'intérêt entre les vingt premières minutes et la suite du film) et pour l'acteur Tom Hanks. Pour le reste, non seulement le film est faible, mais la réflexion morale est une sorte de voyage complaisant où on dit "j'aime bien être humain, j'aime bien me venger en tuant un homme que je trouve un pourri parce que il est dans l'armée ennemie (armée nazie qui plus est), parce qu'on lui a sauvé la vie, et qu'il a pas été gentil, parce qu'il ne s'est pas rendu comme on lui avait indulgemment sollciité, parce qu'il a réintégré ses troupes au lieu de courir la nature en bon déserteur perdu chez les frnaçais, parce qu'il a poignardé un pote en lui disant des mots allemands sans doute durs, parce qu'il tire sans état d'âme sur les américains, parce qu'il m'a méprisé en descendant l'escalier, et parce qu'il joue la comédie quand il se rend " et tout cela se fait sans heurter la conscience physiologique morne du public. Bref, aspect moral mal fichu. Spielberg n'a aucune idée de ce qu'est la guerre, ne la ressent pas, ne la vit pas, n'en connaît pas l'âme, et n'a aucune idée de ce qu'est en nature le compromis militaire du respect humain de l'ennemi mêlé de la nécessité d'abattre même les prisonniers quand il y a danger effectif et impossibilité de les retenir. La morale de la guerre (sans bien sûr parler de grandeur morale de la guerre au sens héroïque, mais en parlant du sublime qu'il y a à naviguer dans une morale nécessairement sale) ne ressort pas dans ce film.

Enfin, pour être un bon film de guerre, encore faut-il que le scénario soit cohérent en ce qui concerne les batailles.

Toute la fin du film est du pur cinéma. On voit des gars dire que les allemands vont arriver et qu'ils vont tenir contre l'assaut, mais que l'objectif c'est d'enrayer leur progression en détruisant le pont.

Et là Spielberg nie toute cohérence à la stratégie militaire. Au lieu de détruire le pont et de s'en aller, on voit les gars attendre les allemands en embuscade. Ils peuvent faire les malins à la Mac Gyver avec leurs chaussettes collantes et bombes magnétiques. Les voilà qui attendent les chars et autochenilles allemands avec des petits fusils. C'est quoi ce délire? Et ce n'est pas tout, le sniper à la mitrailleuse n'a pas trouvé de place plus pertinente pour viser que le haut d'une tour de clocher dont l'état ruineux aurait dû l'avertir qu'elle serait forcément un des premiers objectifs à détruire pour les allemands. Evidemment, le char allemand finit par pointer son canon sur le cloche et emporte l'idiot dans sa fatuité. Autant dire qu'il a eu de la chance d'abattre quelques ennemis tant que le char n'a pas pensé à stratégiquement balayé cette tour idéal pour tirer sur les oiseaux. Enfin bref, rien ne remplacera La Ligne rouge de malick en ce qui cocnerne les films de guerre récents.


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De legolas91, le 12 mars 2009 à 18:51

Même si Spilberg a un petit peu exagéré avec les bombes magnétiques-chaussettes, tu ne peut pas dire qu'il fallait faire sauter le pont et s'enfuir !!! Lors du D-Day, les éléments de la 6th airborne du major Howard avaient reçu l'ordre de prendre le Pegasus Bridge sur l'Orme et de le tenir jusqu'a l'arrivée des renforts. En effet abandonner un pont aux allemand, c'était leur laisser l'avantage de se resaisir et d'avancer leur Panzerdivisionnen…

A Fan Of Saving Private Ryan ^^,


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