Le meilleur film de science fiction ?Patrice Dargenton (Mon site)
Blade runner est sans doute le meilleur film d'après Dick.
Cependant le livre est mille fois meilleur… alors n'oubliez pas de lire…
Sinon, je signale pour ceux qui se balladent que ce site oublie sur cette page "planète hurlante", une assez grosse daube d'après une nouvelle de Dick,
et portrait de l'artiste en jeune fou, d'après le roman du même nom, je crois…
Merci, je viens de créer la fiche de Planète hurlante ! Il est même sorti en zone 2 ^_^
Une daube certes, mais un monument comparé à "Paycheck", nanar débile et interminable de feu John Woo,
qui a définitivement capitulé et ne livre même pas le minimum syndical. Pauvre Philip K. Dick
!
Ben Affleck a-t-il annoncé sa retraite pour bientôt ? Parce que là, il vient de battre le record de Van Damme,
du pire acteur jamais dirigé par Woo !
Ah ? Et "Soleil Vert" ? Peut-être pas au niveau de la qualité cinématographique, mais plutôt celui de la pertinence et de l'esprit visionnaire. Bien sûr, Fleischer n 'est pas Kubrick,
ni même Ridley Scott, mais son film a marqué profondément bien des mémoires.
Faudrait arrêter avec vos conneries de classements.J'ai lu quelque part y a même un type qui classe ses copains avec de savants calculs.On est des êtres humains mûrs ou on est des singes?
Un film… magique ! A voir absolument, même s'il a un peu vieilli quand même, il faut bien le dire. Grande poésie et puis… suivez-bien la licorne !
Concernant le DVD lui-même, je signale l'encodage pourri, la bande-son anglaise en-dessous de tout (souffle,…), bref c'est la raison de la note. Puisque le film lui-même mérite… 10/6 !
Je vote pour une réedition ! Faites-le vous prêter ou autre en attendant…
A propos de la "fin" évoquée sur "La traversée de Paris"…
Elle n'apparaît pas très nette. J'ai vu, hors DVD, les 2 versions. Je sais qu'il en est une où une ambiguïté profonde demeure.
Je pense qu'il ne serait pas mauvais de réactiver les souvenirs de chacun.
De mémoire, flingue au point, Deckard découvre endormie la réplicante dont il est amoureux. Une petite cocotte, symbole du réplicant chassé, signée du balafré trone dans la pièce, signe de sa visite. Deckard comprend alors que de chasseur, il devient chassé, parce qu'il est lui même un réplicant (quelques temps auparavant, il tenait accroché à un mur par trois doigts, avec une lueur étrange dans le regard : on s'en doutait). On devine qu'il a deviné son état non humain par son hochement de tête muet. Si Deckart prend conscience qu'il n'est pas un humain, il agit comme tel, amoureux et tenant à sa propre vie et à celle de sa compagne. Il dresse le flingue et part dans l'escalier avec la réplicante. Et démarre la musique phare et prophétique du film, signée Vangelis, qui nous indique qu'une autre histoire, que l'on ne verra pas, commence. Prodigieux.
Le producteur du film, Bud Yorkin n'a rien compris et a dit : "je n'ai pas payé 32 millions de dollars pour voir une oeuvre incompréhensible" (extrait de "50 ans du cinéma américain", Coursodon-Tavernier). Donc la fin a été refaite avec des chutes de Shining, pour son exploitation en salles. Là, Deckart est un humain, et la réplicante dont il est amoureux, survit à sa mort programmée.
Il n'est peut-être pas inutile de rappeler ici (pour les jeunes gens comme Impétueux, qui ne l'ont visiblement pas vu) la thématique de ce film, ordonnée autour de deux thèmes (qui n'en font peut-être qu'un):
okay vincentp – c'était ce que j'avais trouvé génial surtout après tous les épisodes qui avaient été "vécus".
à bientôt – Pierre
Réponse au vil provocateur Vincentp : j'ai vu Blade runner alors même que, enfançon piaillant, vous suciez encore le lait au sein de Madame votre mère qui déjà devait se demander pourquoi elle avait enfanté un sacripant tel que vous.
J'ai vu Blade runner mais ça ne m'a pas intéressé plus que ça ; il est vrai que j'étais sorti, depuis quelques années d'une période de ma vie où je lisais absolument TOUT ce qui paraissait en France en matière de science-fiction, et que cette monomanie avait dû avoir de graves conséquences sur mon équilibre intellectuel et mental.
Mais enfin, si vous me dites que c'est bien…
Ah, oui ? Vous avez donc un passé de science-fiction ? Après avoir aperçu une soucoupe volante dans votre troquet ?
