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Forum : L'Affaire Mattei

Sujet : Un Himalaya du cinéma politique

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De Arca1943, le 29 février 2004 à 18:25
Note du film : 6/6

Grâce à la télévision de Radio-Canada, j'ai vu une bonne dizaine de fois ce drame historique dynamique et percutant signé par un Francesco Rosi au sommet de son art. Maintenant, il me le faut en DVD (avec, en option, son excellente version française, histoire de le prêtre aux copains non-cinéphiles) !

Avec Salvatore Giuliano du même auteur, ce film marque une des apogées du cinéma politique. L'Affaire Mattei est le portrait, construit avec une extraordinaire précision, d'un personnage historique ambigu. Le film dose avec un art consommé les informations contradictoires et réussit à rendre une histoire apparemment aride (pétrole, pourcentages…) passionnante et accessible au grand public- comme le montrent, du reste, les excellents résultats obtenus au légendaire box-office italien de 1972, où le film finit devant James Bond (Diamonds Are Forever).

Le succès considérable du film lui attire l'hostilité d'une partie de la critique italienne et française d'alors, qui juge volontiers suspectes les oeuvres qui ne lui sont pas destinées en priorité. Sacré paradoxe, s'agissant de cinéma "politique"… En tant que nord-américain, ce mépris du public m'a toujours médusé, de même que la très dommageable confusion qu'elle entretient entre «Artiste» et «Intellectuel».

Ce qui me rappelle une anecdote autour du film le plus mauvais et le plus confidentiel de Jean-Luc Godard, Vent d'Est (1970). Pendant le tournage, le marxiste Godard n'arrêtait pas de demander au marxiste Gian-Maria Volontè : « Alors? Qui en a fait plus contre le système? Staline ou Mao? » Et Volontè répondait : « Mais non, c'est Arlequino… Arlequino…» Arlequin, Arlequin ! Tout est là. Certes, je ne suis pas marxiste (étant membre, dans mon pays, du Parti libéral ! ). Mais à choisir entre ces deux gauches culturelles telles que confrontées ici, c'est certain que je prends sans hésitation le parti d'Arlequin, c'est-à-dire de Volontè.

Première qualité d'un film qui s'adresse au grand plutôt qu'au petit public : le tour de force d'interprétation d'une extraordinaire bête d'écran. Une star pour qui le rôle a été écrit depuis le début et qui incarne Enrico Mattei avec une conviction électrisante. Le Mattei du film est à la fois le grand constructeur, le mégalo, le chef de maquis, le démagogue, le corrupteur, le croisé, le self-made-man, le technocrate, le tiers-mondiste, l'Italien. Toutes ces facettes ne sont pas exposées successivement, mais solidement tenues ensemble par la maîtrise et le charisme exceptionnels de Gian Maria Volontè. Malgré le vivier impressionnant de talents alors disponibles à Cinecittà, on se demande qui d'autre aurait pu incarner ce personnage et s'en tirer avec un tel brio.

Bien qu'il y ait dans l'histoire d'Enrico Mattei et de l'ENI de quoi faire un sacré film-fleuve, Francesco Rosi s'est astreint, avec raison, au format classique de 120 minutes. Exigence "commerciale" – c'est-à-dire populaire – où l'on sent cette nécessité de s'adresser en priorité au public et non à la critique. Une exigence qui porte aussi la marque des productions Franco Cristaldi (Le Pigeon, Salvatore Giuliano, Le Nom de la rose, Cinéma Paradiso…). Un film qui, malgré son sujet difficile, aride, ne perd jamais de vue que le cinéma est un spectacle. Ou pour le dire dans les termes propres de Francesco Rosi : « La représentation est plus efficace que l'information. »

Aussi, contrairement à ce que certains écrivent parfois, ce film n'est aucunement un documentaire, bien qu'il puisse laisser cette impression tellement il est réussi ! Même si on y trouve plusieurs interviews – notamment avec l'ancien président du Conseil Ferruccio Parri – c'est bien d'une oeuvre de fiction qu'il s'agit, extrêmement documentée, mais de fiction tout de même. C'est du cinéma de reconstitution historique d'une précision chirurgicale, par moments fort spectaculaire, qui nous entraîne des champs pétrolifères du Moyen-Orient à la Place rouge en passant par la Sicile et autres lieux.

C'est un film d'une telle richesse qu'il m'est impossible d'en parler brièvement. Tant pis, je ne serai pas bref !

Difficile, d'abord, de ne pas relever le timing pile-poil de L'Affaire Mattei : ce film sur le pétrole sort dans le cours de l'année 1972. Et dans le film, on entend Mattei lancer : « Si je ne réussis pas, les peuples qui ont le pétrole sous leurs pieds réussiront ». Quelques mois plus tard, crac ! c'est le premier choc pétrolier. Dans le genre «actualité brûlante», il est difficile de faire mieux…

D'autant plus qu'avec l'assassinat de De Mauro (c.f. sur cette fiche la section Anecdote), ce film sur l'affaire Mattei – si l'on adopte l'hypothèse de la Questura – en vient à faire lui-même partie de l'affaire Mattei.

