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Forum : J.-L. Dabadie s'installe au ''19''

Sujet : Avis


De PHILIPPE LUCAS, le 12 avril 2008 à 11:37

Eh bien, bravo. Dabadie à l'Académie ? Pourquoi pas ? Sommes – nous si sûrs que ceux qui y sont déjà, ses pairs, quoi, le dépassent en mérite ? N'a-t-il pas, avec quelques libertés que la finalité justifiait, prouvé son amour de la langue Française ? Ne l'a-t-il pas servie et sous tous ses supports, l'humour, la chansonnette, le scénario ? Alors ? Comme dit la chanson : laissez entrer le soleil ! Ca te leur fera du bien à ces vieux obscurs. Comme ses rues de Paris qui ont des noms que nul n'attache à un quelconque souvenir et qui gagneraient à des appelations plus fraîches, l'Académie n'a-t-elle pas nécessité de se faire les poussières ?

Bienvenue monsieur Dabadie. Contrairement à ce que nous lancine certain Houellebecq, vos écrits à vous, au moins, je les comprends et les estime…

Bien à vous

PL


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De fernand, le 12 avril 2008 à 14:56

Moi aussi j'ai applaudi des deux mains à l'annonce de cette trés bonne nouvelle. Jean lou Dabadie , outre la sympathie qu'il inspire , contrairement comme vous le soulignez à l'obscur et bien compliqué Houellebeck , est un écrivain multi-cartes , au talent incontestable ! Aprés de multiples minauderies auprès de l'académie , le grand Trenet fut botté en touche , ce que son orgueil légendaire supporta mal. Dabadie entre avec la bénédiction de tous ! Oui , bravo !

Deux petits bémols , cependant , à votre avis : Vous parlez de "chansonnettes" , en évoquant le côté parolier de Dabadie. "L'acteur" que chante -ou dit plus exactement- Sardou , c'est une "chansonnette" ?? Alors notre Marseillaise est une chanson pour Bandas Landais…

Et puis vous évoquez ces plaques de rues , portant des noms qui ne disent plus rien à personne…Et vous parlez de "rafraichir" tout cela avec des noms plus….frais. Un peu jeune suis-je surement pour vous dire cela , mais là , je suis paumé devant vos propos ! Sans polémique aucune , comment pourrait'on "jeter" aujourd'hui , des noms qui ont contribué à quelque chose de grand ( je le suppose )pour les "remplacer" par des "héros" plus frais ? Je ne comprends pas ce que vous voulez dire et vos explications seraient les bienvenues. On ne jette pas un Nom , quelqu'il soit , sous le fallacieux prétexte que personne ne s'en souvient… Je vais vous paraitre excessif , Mr Lucas , mais une plaque de rue est , en quelque sorte , la petite soeur d' une épitaphe. Vous voyez ou je veux en venir ?


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De courtois, le 19 avril 2008 à 19:36

Dabadie est bien sympathique : tout le monde a en mémoire ses sketches pour Guy Bedos, personne n'a oublié les affrontements irrésistibles entre le même Bedos et sa maman de cinéma Marthe Villalonga, il a écrit quelques dialogues de films, quelques chansons, travaillé pour le théâtre, mais quand même : on ne peut pas dire qu'il soit à l'origine d'une oeuvre impérissable !

Son "oeuvre" est gentillette, sans plus.

Qui peut citer un seul de ses romans entré dans la grande littérature ? Qui peut citer un seul de ses dialogues comme on cite ceux d'Audiard ?

Quand on pense que Zola s'est fait étendre à plusieurs reprises et n'est jamais entré à l'Académie, on peut se demander sur quels critères sont élus les membres. Certainement pas sur leur potentiel d'immortalité, car je doute fort que dans cent ans on parle encore de Dabadie, comme aujourd'hui de Zola ou de Trenet.

Sincèrement, je crois qu'on ne peut être dupe de ce genre de nomination. Dabadie a su soigner son relationnel, c'est à mon avis, sa qualité majeure. Ce n'est d'ailleurs pas une première : lorsqu'on consulte la liste des membres de cette éminente institution, force est de constater que tout le monde n'est pas Yourcenar ou Cocteau… Alors, pourquoi pas Dabadie ?


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De Arca1943, le 20 avril 2008 à 14:34

J'aime à croire que c'est bel et bien en tant que scénariste que Jean-Loup Dabadie est désormais transformé en fauteuil (comme on dit au Canard) et non pour son oeuvre d'écrivain. Avant lui, Gérard Brach, Jean Aurenche, Pierre Bost, Charles Spaak auraient bien mérité un petit strapontin…


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De PM Jarriq, le 20 avril 2008 à 15:14

Tant que ce n'est pas Besson pour l'ensemble de son oeuvre…


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De Lagardère, le 21 avril 2008 à 00:29

L'Académie Française file le même mauvais coton que notre musée Grévin . Dans le temps, on se déplaçait pour y admirer des scènes Napoléoniennes. Aujourd'hui, pour y voir Lorie


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De WERTHER - Philippe LUCAS, le 23 avril 2008 à 09:14