Auto-censure de la suite du message…
Une remastérisation qui est déjà bienvenue, au vu de l'archaïsme de l'ancienne édition. Blade runner, grand film non exempt de défauts, existe en grande partie par la beauté de ses images, et se doit d'avoir un DVD soigné au maximum, sous peine de perdre 50% de son intérêt et de son pouvoir d'envoûtement. En attendant le "final cut" donc, cette réédition était indispensable. Dommage qu'il ne soit plus jamais inclus la version d'origine, comprenant la voix "off" de Ford,
la happy end objectivement ratée. Juste pour mémoire…
La version remasterisée sera disponible en dvd début novembre 2006, avant la sortie en salle de la version final's cut en 2007 suivie d'une édition dvd comportant toutes les versions du film. En fait,le déblocage des droits ouvre une belle opération commerciale! mais ce film mythique le vaut bien …
J'ai vu dans la librairie du Centre Pompidou un livre sur ce film en langue anglaise, qui a l'air bien fait. Dommage qu'il n'ait pas été traduit en langue française ! Un éditeur ne serait-il pas intéressé ?
Si j'avais un livre à lire ca serait davantage le roman de Philip K. Dick
dont est issu le scenario du film.
J'ai d'ailleurs lu un autre roman de lui qui m'avait fait découvrir son style et ses idées
sans vraiment accrocher en profondeur.
Il y a des idées sympathiques sur l'IA et des reflexions sur les libertés individuellles
mélangé à un classique film US d'action policiere.
L'interpretation de Rutger Hauer est effectivement impressionante tout en étant réfléchi.
Depuis qq années, je reguarde moins de films de S-F ou d'anticipation
je prefere de beaucoup les documentaires scientifiques plus futuriste. ;)
J'aime bien Brazil (à part les scenes de tortures) inspiré de "1984" George Orwell avec les risques administratifs omnipotents contre nos libertés individuelles.
@AlHolg , Si tu continues à nous parler d'Alien, je vais finir par fuir ce forum avec ces nombreux fans d'Horreur. :D
Les aliens ont encore frappé et s'appretent à anéantir la respectabilité du forum. Attention, ils sont là parmi nous, ils sont tres nombreux, ils sont sans doute majoritaire. Nous sommes littéralement envahis, ca sort de tous les côtés à la fois. Et les renforts qui n'arrivent pas. Je n'y arriverai pas avec les rares défenseurs de l'intelligence humaine. Arghhhh ….
C'est la fin, j'aurrai au moins éssayé. Adieu !
;pEt, s'il était considéré à sa sortie comme un film d'horreur, Alien ne serait pas aujourd'hui autre chose qu'un film de science-fiction !
Alien, Aliens,
et même Alien 3
(version longue, évidemment) sont de grands films de SF horrifique. Sans le n°4 de Jeunet,
c'était un sans faute…
Comme je ne suis pas qu'une vieille bourrique butée, enfermée dans l'adulation de Montazel et de Berthomieu et comme l'opinion de certains de ceux qui ont ici placé Blade Runner
au rang de chef d'oeuvre m'importe, devant ce concert de louanges, je me suis offert la dernière version disponible de l’œuvre de Ridley Scott
Comme je ne suis pas plus mauvais zig qu'un autre, ni plus fermé à la modernité et au spectaculaire, je l'ai regardée sans antipathie. Mais je me suis souvent ennuyé.
Plus qu'un chef-d'oeuvre, Blade runner est avant tout un film fondateur. Scott
a littéralement créé l'imagerie SF et polar, qui est encore utilisée de nos jours, et a influencé tout le monde, de Seven
à Jeunet,
jusqu'aux tristes plagiats de Besson.
Alors oui, c'est trop lent, Harrison Ford
n'a jamais été aussi mauvais, mais quelle invention dans les décors, quelle perfection dans les F/X (c'est ENCORE impressionnant 25 ans plus tard !), et que de belles créations de personnages offertes par Hauer,
Sean Young
et Hannah.
Sans parler de la bande-son, mélangeant subtilement le sound design et la musique de Vangelis.
Le film ne sera jamais à la hauteur des oeuvres immortelles du genre, mais il y a quelque chose qui fait qu'on y revient toujours, que le mystère n'est jamais totalement éventé. Le fait qu'il soit un éternel "work in progress" est sûrement pour quelque chose dans cette fascination.
Vous n'avez pas honte Impétueux de vous attaquer ainsi à un monument de la SF, qui a donné lieu à la publication de nombreux ouvrages cinéphiles très sérieux, s'est vu classer parmi les cinq meileurs films de SF de tous les temps ! Vous me rappelez une critique à son sujet parue dans le figaroscope qui s'étonnait que l'on puisse faire encore un film de "poursuite" ! Le pauvre diable qui s'était exprimé ainsi a visiblement fait long feu dans cette publication ! Honte à la réaction conservatrice !