Le film s'ouvre et se clôt sur l'écrasement de l'avion du président de l'ENI. Entre ces deux points, se déploie un feu roulant d'informations, une succession de scènes, souvent contradictoires, qui permettent de cerner à la fois le personnage, son époque et les enjeux formidables qui sous-tendaient l'action de Mattei. Il y a un axe chronologique, mais entrecoupé de retours en arrière et de bonds en avant. Aucune confusion, cela dit, grâce à un montage de très, très haut niveau. C'est une véritable plongée dans l'Italie d'après-guerre qui réussit, même auprès d'un étranger comme moi, à rendre saisissables et même limpides certaines subtilités de l'histoire et de la politique de ce pays renommé – à juste titre, je dirais – pour sa complexité.

La première chose à savoir, elle n'est pas très soulignée dans le film parce que ça appartient au domaine de l'évident par soi, mais il peut être utile de le rappeler : de tous les pays industrialisés d'Occident, l'Italie est de loin celui dont les ressources énergétiques sont les plus faibles. C'était vrai, déjà, au temps du Risorgimento et du charbon. Ça l'est toujours au temps de la République et du pétrole. Et ça l'était aussi, bien sûr, entre les deux démocraties, je veux dire sous le fascisme.

À mes yeux de libéral, l'idée d'une compagnie pétrolière d'État – car c'est bien ce dont il s'agit – apparaît un peu curieuse; disons pas très kosher. Mais c'était une autre époque. Et en somme, il était assez logique que si un État décide de se lancer à coups de milliards dans cette aventure – qui l'amène à faire une concurrence directe à des entreprises privées comme B.P. ou Shell – ce soit justement l'Italie, le pays le plus dépendant du marché international pour son approvisionnement en énergie. Et ce n'étaient pas les consommateurs italiens qui allaient s'en plaindre puisque Mattei, en Italie, avait réussi à faire baisser le prix du pétrole à la pompe. Après tout, n'était-ce pas le but de l'opération?

Aujourd'hui, les choses ont bien changé et le fameux ministère italien de la Participation de l'État, créé à l'époque pour chapeauter ces gigantesques holdings étatiques qu'étaient l'ENI et l'IRI, a été démantelé au début des années 1990 (on en a d'ailleurs un écho dans l'excellente comédie satirique Le Porteur de serviette, où Nanni Moretti joue le rôle, justement, du ministre de la Participation de l'État : en fait, il préside à son démantèlement, qui fait alors consensus, sauf du côté des dinosaures qui restent dans les rangs de l'ex-PCI.

Une des scènes du film où l'on voit le mieux le côté inquiétant du personnage de Mattei, c'est justement lorsque, après un débat télévisé calamiteux où il s'est fait larder de questions par ses contradicteurs, le ministre de la Participation reçoit un coup de fil de Mattei qui l'engueule comme du poisson pourri, comme si le ministre était au service du président de l'ENI et non le contraire. Il lui parle comme à un homme de main ! «Ça fait des années que nous martelons ces arguments dans la tête des Italiens !!! Et toi, au moment crucial, tu te couches ?!? Mais il fallait noyer nos adversaires sous une marée de chiffres !!! À leur en flanquer le tournis !!! » Et il raccroche violemment. Voilà comment Mattei s'adresse au ministre.

Peu de films historiques, peu de films biographiques savent restituer toute l'ambiguité d'un personnage. Très souvent, le film est pour ou contre, le protagoniste est soit un héros, soit un salaud. Mais Francesco Rosi ne l'entendait pas de cette oreille et il a construit son film le long s'une série de bornes contradictoires. C'est pourquoi, dans le film, on entend deux exagérations aussi évidentes qu'antinomiques : « S'il avait réussi, la démocratie était foutue en Italie. », lance quelqu'un. Alors qu'un autre s'écrie: « Le miracle économique du début des années soixante, c'est lui ! »

C'est ce souci perpétuel de mettre sur l'écran toutes les contradictions de la réalité qui permettent au film d'échapper aux lourdeurs de la démonstration, à la griserie éphémère des vents idéologiques : ainsi, pendant un bon quart du film, en effet, Mattei est aux prises avec les questions et les objections pointues d'un journaliste libéral (Luigi Squarzina) qu'il entraîne avec lui jusqu'aux confins de l'Iran, n'ayant pas renoncé à le persuader du bien-fondé de son action. Il ne réussit pas… Mais ce journaliste, il pose à Mattei les questions que j'aurais posées moi-même : de bonnes questions, informées et embêtantes. Aussi, en tant que libéral, je ne peux simplement liquider ce film en disant : « Eh bien, c'est un film de gauche. » Parce que mon point de vue politique est également reflété dans le film ( dans les limites de la réalité, c'est-à-dire les libéraux italiens tels qu'ils étaient en 1960 ).