Cher correspondant,

soyez sûr que je ne veux aucun mal à la mémoire des individus dont le nom se lit sur les plaques de nos rues. Mais admettez que, souvent, c'est bel et bien le nom tout seul qui reste et aucune véritable mémoire. J'ai écrit un livre sur le 13e arrondissement parisien, je sais que nombre de ceux qui donnèrent leur nom à telle ou telle rue, n'ont jamais fait pour la France que de posséder des terrains ou des immeubles dans la dite rue. Bien sûr, rien que dans le quartier de la Gare, nous pouvons saluer Clisson, Xaintrailles, Lahire, entre autres compagnons de Jeanne d'Arc qui a sa place au beau milieu. Nous avons aussi Tolbiac, célèbre bataille où Clovis fut vainqueur, Patay, une autre bataille gagnée, elle, par l'auguste Pucelle. Vincent Auriol ( c'était un petit peu plus tard ) a son boulevard, comme Auguste Blanqui et je vous en passe d'autres… Ceci dit, quel enfant aujourd'hui s'intéresse à ces grands noms ? pis, quel instituteur, pardon quel professeur des écoles, prend sur son temps de l'y intéresser ? Le 11 novembre doit être férié, certes, mais si aucun enfant ne sait pourquoi il ne va pas à l'école ce jour là, si nulle autorité professorale ne le lui ap prend,n'est-ce pas bafouer le glorieux ? A quoi sert de conserver ce jour de la mémoire si toute mémoire est bouchée ? Comment tolérer qu'on ne voit que plaisance et bénef dans ce précieux symbole ? Ne débaptisons pas nos rues, d'accord, mais, alors, tâchons d'affranchir nos jeunes cadets sur tous ces noms plein de poussières. Ou bien, prenons des chiffres comme à New – York. Pas de polémiques possible, alors.

Quant à la " chansonnette", je la maintiens. Ce n'est pas péjoratif ni même " diminuatif". Avec Sardou, tout tourne trés vite au pamphlet mais la chansonnette est une fée et d'être vêtue de léger n'en fait aucunement une légereté méprisable. Loin s'en faut.

Cordiales salutations.

Philippe Lucas

Il y a une place Claude François, un parc Georges Brassens, un square Tno Rossi, une place Coluche aussi. Il faut continuer ainsi. Rajeunir les repères ou alors lever le voile sur les vieux. Ou il ne faudra pas venir se plaindre qu'en France l'Histoire, ça barbe, c'est " prise de tête" et je reste poli.

Quant à la chansonnette, je la maintiens. Ce n'est pas péjoratif ni même "diminuatif". S'il est évident que dès que Sardou s'en mêle, elle tourne au pamphlet, la chansonnette est une fée et qu'elle soit habillée légère ne veut en aucun cas signifier une légereté de fond ni de forme.

J'attends votre réponse.

Bien à vous

Philippe Lucas


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De droudrou, le 23 avril 2008 à 10:18

Je prends la parole que vous nous laissez gentilment : dans 50 ans, qui sera pour les générations montantes ou à venir Coluche si rien ne permet de l'identifier ?

Pour ma part, voyez quand même l'évolution, quand j'avais… disons quand j'étais bien jeune, j'habitais Quai du Commerce (un nom plein d'évocations puisque ne subsistaient, au grand maximum, que 5 ou 6 commerces et deux bistrots !) et, à non loin, il y avait la rue Vauban, la rue de la Pomme d'Or et la rue des Communes ! Pour identifier l'origine, fallait quand même se triturer sérieusement les méninges et, longtemps, j'ai cru que Vauban était un natif de la cité qui avait baptisé à sa mémoire une de ses rues !… Or, aujourd'hui, aux portes du Morvan et non loin de Saint-Léger-Vauban, son village natal, je peux mesurer le cheminement de cet enfant du pays ! Eh bien, pour moi, c'est une démarche intéressante que nous devrions tous pouvoir faire. Et peut-être que le problème des noms de rue est de n'être pas suffisamment explicite car, quand j'habitais rue Félix Trutat à Dijon, on apprenait que Félix Trutat est un peintre distingué et que, plongeant dans son oeuvre, il avait laissé des choses intéressantes. Et si vous ne connaissez François Pompom, dont le nom même prête à sourire, il faut savoir qu'il est natif de Saulieu où sa maison natale existe toujours et vous pouvez même y loger puisque transformée en gîte !…

Eh bien, pour ma part, je préfère ce système qui est quand même plus sympa que savoir que j'habite au 36 de la 25ème rue ouest ! Et si un jour, dans la capitale, nous avons une rue Impétueux, j'espère que la plaque nous indiquera qu'il était un contributeur distingué de DVD Toile…




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De vincentp, le 24 avril 2008 à 21:58

L'académie française ? Je l'ai visitée… C'est beau mais aussi un concept d'un autre temps. Et également une assemblée de croulants. Dabadie ferait mieux d'occuper son temps libre à donner des formations es-scénarios à de jeunes auteurs pour aider le cinéma français populaire et de qualité à relever la tête.


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De droudrou, le 25 avril 2008 à 13:42

Et copiner avec Clavier et consort…

Allez ! Quelques chansons pour adoucir ces instants :

- Enfants de tous pays et de toutes couleurs… (Enrico)

- Oui je croâs qu'une vie ça commence… (Mireille)


- Quand je pense à Fernande, je… (Carla chantant Brassens)


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