En l'absence des prises de positions de paul_Mtl, émule de José Bové, et qui a sans doute rejoint son qg de campagne altermondialiste depuis deux mois, je prends la défense du cinéma d'auteur et précurseur, qui défend autre chose que les valeurs morales conservatrices ! Et prenez garde Impétueux, car je dispose du pouvoir conféré à un modérateur du forum de modifier vos messages. On pourrait vous voir par exemple déclarer votre flamme duvivienne à Jean-Luc Godard.
Comme je dispose du même pouvoir, tel Gandalf l'emportant sur Saroumane, j'insinuerais alors dans vos messages des déclarations enflammées autant qu'ambiguës envers Noël Roquevert ou Julien Carette.
Blague à part, soyez aimable de mettre à mon compte non seulement d'avoir vu le film dès sa sortie, passionné que j'étais alors de Philip K. Dick et de science-fiction, mais aussi de me l'être acheté et de l'avoir revu, alors qu'il ne m'avait jadis pas fait une forte impression.
Je ne peux que confirmer : à mes yeux, c'est convenable, mais de là à casser tout…(et par rapport à 2001, si on qualifie Blade runner
de chef-d'œuvre, combien faut-il mettre au Kubrick,
alors ? 60 sur 6 ?)
Je viens de voir à la FNAC deux nouvelles éditions de ce chef d\'oeuvre absolu du fantastique et du cinéma général, dont un coffret comprenant non seulement le \"director\'s cut\" mais aussi la version d\'origine de 1982 avec la voix off de Deckard façon \"film noir\", plus de nombreux bonus… Il était temps !
Une nouvelle occasion de se replonger dans ce futur sombre où les Blade Runners traquent les répliquants sous la pluie et les néons de la méga(lo)pole Los Angeles 2019, sur des accords de jazz mélancolique, tandis que des navettes illuminées sillonent la ville en scandant : \"Une nouvelle vie vous attend dans les colonies de l\'espace…\"
La grande réussite de Blade Runner est sans doute de jouer à la fois la carte du film fantastique, d\'action, d\'atmosphère… et de la fable métaphysique… puisque les répliquants ne cherchent rien de moins que savoir comme tout un chacun d\'où ils viennent et où ils vont…
Ah, les dernières répliques de Rutger Hauer : \"J\'ai vu tant de choses que vous humains ne pourriez imaginer… De grands navires en feu sortir de l\'épaule d\'Orion… et l\'embrasement de rayons fabuleux – des rayons C – dans l\'ombre de la porte de Thannauser… Tous ces moments s\'évanouiront dans l\'oubli… comme des larmes dans la pluie…\" et – coup de tonnerre – sa tête retombe morte sous l\'averse tandis que l\'oiseau qu\'il tenait dans ses bras s\'envole entre deux nuages, symbole d\'une âme qui s\'élève…
(Notons que le frère de Ridley, Tony Scott réutilisera en 1983 le symbolisme de l\'oiseau / âme dans Les Prédateurs
avec des oiseaux / âmes captives voletant dans le grenier où la vampiresse immortelle Catherine Deneuve
garde ses amants (et maîtresses) décatis prisonniers de cercueils les uns à côté des autres…
Pour en revenir à Blade Runner, outre un scénario bien ficelé, les images magnifiques de Ridley Scott,
la musique évocatrice de Vangelis
… retenons aussi le jeu des acteurs… Peut-être le meilleur rôle d\'Harrison Ford
… Même Sean Young
n\'a jamais été aussi émouvante. Et Rutger Hauer,
fascinant dans les différentes facettes de son personnage…
La version \"final cut\" est une évolution de la \"Director\'s cut\" avec des scènes améliorées notamment sur un plan visuel: exemple, l\'envol de la colombe.
Blade runner est censé se dérouler en 2019 ; voilà que nous y sommes presque et que cette image sordide du futur qui est donc désormais notre présent, apparaît vieillie, démodée, ringarde… Comme à peu près toute la science-fiction, qui était entre 1950 et 1980 un genre majeur, qu'on croyait porteur de sens et qui semble avoir succombé aujourd'hui, noyée dans les récits d'heroïc fantasy et les histoires de vampires, c'est-à-dire dans le retour au bon vieux conte de fée.
C'est entendu, l'atmosphère et les décors du film de Ridley Scott sont de première qualité et font toujours impression. L'idée de les filmer sous une pluie continuelle, presque fatidique, une pluie qui plaque la pauvre humanité représentée à sa triste condition est excellente et noircit à l'envi le tableau.
Mais une fois qu'on a admiré ce talent de décoration, qu'on s'est dit qu'on ne voudrait pour rien au monde subsister dans cet entrelacs pouilleux de gratte-ciels, qu'est ce qui reste ?