Mais l'honnêteté intellectuelle n'a pas de couleur politique. Le traitement de la mort de Mattei, à cet égard, est admirable : le doute persiste; les circonstances sont illustrées mais le doute persiste : en toute rigueur, le film met en cause autant ceux qui excluent automatiquement un sabotage que ceux qui sautent automatiquement à la conclusion d'un attentat. Parce que les uns comme les autres ( disons-le: les uns de droite et les autres de gauche ) ont intérêt, pour des motifs politiques symétriquement opposés, à tirer les conclusions vers eux. «Il est probable qu'il n'a pas été assassiné», dit Francesco Rosi. «Personnellement, je suis persuadé que si on ne l'a pas assassiné cette fois-là, on l'aurait assassiné une autre fois. Pourtant, personne ne peut en être sûr.» (Émission-débat sur la RAI, cité dans Le Dossier Rosi, de Michel Ciment, Ramsay Poche Cinéma).

Personne peut en être sûr, voilà. Ne pas asseoir Francesco Rosi à côté d'Oliver Stone…

Le paradoxe de Mattei, en quelque sorte, une des choses qui rendent ce personnage si intéressant, c'est qu'on trouve à la tête d'un holding d'État européen non pas un fonctionnaire compassé ou un "énarque", comme vous dites en France, mais un self-made man qui a le goût du risque, de la bagarre, de la compétition, bref la mentalité idéale d'un entrepreneur privé lancé à fond la caisse. Je cite encore une fois le dialogue du film : «Bien sûr que je prends des risques ! Et alors ? Une compagnie privée risque tous les jours l'argent de ses actionnaires, non ? Eh bien moi, mes actionnaires, ce sont quarante millions d'Italiens. »

Mattei pouvait être d'une démagogie patente dans tel dossier – ses appels pour le moins faisandés au nationalisme italien – et d'une sincérité patente dans tel autre – notamment dans son engagement envers les pays du Tiers Monde. Incorruptible personnellement – il touche son traitement de haut fonctionnaire et c'est tout – mais corrupteur des autres. Presque tous les moyens étaient bons, apparemment, à ce monsieur Mattei pour mener à bien son affaire. Et le gouvernement italien n'arrivait guère à le contrôler, surtout après la mort, en 1952, du ministre des Affaires étrangères, le comte Sforza. Les campagnes de presse se succèdent contre Mattei? Soit, il lancera, à coups de centaines de millions, un quotidien (Il Giorno) ! Les "Sept soeurs" (comme on appelait alors les multinationales pétrolières) proposent aux pays pétroliers des ententes à fifty-fifty? Qu'à cela ne tienne ! Mattei propose, dans le monde arabe et en Amérique du Sud, une entente-type à 25% pour l'ENI et 75% pour le pays pétrolier. Politique qui, on s'en doute, créa de sacrées vagues… Et je ne parle pas du fameux pipe-line soviétique qui aboutissait à une centaine de kilomètres de la frontière italienne et auquel Mattei comptait se relier par une "bretelle"… Comme je ne parle pas, non plus, des armes et des munitions que le président de l'ENI fait passer au FLN, pressé qu'il était de discuter pétrole avec le nouveau gouvernement… (Plusieurs attentats contre Mattei ont été le fait de l'OAS).

Pour finir, voici une scène du film qui donne une idée précise du traitement de la réalité historique dans cette fiction. Elle se déroule tout près de la fin, dans le cockpit de l'avion, dont nous savons depuis le début du film qu'il va s'écraser. Dans l'avion : le pilote Irnerio Bertuzzi; le journaliste américain William McHale; et le président de l'ENI, Enrico Mattei. L'avion est en haute altitude, au-dessus de la crête des nuages : et par les hublots, on aperçoit la lune, une grosse lune ronde et pleine. Alors Mattei lance: « Il doit y avoir du pétrole là-dessus ! »

Personne ne sait, évidemment, ce qui a pu se dire dans le cockpit de cet avion qui s'est perdu corps et biens. Mais la phrase est authentique : Mattei a effectivement dit ça, seulement, c'était en une autre occasion. Alors, cette réplique fameuse, Rosi et son scénariste Tonino Guerra l'ont transposée dans l'avion. Fiction, donc; mais enracinée dans le réel comme peu d'autres.

Mais je m'étends, je m'étends… et tout, ou presque, reste à dire sur ce chef d'oeuvre. Les basses pulsations électroniques de la musique de Piero Piccioni… La photographie saisissante de Pasqualino De Santis… et le montage ! Ah, le montage !

Italie 1971-72, au cinéma, c'est un millésime de choix et L'Affaire Mattei en est un des plus beaux fleurons.

Je trouve incroyable que ce film ne soit pas disponible en DVD. Pas vous? Mais si, vous aussi, je le sens ! Alors, vous savez ce qui vous reste à faire : il suffit de cocher dans le petit carré idoine…

Arca1943


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De david-paul, le 10 mars 2005 à 00:38
Note du film : 6/6

quel article, moi , j'attends simplement le DVD pour mater !


