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Forum : Enfants de salauds

Sujet : A rééditer !

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De vincentp, le 25 novembre 2007 à 21:48

Voilà un film que j'ai envie de voir, et je ne sais pas pourquoi. Est-ce du à la mitraillette de l'affiche qui dézingue toute la distribution, et qui me donne des idées ? Impétueux, Arca qu'en pensez-vous ?


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De verdun, le 26 novembre 2007 à 13:10
Note du film : 4/6

Mon cher Vincentp, vous avez raison de vouloir voir ce film corrosif de De toth.

Sachez qu'une diffusion est prévue sur France 3 le 27 janvier dans le cadre du "cinéma de minuit" de Patrick Brion.


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De vincentp, le 26 novembre 2007 à 13:16

Merci pour cette info mon cher Verdun. Ce film était passé lors du cycle M Caine à la cinémathèque et lors de l'hommage à Scorsese à Beaubourg, mais je l'avais loupé les deux fois.


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De Freddie D., le 26 novembre 2007 à 14:13
Note du film : 3/6

Enfants de salaud est sorti en zone 1, il y a quelques mois. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, et on peut préférer les vieux westerns de De Toth, mais Michael Caine est formidable. Disons que ce serait comme un croisement de Un taxi pour Tobrouk et des Douze salopards.


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De Steve Mcqueen, le 1er novembre 2013 à 15:27
Note du film : 5/6

Enfants de salauds est un excellent film de guerre, plus précisément de commando (sous-genre du film de guerre). Le titre français semble surfer sur le succès des Douze salopards, mais le titre original Play dirty est bien plus explicite : la guerre est un jeu, un sale jeu. La philosophie du film est résumée par le colonel Masters : "La guerre est une entreprise criminelle, je la fais avec des criminels". Et en effet le spectateur découvre un échantillon de criminels en tout genre ( excepté Michael Caine, excellent en officier guindé et idéaliste) tenter de saboter les réservoirs d'essence de Rommel, mission suicide vouée à l'échec.

Si toutes les conventions du film d'aventure en plein désert sont respectées ( champs de mines, tempêtes de sables, fatigue qui se mue en épuisement), André de Toth les subvertit par un cynisme corrosif de tous les instants : les deux autochtones homosexuels et efféminés mettent à mal l'image du guerrier viril, le commando assiste au massacre de ses compatriotes sans lever le petit doigt, et la séquence où le groupe enterre ces derniers est filmée avec une désinvolture cinglante, comme s'il s'agissait d'une simple formalité dont on se débarrasse le plus rapidement possible.

Les hommes qui font la guerre sont de simples pions interchangeables semble nous dire le cinéaste, des pions qui se résument à l'uniforme qu'ils arborent ( les membres du groupes changent plusieurs fois d'uniforme une fois les lignes ennemies franchies), des pions manipulés par un état-major au mieux cynique, au pire incompétent. Ce même état major qui, ayant changé de stratégie, n'hésite pas à sacrifier ses hommes en informant les allemands de leur présence derrière leurs lignes.

La musique enjouée que le groupe écoute sur son poste tout au long de la mission ( tour à tour allemande, anglaise, italienne selon l'ennemi qu'il s'agit de leurrer ) créée un contraste saisissant avec les images qui transpirent la sueur, le sang et la poudre ( en particulier les choeurs d'enfants, en total décalage avec ce qui est montré, génèrent un malaise palpable).

Le final est abrupt, cinglant, déstabilisant. Loin des films faisant mine de dénoncer la guerre tout en en célébrant la grandeur, de Toth réalise une oeuvre d'une rare efficacité où chaque plan, chaque image va à l'essentiel pour servir le propos du cinéaste. Il film un monde en perdition, sans morale ni déontologie, où la lie de l'humanité est utilisée puis sacrifiée sur l'autel d'intérêts stratégiques purement aléatoires…


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De verdun, le 30 octobre 2015 à 20:22
Note du film : 4/6

1942, en Libye. Un civil anglais, promu au rang de capitaine dans l'armée britannique chargé de l'approvisionnement en pétrole, se joint à un commando composé d'anciens criminels pour une mission à risque derrière les lignes allemandes. Il se heurte rapidement aux deux leaders du commando qui n'apprécient guère sa présence mais acceptent les récompenses financières qui en découlent. Leur but : passer les lignes de Rommel déguisés en soldats italiens.

Un film qui n'a pas volé sa bonne réputation auprès de certains cinéphiles: Michael Caine et Nigel Davenport sont très bons, la réalisation et la photo sont franchement réussies et le film ose aller assez loin dans le cynisme.

Certaines scènes sont assez anthologiques: ainsi l'ouverture, la fin et une scène où des jeeps escaladent une montagne qui évoquent Le convoi de la peur.

Néanmoins, certaines faiblesses limitent l'impact de l'oeuvre, auprès du grand public notamment. Elles tiennent à un scénario un peu erratique, visiblement remanié à la dernière minute. D'une part le film est trop long et aurait gagné à être resserré. D'autre part, certains personnages, notamment la plupart des membres du commando sont franchement minces et bénéficiant d'une interprétation sans relief. N'en déplaise à certains cinéphiles qui lui préfèrent ce Play dirty, Les douze salopards de Robert Aldrich, était plus réussi sur ces deux points précis.

Cette réserve faite, et eu égard à la genèse compliquée du film, qui devait être mis en scène par René Clement et interprété par Richard Harris, c'est un beau dernier tour de piste pour De Toth.


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