Ma nouvelle vision n'a pas changé d'un iota l'impression ressentie lorsque j'avais vu le film à sa sortie, en 1982 : une philosophie niaise, mais des images spectaculaires et un récit qui se déroule sans ennui – sans morceaux de bravoure, non plus -, extrêmement prévisible et un peu longuet. La philosophie à deux balles du récit, la vieille angoisse de l'apprenti sorcier qui se demande si la créature qu'il a forgée ne va pas lui sauter à la gueule, à tout le moins lui tailler des croupières, date au moins du
Frankenstein de Mary Shelley
qui a tout de même une autre épaisseur, celle qui sépare l’artisanat de l'industrie.
Je mets au crédit du réalisateur des décors bien plus réussis que ceux de Luc Besson du Cinquième élément
(mais c'est à peu près le même pathos moderniste). Mais enfin, c'est un peu mince. J'ai bien préféré Alien.
Et, évidemment, 2001
n'entre pas dans la même catégorie.
La philosophie de Blade Runner n'est pas l'angoisse du créateur qui se demande si sa créature ne va pas se retourner contre lui. Certes les concepteurs des répliquants se prémunissent contre les réactions intempestives de leurs créations : des unités d'élites les empêchent de revenir sur terre et des faux souvenirs implantés dans leur cerveau permettent de mieux les contrôler.
Mais la philosophie du film est exactement l'inverse : à savoir l'angoisse des répliquants vis à vis des questions que nous nous posons tous : la recherche du créateur, la finitude de la vie… Bref les interrogations de l'humanité depuis la nuit des temps, auxquelles elle n'a pas trouvé de réponses (à moins bien sûr de se rassurer en s'enfermant dans les dogmes d'une religion qui promet un happy-end).
Tout le sens du film réside là : comment l'être humain, en créant lui même des êtres, suscite chez eux le même questionnement existentiel qu'il connait lui même et dont il ignore la réponse. Ce questionnement éternel de l'humanité est-il niais et à deux balles ? Chacun voit midi à sa porte…
J'ai appelé cette après-midi le Créateur d'Impétueux. Il m'a dit qu'il serait bienveillant par rapport à ses erreurs de jugement cinéphiliques (La règle du jeu, Vertigo,
Blade runner,
…).
Oh, les amis, moi je me fiche bien de la philosophie affichée dans un film, qu'elle soit débile ou même dangereuse ! On peut réaliser un film communiste, national-socialiste, écologiste, chamaniste, naturiste, véganiste, anarchiste ou n'importe quoi d'autre, du moment que ça fonctionne et que je ne m'ennuie pas, ça me satisfait.
Et cela même si,à vrai dire, je pense que le cinéma n'est pas un vecteur parfait pour porter un message fort ; un discours de propagande ou de marketing, si l'on veut, mais pas davantage.
Et quand je parle de philosophie à deux balles pour Blade runner, je persiste et signe mais je mettrais au même rang les interrogations pseudo métaphysiques de 2001
! Ce n'est pas la question… Je répète que, dût votre poil se hérisser, j'ai trouvé Blade runner
très joliment filmé – ce que j'appelle décoratif – mais balourd. On ne va pas se quereller pour ça…
Ah, au fait, Vincentp voulez-vous que j'intervienne auprès de votre Créateur (en fait c'est le même que le mien, mais vous ne le connaissez pas) pour que, dans son infinie mansuétude il vous permette d'apprécier à leur juste valeur La grande bellezza, L'auberge rouge,
Mortelle randonnée,
Charade
et qu'il vous modère dans l'attribution de la note chef-d’œuvre dont vous faites une consommation immodérée ?
Petite info pour les amateurs de Science Fiction qui aiment chercher les inspirations des films dans la littérature : l'inspiration officielle de Blade Runner est bien sûr le roman de Philip K. Dick "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" (1966)
Il semblerait qu'une autre inspiration (directe ou indirecte) puisse être trouvée dans la nouvelle "La danseuse de Ganymède" (1955) de Leigh Brackett, qui met déjà en scène des androïdes d'aspect humain pourchassés. Notamment pour les souvenirs de Roy, le "répliquant" interprété par Rutger Hauer dans la célèbre scène finale.
Leigh Brackett, célèbre romancière de science fiction américaine aujourd'hui quelque peu (et injustement) oubliée en France, est célèbre pour son Livre de Mars et son Cycle de Skaith, ainsi que pour ses collaborations fructueuses et remarquées avec Howard Hawks pour le scénario de plusieurs films (Le grand sommeil,
Hatari,
Rio Bravo)
ainsi que pour sa participation au scénario de L'empire contre-attaque.
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