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De moumouju, le 12 juin 2005 à 06:11
Note du film : 6/6

merci, oui un grand merci à arcana1943 je suis ok sur toute la ligne et je trouve déplorable que cet himalaya du cinéma reste enterré et maintenant inconnu par tant de plus jeunes!alors à quand sa sortie?? Je vote 10/10 pour ce très grand moment du cinéma


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De Arca1943, le 20 octobre 2005 à 13:51
Note du film : 6/6

Merci pour vos votes ! Alors que nous sommes en plein "troisième choc pétrolier", c'est le moment ou jamais pour les éditeurs de frapper un grand coup en rééditant ce chef-d'oeuvre ! Car, insatiables, nous n'en resterons pas au puissant Main basse sur la ville, qui sort le 15 novembre…


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De popouche, le 30 janvier 2006 à 01:15
Note du film : 6/6

je suis trés interessé paour voir ce meirveilleux film.


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De Sandokan, le 30 janvier 2006 à 12:49
Note du film : 6/6

Et moi donc ! Gian-Maria Volonté est géant !


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De verdun, le 4 avril 2006 à 14:21

Je n'ai jamais vu ce film alors que j'adore cette période de Rosi et Gian Maria Volonté. Donc je vote pour ce film.

Visiblement, c'est Paramount qui détient les droits de ce film or c'est une maison qui a l'habitude de ne pas diffuser ses films europééns: où sont passés LE CONFORMISTE, BORSALINO, sans compter de nombreux Bresson et Deville..

Agnès Varda a dû se battre bec et ongle pour pouvoir convaincre cette firme de sortir PEAU D'ANE.

Et quand ils sortent en dvd comme PARIS BRULE T-IL et LE LOCATAIRE, toujours pas de zone 2 plusieurs années après….

Sont-ce des films trop dérangeants qu'il vaut mieux cacher ? Hélàs Paramount n'est pas la seule major concernée. ENQUETE SUR UN CITOYEN AU DESSUS DE TOUT SOUPCON appartient à la columbia tout comme LE JARDIN DES FINZI CONTINI.

Ceci dit, en France on attend toujours que Gaumont sorte HUIT ET DEMI, LA CITE DES FEMMES et ET VOGUE LE NAVIRE.

N'empêche que cette confiscation du patrimoine européen est une vraie honte de la part de gens qui n'ont pas compris que les films appartenaient au public même si certains éditeurs peuvent récupérer des films qui n'intéressent pas les majors (Carlotta en France a édité le CASANOVA)




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De Clark, le 1er février 2007 à 17:02

De même: prompte réédition.


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De Clark, le 4 juillet 2007 à 14:00

RV le 10.07.07 à 21H dans une salle parisienne que je me garde de citer dans ce contexte. A tt lecteur cinéphile francilien le soin d'effectuer la recherche complémentaire pour déterminer le lieu et lui permettre de voir enfin L'AFFAIRE MATTEI.


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De kfigaro, le 12 novembre 2008 à 09:38

Aucun DVD mais aucune VHS non plus, je rêve de le voir…


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De Sagamore, le 14 avril 2009 à 16:20

Dites donc on est le 14 Avril 2009…Qui a vu l'affaire Mattei malgré les demandes multiples?

Toujours pas de DVD, toujours pas de projection sur les chaînes cinéma…

Seul un silence assourdissant fait écho!

Ce film magistral (vu en 1973 et je m'en souviens encore!)honore le cinéma italien de l'époque! Quel talent d'auteur et d'acteurs. Le jury de Cannes avait fait du bon boulot en honorant ce chef d'oeuvre. Il n'avait d'ailleurs pas manqué d'humour en attribuant la même récompense ex aequo à "La classe ouvrière va au paradis" qui bien qu'ayant vieilli -normal- mérite aussi notre estime. Vraiment,ce cinéma italien d'alors: quel régal!


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De kfigaro, le 14 avril 2009 à 17:55

Ce qui est incroyable, c'est qu'on ne parvient pas non plus à le choper sur des sites de collectionneurs, ni dans certaines boutiques spécialisées, il est vraiment introuvable de chez introuvable !


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De Arca1943, le 14 avril 2009 à 18:18
Note du film : 6/6

« Il est vraiment introuvable de chez introuvable ! »

Observation désespérée qui entraîne une association d'idées évidente ! Car quand un film est introuvable de chez introuvable, on le trouve chez…

LES INTROUVABLES ! C'est eux les héros qu'il faut appeler à notre secours !!! (D'autant que Zebraman est occupé ailleurs). S'ils pouvaient se mettre à faire pour le cinéma italien ce qu'ils ont fait pour le cinéma japonais… (Énorme soupir)


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De vincentp, le 18 avril 2009 à 10:03
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je l'ai téléchargé illégalement (à regret) en version italienne non sous-titrée.


