Un film de Mario Bava où figure Boris Karloff
! Voilà à n'en pas douter une rencontre qui s'imposait.
Permettez-moi, ami Arca d'un peu doucher votre enthousiasme et de vous prier de mettre une sourdine au péan triomphant que vous avez entonné ! Amateur moi-même de Mario Bava et des histoires épouvantables, je me suis installé hier devant mon écran en pensant retrouver sinon l'effrayante esthétique du Masque du Démon
ou la grandiose outrance de La baie sanglante,
mais quelque chose de bien propre à me placer dans une heureuse catalepsie horrifique…
Dût la chose vous décevoir, ne comptez pas trop sur la présence de Boris Karloff, qui n'accomplit là qu'une pige honorable – qu'on espère avoir été convenablement rémunérée – en présentant, dans un très bref prologue les trois histoires qui composent le film, en ricanant sardoniquement à l'épilogue et – tout de même ! – en jouant, de façon un peu ostentatoire, le patriarche vampire du deuxième segment.
Car, le titre du film le dit assez, il s'agit là de trois histoires qui n'ont entre elles aucun rapport, et qui n'appartiennent pas, non plus, à la même famille des récits de terreur.
|La première histoire me semble contenir, malgré sa brièveté, tous les ingrédients des futurs giallo, genre que, d'ailleurs, BavaCher Impétueux, j'ai arrêté de lire votre (fort intéressante) exégèse après la description de la première histoire, que j'ai vue il y a à peine quelques heures et qui, en effet, m'a semblé plutôt banale. Je lirai votre commentaire sur les deux suivantes ce soir, quand j'aurai vu les deux autres volets !
Mais je relève ceci : « C'est l'évidente homosexualité des deux amies, Michèle Mercier, donc et Lidia Alfonsi, audace peu imaginable en 1964 »
Voilà qui relève un peu ce sketch assez plat. Cela dit, 1964, tiens donc, c'est justement l'année de La Fugue, une histoire d'amour entre Giovanna Ralli
et Anouk Aimée.
1964, année de toutes les audaces ?
1961 annonçait déjà la tendance aux U.S.A. avec La rumeur, et l'année suivante, le personnage de Claire Bloom
dans La maison du diable,
a confirmé l'intérêt pour ces personnages féminins jusque là bien occultés (ou déguisés).
Je ne me rappelle plus dans quel film de Bava, Christopher Lee
interprété un noble défigure revenant dans son château pour se venger de sa famille, ou quelque chose comme ça, qui m'avait plutôt plu étant enfant et que j'aimerai bien revoir.
Eh bien voilà : je ne suis guère impressionné. Du même Bava, j'avais quand même bien aimé Opération peur,
sans être exactement pâmé : il y avait de brefs mais vrais moments d'angoisse. Celui-ci ne m'a pas apeuré une seconde (et pourtant je suis le spectateur-pleutre idéal, qui se laisse hypnotiser facilement et sursaute au moindre bruit suspect). Que la photo et les éclairages soient très élaborés ne change pas grand-chose, hélas, aux clichés du genre portes qui grincent et gros plans sur des yeux écarquillés. Heureusement, il y a l'acteur et effet spécial Boris Karloff,
que j'aime toujours autant et qui fait un patriarche vampire tout à fait al dente dans le second épisode. Ses collègues sont cependant plusieurs crans en dessous et surtout, le scénariste ne s'est vraiment, vraiment pas foulé.
Page générée en 0.010 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter