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Forum : Mort de Dino Risi (1916 - 2008)

Sujet : Addio al Re


De Arca1943, le 7 juin 2008 à 16:37

« Il y a les films d'auteur et les films d'équipe. Moi, je fais des films d'équipe. » – Dino Risi

Il fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre, j'imagine. De cette génération d'entertainers satiriques de génie, les maîtres de la commedia all'italiana, il ne reste plus désormais que monsieur Monicelli, dont la dernière comédie date d'un an à peine, et le scénariste Furio Scarpelli, lui aussi toujours au travail. Dino Risi a dirigé son dernier film en l'an 2000. Quelle longévité ont eue ces gens-là, dans la vie comme au cinéma, ça me dépasse. Loué par la critique française puis italienne avec au bas mot un quart de siècle de retard – vers le milieu voire la fin des années 70 – Dino Risi ne s'est jamais, Dieu soit loué, transformé en auteur pour afficionados de cinémathèque : homme de rire et de spectacle, il a toujours traduit ce qu'il avait à dire dans le langage du plus vaste public, tout en prouvant qu'un cinéma populaire – à condition d'avoir en main, il est vrai, une recette très, très spéciale – peut aborder quand ça lui chante tous les thèmes, les moins évidents, les plus difficiles : des désillusions de l'antifascisme d'après-guerre (Une Vie difficile) à la cinquantaine suicidaire (Parfum de femme) en passant par la corruption de la justice (Au nom du peuple italien). À notre époque qui semble avoir perdu le sens de la satire tellement elle ne se voit plus aller, de nouveaux Dino Risi manquent terriblement.


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De fretyl, le 7 juin 2008 à 18:02

C'est vrai qu'il était bon.

Je garde précisément comme film capital Rapt à l'italienne ou plus méconnu La femme du prêtre, Dino Risi reste un maître ou pourquoi pas "le maître" en matière de comédie Italienne, les deux classiques restant Les monstres et le film que j'aimerais bien voir Les nouveaux monstres et il parait qu'il existe une troisième partie, on lui excusera un dérapage incompréhensible avec Coluche le gros navetLe bon roi Dagobert, encore qu'avec le même acteur il ai su réalisé une drame de guerre mi-comique, inabouti mais intéressant : Le fou de guerre


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De vincentp, le 7 juin 2008 à 18:11

Risi fait l'unanimité sur ce forum… Lui-même et ses collaborateurs ont eu la faculté rare de savoir parfaitement bâtir des récits reposant sur un subtil dosage de drôlerie et de sérieux, cernant au plus près la psychologie de personnages -et au-delà d'une nation-, par le biais de saynètes amusantes de la vie ordinaire. Ainsi (c'est d'actualité) le caractère festif et un peu puéril du peuple italien, plus préoccupé par le sort de son équipe de football que par les problèmes sociaux ou politiques du pays (Au nom du peuple italien).

De beaux portraits, souvent émouvants, de femmes et d'hommes, tourmentés et complexes, en lesquels il est possible (parfois) de se reconnaître, jalonnent son oeuvre (Parfum de femme,…).

Et enfin des séquences anthologiques, burlesques et irrésistibles, comme celle de la plaidoirie de l'avocat Les monstres, qui sont autant d'échos d'une joie de vivre communicative.


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De Arca1943, le 7 juin 2008 à 19:53

« Je garde précisément comme film capital Rapt à l'italienne ou plus méconnu La femme du prêtre »

La Femme du prêtre, dites-vous ? Hum, voilà un titre bien inquiétant. Le clergé y serait-il écorché au passage ? Il y a aussi Moi, la femme (Noi donne siamo fatte cosi), mais bien sûr je ne sais pas ce que ça vaut.

À noter, en tout cas, que pas mal de bons Risi sont actuellement disponibles sur DVD en France. Dans deux semaines s'y ajoutera Le Veuf, très réputé. Parmi les évidences qui ne sont toujours pas sorties, la plus criante est sans doute La Marche sur Rome, puissante mise en boîte maison du fascisme à ses grotesques débuts, et l'excellent Dernier amour.

Après le déplorable Dagobert, qui à l'époque confirma la crise du genre aux yeux des fans même les plus enthousiastes, le moins bon film de Dino Risi est probablement le sequel du Fanfaron, Il Successo. J'avais d'ailleurs pris bien soin de ne pas en toucher mot jusqu'ici.

Peu importe, puisque son taux de réussite en matière de cinéma comique tenait vraiment du prodige.


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De PM Jarriq, le 8 juin 2008 à 09:20

Apparemment "Il successo" n'est pas vraiment une "sequel" au Fanfaron. Gassman et Trintignant n'y jouent pas les mêmes personnages (le second aurait eu du mal, à moins qu'ils lui inventent un jumeau), et Risi s'il a manifestement participé à la réalisation, n'est pas mentionné au générique.

Jamais entendu parler de ce film, avant la révélation d'Arca…

A voir ?


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De Arca1943, le 8 juin 2008 à 13:45

À ne pas voir, comme dirait Le Canard enchaîné. Je pense que si Risi n'y est pas crédité, c'est qu'il a réussi à ne pas l'être ! Il successo n'est pas un sequel au sens narratif du terme, mais c'est une tentative ratée des producteurs pour reproduire le succès du blockbuster extrêmement rentable que fut Le Fanfaron en reprenant la même équipe. En tout cas, bien avant celui-là, le spéléologue aurait avantage à explorer plutôt, par exemple, du côté de L'ombrellone (avec Sandra Milo, 1965), Il profeta (avec Gassman, 1967), Il tigre (tourné en anglais avec Gassman et Ann-Margret pour essayer de percer l'impénétrable marché US), Il giovane normale (1969), La Femme du prêtre (avec Loren et Mastroianni, 1970) ou Moi, la femme (Noi donne siamo fatte cosi, 1971, avec Monica Vitti dans tous les rôles féminins)…


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