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De Arca1943, le 18 avril 2009 à 13:10
Note du film : 6/6

J'approuve vos regrets (le téléchargement illégal est une grave menace pour l'art et les artistes), mais je vous renvoie du même souffle à mon laïus éthico-juridique sur le fil de Kojiro. Fossoyeur de ce film important du patrimoine audiovisuel mondial, la Paramount n'avait qu'à diffuser L'Affaire Mattei sur DVD si elle voulait éviter que des fervents désireux de voir enfin ce film y parviennent par d'autres moyens.


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De fretyl, le 18 avril 2009 à 13:46

J'approuve vos regrets (le téléchargement illégal est une grave menace pour l'art et les artistes)

Je n'en suis pas si sûr. Bienvenue chez les Ch'tis était disponible sur Emule Island alors qu'il n'était en salle, que depuis deux semaines, ce qui n'a pas empêché le film de faire un carton.
On ne cesse de nous rabâcher dans les médias que télécharger c'est pas bien, surtout depuis l'élection de Sarkozy fermement soutenu par le chobbiz Parisien. Propagande anti-téléchargement doublé d'une tentative de culpabilisation et de peur, ceux qui télécharge sont des voleurs (le téléchargement c'est du vol, dit une de ces publicité), on voudrait que la populace tremble au moment de passer à l'acte. Mais pourtant qui télécharge ? Des retraités… Des jeunes… Des Français moyen… Quelle est donc la menace pour ces pseudos-artistes ? Le risque n'être payer au millions plutôt qu'au milliard !

La meilleure chose à faire serait sans doute de mettre une taxe de quelques Euros sur chaque facture internet qui irait directement dans la poche des artistes. Et tout rentrerait dans l'ordre !


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De Torgnole, le 18 avril 2009 à 14:55

J'avoue faire quelques écarts de temps à autres surtout pour les films introuvables et non édités en France, d'autant plus que certains sites de téléchargement légaux ne proposent que les films en version française, cela n'empêche que la plupart du peu de fric que je gagne honnêtement passe dans le cinéma, l'achat des dvd, des livres et des cd. De plus, il m'arrive souvent d'acheter des films que j'ai déjà téléchargés.

C'est facile de diaboliser le téléchargement et d'en appeler à la vertue du consommateur… Un danger pour l'art? Mon cul! La plupart de ceux qui se plaignent ne sont pas les plus mal lotis. C'est à chacun de voir les limites de ses larcins, certes, il y aura toujours des abus mais ces abus ne sont pas seulement du côté du consommateur. Ce n'est pas parce qu'on pas beaucoup d'argent qu'on ne devrait pas avoir accès à la culture.

Et comme je paie ma redevance télé et que j'en ai marre de voir de la merde, je m'octroie en contrepartie le droit de télécharger car je me considère comme un passioné privilégié et même si je me crapulise, je découvre, je me cultive et cela m'encourage à acheter certains films dont je n'aurais eu vent de l'existence sans le téléchargement. D'ailleurs je pense parfois rétablir la balance, surtout quand je fais de la publicité gratuite aux films que j'aime sur Dvdtoile.

(si la direction de Dvdtoile juge ce message dérangeant, je n'aurai aucun regret à le voir supprimé)


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De Romuald, le 18 avril 2009 à 16:08

……d'autant que lorsque les téléchargements seront VRAIMENT illégaux, les sites de téléchargements seront pourchassés et rayés de la carte au même titre que lees sites pédophiles ! Illégaux ou pas illégaux, tout ça c'est aussi sérieux que la vente des cigarettes qui donnent le cancer, font mourir ou provoquent des maladies graves. Du pipeau pas très clair !

                                         pour \Lagardère

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De Arca1943, le 18 avril 2009 à 16:11
Note du film : 6/6

« Des retraités… Des jeunes… Des Français moyen… Quelle est donc la menace pour ces pseudos-artistes ? Le risque n'être payer au millions plutôt qu'au milliard ! »

Je crois surtout pour le nationaleux Fretyl, s'emparer gratuitement des oeuvres est une douce revanche sur les méchants artistes qui disent du mal de la France et ne votent pas du bon bord.

Comme pour ma part je suis rémunéré au droit d'auteur, sans lequel ni moi ni mon éditeur n'existerions, on comprendra que je ne peux être de cet avis.

À Torgnole : je ne "diabolise" rien du tout, permettez. Cette rhétorique vous appartient.


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De Torgnole, le 18 avril 2009 à 16:23

"Comme pour ma part je suis rémunéré au droit d'auteur, sans lequel ni moi ni mon éditeur n'existerions, on comprendra que je ne peux être de cet avis."

Cela dépend, je doute que le téléchargement de livres fonctionne autant que les films, lire un livre sur un écran ne doit pas être bien confortable et quand bien même, seriez vous téléchargé? Le téléchargement gratuit a rendu service à beaucoup d'artistes, en les faisant connaître. D'ailleurs, je dis livre mais peut-être est-ce autre chose. Donnez moi donc le titre d'une de vos oeuvres et je me ferais un plaisir de l'acquérir, légalement, cela va de soi…

PS: Je n'ai jamais dit que la rhétorique "diaboliser" vous appartenait, soit dit en passant…


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De fretyl, le 18 avril 2009 à 16:33

Je crois surtout pour le nationaleux Fretyl, s'emparer gratuitement des oeuvres est une douce revanche sur les méchants artistes qui disent du mal de la France et ne votent pas du bon bord.

