Afin de situer l'oeuvre de l'auteur avant d'en savoir plus sur le film : Upton Beall Sinclair (20 septembre 1878 – 25 novembre 1968) est un écrivain américain.
Auteur prolifique (plus de 90 ouvrages), adepte de plusieurs genres, il fut un des promoteurs du socialisme aux États-Unis. Il s'acquit une renommée particulière avec son roman La Jungle (1905), qui décrivait l'abattage des bêtes et le conditionnement de la viande. La réaction du public aux pratiques ainsi dénoncées conduisit au Meat Inspection Act de la même année. Il fait partie des journalistes et écrivains engagés dans la dénonciation des inégalités de l'Amérique du début du siècle, regroupés par Theodore Roosevelt sous le nom de Muckrakers, « fouille-merde ».
A noter : la "gueule" que s'est fait Daniel Day-Lewis pour les besoins du film qui n'est pas de Scorcese…
Ce qui est étonnant dans ce film au sujet pourtant bien solide, c'est que les personnages principaux, complexes, injectés de folie, prennent l'avantage sur l'histoire et que chaque apparition est une impressionnante représentation d'acteur. Anderson, habitué à son format de 2h30, nous livre une fresque ou Day Lewis et Paul Dano se lâchent complètement et rentrent dans des attitudes extrèmes et violentes de leur rôle. Quelle energie effrayante! leur jeu ressemble à un exutoire, à croire que le réalisateur les a lui même poussé en roue libre du haut d'une montagne. Day Lewis est toujours très fort et joue de sa folie mais je garde une mention spéciale à Paul Dano qui, pourtant très jeune, joue au même niveau.
J'ai surtout apprécié le début du film, muet ou presque, impeccablement filmé. Le portrait de cet entrepreneur fou et mégalomane est réussi (l'interprétation de D Day-Lewis est un modèle du genre). L'histoire est originale et évite les clichés pendant les deux premiers tiers du film. Mais Anderson finit par perdre le spectateur, avec des longueurs, des exagérations mélodramatiques (typiquement américaines) finales. C'est dommage !
Notons aussi que There will be blood est un des films les plus dénués de personnages féminins de l'histoire du cinéma. À l'exception de quelques silhouettes insignifiantes et, tout à fait à la fin, de Mary Sunday (Sydney McCallister), l'épouse de H.W. Plainviex avec qui elle communique par langage des signes.
Étrange film, beaucoup trop long, souvent répétitif, mêlant scènes fortes d'une grande violence et languissantes péripéties. Le réalisateur, Paul Thomas Anderson paraît ne reculer devant rien et il ose même une scène finale (le massacre, sur une piste de bowling, d'Eli Sunday par Daniel Plainview, imbibé au dernier degré) qui est une des séquences les plus ridicules que j'aie jamais vues.Page générée en 0.0022 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter