Encore une comédie burlesque à déterrer de son injuste anonymat. Chérie, je me sens rajeunir démontre l'éclectisme et l'intelligence du propos de Hawks. Ce film, certes moins abouti, qu'Impossible Monsieur Bébé ou La dame du vendredi, n'a pas pris une ride et stimule immanquablement nos zygomatiques.
Cette œuvre fantaisiste est une apologie de la maturité face aux régressions infantiles et puériles. Néanmoins, les scènes où Cary Grant et Ginger Rogers retombent en enfance sont proprement hilarantes. L'humour sonne toujours juste. Le rythme prodigieux s'accélère à en perdre haleine, les quiproquos et les gags s'enchaînent à brûle-pourpoint (nuit de la danse, cabotinage de Cary Grant pour séduire Marilyn Monroe, le bébé, le scalp…). Cary Grant est magnifique (soupir), fascinant (re-soupir) et nous offre une palette de son talent (et je ne parle pas de son charme désarmant et irrésistible propre à faire fondre tous les glaciers de l'Antarctique) autant en adolescent mou du rachis, qu'en séducteur enjoué et entreprenant ou qu'en scientifique lunaire et austère.A votre liste, Sophie, des belles comédies de ce fabuleux acteur, je rajouterais Topper, peu médiatisé aujourd'hui, mais excellent.
Et aussi Sylvia Scarlett de Cukor qui est plus une comédie sentimentale enlevée qu'une screwball-comedy, mais qui reste plaisant ne serait-ce que par le jeu de Katharine Hepburn (espiègle androgyne minaudant et cabotinant) et Cary Grant (escroc élégant et flegmatique). Dommage que le rythme et le scénario ne soient pas en adéquation avec l'interprétation.
Au fait, Vincent, Topper existe-t-il en DVD ou l'avez vous vu dans un ciné-club ?
Je l'ai vu lors d'une rétrospective au cinéma des comédies américaines.
Heureux habitants des grandes métropoles urbaines à qui la culture est présentée sur un plateau d'argent !
Vous les Gavroches, bénissez les avantages considérables qui vous sont alloués en bénéficiant de cette proximité de l'offre culturelle, alors que nous autres, les Cosette, les souillons aux souliers crottés à force d'arpenter les soues à cochon, sommes obligées de subir notre isolement, engoncées dans une camisole virtuelle qui nous frustre d'accéder librement à l'art.
Alholg, il ne s'agit pas de la France mais des Baronnies, patrie de Philis de la Charce sorte de Jeanne d'Arc du temps de Louis XIV, si vous avez déjà entendu parler de ce coin de notre Hexagone.
Vincent, croyez-vous vraiment que nous sommes à armes égales en ce qui concerne l'offre cinématographique ?? J'en doute, mais je ne quitterai pour rien au monde mon coin de dauphiné et mon cher val d'Oule. Bien sûr, on croise plus fréquemment des castors que des hommes, mais enfin…
Baronnies que Giono mythifie dans son extraordinaire Noé….
Le Saint-Jérôme de Buis-les-Baronnies est une figure mythique saisissante…
Et ses senteurs de lavande, de basilic, de sauge, de marjolaine…., ses paysages inondés de soleil, ses majestueux oliviers, ses légendes qui assurent qu'Annibal se serait arrêté à la fontaine de Buis pour s'abreuver. Ses éléphants durent se contenter des eaux pures de l'Ouvèze.
Comme l'écrivait Balzac : ne touchez pas la hache". Alors, nous faisons des économies de h…
Mais pour le fils d'Amilcar, les deux orthographes sont possibles. Na !
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