Pas une seule seconde. Encore qu'il est vrai que le soutien total des chanteurs/acteurs/humoriste à Sarkozy laissé prévoir à l'avance la traque qui aller être lancé au téléchargement. Mais on peut très bien être nationaleux et aimé Dupont Lajoie ou même Costa Gavras.


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De Arca1943, le 18 avril 2009 à 17:46
Note du film : 6/6

Outre que les cinéastes, acteurs, scénaristes sont loin d'être tous millionnaires – parlant de mauvaise foi ! – j'invite Impétueux à lire ma harangue sur le fil de Kojiro. Il y trouvera ma proposition d'amendement amour-du-cinéma à intégrer au projet de loi (d'ailleurs mort au feuilleton, si j'ai bien compris ?). Le cas de celui qui télécharge un film introuvable – mais alors vraiment introuvable, comme Mes chers amis ou L'Affaire Mattei, et pas introuvable-de-carnaval – est bien différent de celui qui télécharge pour pas un rond un film parfaitement trouvable comme La Vie des autres, par exemple.


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De vincentp, le 18 avril 2009 à 19:47
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Pour ma part, je suis contre le téléchargement car il faut respecter les droits des artistes à bénéficier de leur travail. JJ Annaud et T Dutronc -militants anti-téléchargement- ont globalement raison…

Abonné à deux médiathèques, je participe d'ailleurs dans le bon sens au système des ayant-droits. Mais malgré nos appels répétés dans ces colonnes, il y a des classiques invisibles en salles et en dvd (exemple, Les nus et les morts, Les Hommes contre), et là le système D prévaut, dont le téléchargement, avec parfois des copies de piètre qualité, ou en VO italienne ou espagnole * -je n'y comprends alors pas grand-chose, et me contente de regarder les images-. J'ajoute que je n'ai jamais téléchargé illégalement une seule note de musique. Messieurs les éditeurs, il faut vous réveiller notamment pour Fransesco Rosi (qui est l'un des cinéstes les plus mal lotis actuellement en matière de dvd).

  • ou bien présentés par la voix de somnambule de l'excellent Monsieur-Brion-qui-a-veillé-jusqu'à-minuit-et-qui-va-ensuite-se-coucher-juste-après-avoir-avoir-appuyé-sur-le-bouton-"marche"

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De Arca1943, le 18 avril 2009 à 19:56
Note du film : 6/6

« Messieurs les éditeurs, il faut vous réveiller notamment pour Francesco Rosi (qui est l'un des cinéstes les plus mal lotis actuellement en matière de dvd). »

C'est vrai parce que Le Défi, Le Moment de la vérité, La Belle et le cavalier, Les Hommes contre, L'Affaire Mattei et Cadavres exquis manquent toujours à l'appel – un appel pressant, surtout pour les deux derniers titres, appel dont on entend l'écho non seulement sur dvdtoile mais bien d'autres forums. Cela dit, plusieurs sorties ont eu lieu, notamment celle du magnifique Main basse sur la ville.

Mais encore plus mal loti, et souvent identifié au même courant du cinéma italien que Rosi, il y a Elio Petri, dont AUCUN film n'est sorti en DVD sauf La Dixième victime (qui n'est vraiment pas son meilleur). Oscar du meilleur film étranger, Palme d'Or, rien n'y fait : il reste invisible. Or, si les ayant-droit d'Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et des Jours comptés ne se réveillent pas, c'est évident que des copies apocryphes vont se mettre à circuler, si ce n'est déjà fait. On n'enterre pas impunément des films pareils.


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De vincentp, le 18 avril 2009 à 21:01
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Quant au film lui-même, il est effectivement très très bien fait. Poids des images, des dialogues, qui divergent par moments, pour se recouper ensuite, nourrissant l'imaginaire du spectateur. Peu de scènes spectaculaires, mais un descriptif très précis de faits et gestes accomplis en rapport avec un contexte social et politique.


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De art13, le 11 décembre 2009 à 21:11

L'affaire Mattei a fait un tour dans les salles et a disparu .. On peut être contre le téléchargement, mais quand la Paramount rachète les droits du film et fait – comme par hasard – disparaitre jusqu'à la dernière copie des circuits officiels – c'est à se demander. En attendant qu'un type de bonne volonté le sous-titre en français et le mette où de droit … On ne peut pirater que ce qui se vend hein ? Il Caso Mattei est INTROUVABLE donc INVOLABLE.


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De Arca1943, le 12 décembre 2009 à 21:53
Note du film : 6/6

Ce raisonnement se défend. J'ai tenté de dire la même chose sur le fil de Kojiro. Si une version clandestine de L'Affaire Mattei se mettait à circuler – par exemple en resynchronisant le DVD italien avec une VF enregistrée naguère sur VHS – eh bien la Paramount n'aurait qu'elle-même à blâmer, et ce n'est pas la même chose que si quelqu'un piratait un produit Paramount en vente sur le marché. Dans le premier cas, on fait circuler une oeuvre qui autrement est invisible; dans le second, c'est tout simplement un vol.

Mais la question demeure, dans ce dossier, de savoir comment ce film a pu transiter du catalogue de la Vides (qui était si je ne m'abuse la compagnie de production du regretté Franco Cristaldi) vers ces ayant-droit fossoyeurs de la Paramount (qui possèdent aussi l'Indagine, dit-on). Acheter un film pour l'éliminer de la carte, n'est-ce pas assimilable à de la censure ?


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De art13, le 18 décembre 2009 à 10:35

Crotte et zutte, mon doigt a rippé…

"fossoyeurs de la Paramount … Acheter un film pour l'éliminer de la carte, n'est-ce pas assimilable à de la censure ?"


Pour sortir de l'italien et de Maria Volonte.. Il y a de km de pelloche qui sont plus ou moins inaccessibles… essayons de trouver
"Goto" de Walerian Borowczyk, "Blanche" du même.. (avec des musiques médiévales pas possibles, Sic Mea Fata, les Menestriers (edt Lanbergeon) et autres) ..
plus simplement des trucs sympas comme "Crime sur la Frequence" (Qualcuno in Ascolto, High Frequency) de Faloiero Rosati … ce qui nous prive d'Isabelle Pasco. Idem "Roselyne et les Lions" J-J Beineix avec la même.
Les Diables (The Devils) Ken Russell. qui, pour la politique, "complots" et autres "Patriot Act", se pose là.
Quintet(Robert Altman 1979) bien sur ..
Billy Ze Kick – Gerard Mordillat Francis Perrin M. Lonsdale Zabou. Pour le divertissement quasi surréaliste.
A la Poursuite de la Pierre Sacree – Ulli Lommel Klaus Kinski – Un Kinski délirant oublié.


Je suis perso assez amateur de "complots" et suis bien sur qu'il y a une intention derrière tout ça. Le hasard n'existe pas quand il s'agit de billets verts.


Tout n'a pas été sujet à censure pure et dure bien sur, mais il est grand domage que tout ça aille a la benne. à méditer


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De art13, le 18 décembre 2009 à 11:06

En essayant de comprendre.. peut-être y a t'il là dessous de la politique qui sait – intox/anti-intox, mais aussi du marketing. Tu parlais des Cht'is. Il tombe sous le sens que parallèlement à sa sortie, si on faisait une sérieuse promo d'une bonne vieille toile, si, proche, de Noël, on faisait la promo d'un Roselyne et les Lions. Sachant que le porte monnaie n'est pas intarissable, ça mettrait de l'ombre sur ce qu'on tente de fourguer.


C'est vrai que pour ce qui est d'Enquete.. on ne voit pas bien la raison. ou.. pour des films niveau arts & essais. On sait que ces films sont fait avec des bouts de ficelles ("Goto" a été réalisé avec 18.000 f français – une misère. Il est en noir et blanc, mais,comme un copain de Boro lui a refilé 11 minutes d'amulsion couleur, il y a quelques plans couleur à la fin !).
Ce type de film n'a donc aucune portée question fric et ils finisses où on sait.


Il y a aussi le dressage du spectateur. J'en veux pour preuve : mon fils de 20 ans aime bien le N&B car je l'ai initié.. expliqué ce qu'est un chef-op'.. Mais non, on "colorise" des films pour que Mr Quidam supporte la projection !
Le marketing. En France, on nous bassine avec la 3D comme si ça venait de sortir, alors qu'elle est née il y a bien longtemps !
Pour bien vendre la cible médiocre, il faut peut-être cacher les belles choses genantes.
Tou follo …


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De sagamore, le 6 août 2010 à 19:12
Note du film : 6/6

Nous sommes le 6 Août 2010… et toujours pas de DVD de "L'affaire Mattei" en vue… Désespérant!

Je signale au passage que je ne parviens pas à trouver non plus un DVD du film "RAS" d'Yves Boisset… jamais édité sur ce support me semble t'il. Il traine encore quelques VHS à prix prohibitif.


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De vincentp, le 1er juillet 2011 à 00:06
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Vu ce soir en VOST et en intégralité dans le cadre de la rétrospective intégrale actuellement consacrée à Francesco Rosi à la Cinémathèque française (Rosi devait hier être présent dans les locaux de l'établissement, mais à 17h hélas, sans doute en raison de son grand âge).

L'affaire Mattei est un très grand film, aux multiples facettes et aux innombrables qualités. Le début et la fin ultra-sophistiqués sont véritablement impressionnants, très innovants sur un plan cinématographique. Entre les deux, un brillant portrait d'un individu, d'une société montrée sous ses aspects politiques, économiques et sociaux, à "hauteur d'homme". A mon sens, un chef d'oeuvre absolu, sorte d'étalon-référence du film politique.

Je reviendrai avec quelques arguments complémentaires (car il y a beaucoup à dire) à une heure plus décente.


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De kot, le 1er juillet 2011 à 00:33

je viens aussi d'assister a la projectoin de la cinematheque françase et il m'est difficile d'ajouter quelque chose . un tres grand film que j'avais vu a sa sortie et qui faisait salle comble a Paris.Comme le disait Rosi hier au cours du dialoque avec Costa Gavras serge Toubiana et Mchel Ciment:"il faut regarder mes films au present"en effet l'uni vers de l'economie de l'energie n'a pas beaucoup change.Pour reprendre votre titre c'est l'Himalaya du pouvoir sujet qui interesse au plus haut point Francesco Rosi.Nous avons la chance d'avoir une retrospective de sa filmographie.Merci a vous pour votre article tres complet


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De vincentp, le 1er juillet 2011 à 21:50
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Rosi construit son film comme un voyage en avion : décollage, vol de croisière, et atterrissage. Des plans courts (construits comme une succession d'étapes de vol) rythment les deux extrémités du film. Ces instants mélangent les époques et croisent les points de vue, afin de lancer (et cloturer) l'intrigue, bâtir une atmosphère, cerner les personnalités. Des points de vue croisés permettent l'émergence d'une vérité par rapport au mystère qui entoure la mort de l'ingénieur Mattéi (formidable Volonte). Rosi s'intéresse de près au cadre de vie des italiens (paysans, ouvriers d'une plate-forme pétrolière, grand bourgeois, aristocrate), et pose le cadre d'une histoire qui dépasse le sort du simple citoyen Mattéi. Le bureau de l'aristocrate, la piaule des hommes privés de femme, l'appartement du néo-bourgeois nous sont succesivement présentés. La puissance de Mattéi est représentée par des plans en contre-plongées, par l'insertion du personnage au sein d'un décor de verre rectiligne et de couleur bleue (froide). Tout semble si réel…

J'ai été impressionné par quelques séquences finales (à l'aéroport) ou se mélangent réalité et représentation imaginée de celle-ci. On remarque aussi comment Rosi, images à l'appui, montre Mattéi proche à la fois du ciel, de la lune mais aussi ancré dans le sol qui a bâti son empire.

Et bien sûr, c'est un portrait de l'Italie d'après-guerre, économique, social et politique, le portrait d'une personnalité hors-norme, et un descriptif des enjeux internationaux du siècle dernier. Autant de sujets toujours d'actualité comme l'a fait donc remarqué Rosi avant-hier face au public de la Cinémathèque.

Il est question du destin aussi… Chaque thème est superbement traité. Rosi sait produire du grand spectacle, et tenir l'attention de son public et cela pendant les deux heures qui passent à vitesse supersonique.

Arca1943 a raison de souligner la qualité de la photo de Pasqualino De Santis et celle de la prodigieuse musique syncopée de Piero Piccioni. Et effectivement, le montage est somptueux ! Un Everest du cinéma politique à coup sûr (Arca1943 n'est pas très fort en géographie, heureusement pour moi).

Le film repasse le 15 juillet en soirée à la Cinémathèque française : nous invitons les lecteurs parisiens de ce forum à se déplacer à cette séance.


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De Arca1943, le 21 octobre 2012 à 16:45
Note du film : 6/6

Sur le fil de Cadavres exquis, film dont je demande à cor et à cris la réédition, Verdun abonde certes dans mon sens, mais il ajoute: « Mais n'oubliez pas Les hommes contre et L'affaire Mattei !! »

C'est on ne peut plus vrai, hélas ; ce reproche qu'il m'adresse est bel et bien mérité. Oui, j'avais momentanément oublié L'Affaire Mattei. Pour faire amende honorable, et sous la pression, donc, de Verdun, je poste ce nouveau message, où je demande à tous les internautes qui passent de voter en masse pour la réédition en DVD francophone – STF et VF – de ce film extraordinaire !!


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VOTE
De Impétueux, le 21 octobre 2012 à 18:28

Je n'ai pas eu le courage de lire ce trop long fil de discussion, partiellement défiguré, d'ailleurs, par des considérations (non dénuées d'intérêt, pourtant) sur la question du téléchargement.

Quand le film sera sorti, il sera opportun, sans doute, de déporter les messages relatifs au seul film sur un autre fil.

Dans l'attente, et par solidarité, je vote !


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De vincentp, le 21 octobre 2012 à 19:01
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Extrait de Wikipedia :

"Au lendemain de la sortie du film, les droits sont rachetés par la Paramount, qui le diffuse dans une salle de Manhattan, quelques jours seulement, avant de le retirer. Aucune VHS ni aucun DVD de ce film n'a jamais été édité."

Le propos dérangerait-il, ou s'agirait-il d'une histoire de gros sous ?


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De verdun, le 21 octobre 2012 à 20:22

Paramount n'a pas grand chose à faire de ses classiques en général, et plus encore de ses films européens. Ceci dit, les Boisset restent eux aussi indisponibles en dvd pour une grande partie d'entre eux…


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