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Sujet : Chef d'oeuvre SF ?


De Patrice Dargenton, le 5 avril 2002 à 15:16

Si on considère ce film comme la simple bande annonce du chef-d'oeuvre littéraire SF du siècle, alors c'est une réussite. Cependant si on considère le rythme du film, les scènes qui se suivent sont trop riches et trop denses pour vraiment captiver le spectateur, même si les images sont visuellement irréprochables comme dans l'univers classique de David Lynch.Patrice Dargenton (Mon site)


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De Impétueux, le 5 décembre 2010 à 21:34
Note du film : 4/6

Est-ce que, au delà de la physionomie habituelle de Kyle MacLachlan, de Blue Velvet et de Twin peaks, il y a quelque chose de David Lynch, dans ce film aux effets spéciaux spectaculaires, à l'atmosphère soignée, aux visages surprenants, aux costumes rares ?

il paraît que le réalisateur a renié sa créature et on conçoit d'ailleurs assez bien qu'une pensée aussi originale et paranoïaque ait pu ne pas vraiment apprécier tourner une adaptation romancée, même issue d'un roman aux vastes volutes, qui demeure un souvenir fort du temps où je lisais de la science-fiction ; un univers cohérent, du souffle, une ample vision épique, la construction d'un monde ordonnancé, un récit maîtrisé.

Mais le monde de David Lynch est si terriblement personnel que la collision avec celui d'un autre créateur n'est sûrement pas ce que l'auteur de Mulholland Drive souhaite vraiment…

Dune, le film, est un livre d'images impressionnantes souvent, et inspirées, toujours, où les références et les citations sont omniprésentes : les décors, les orientations, les angles font songer à Metropolis ou – plus bizarrement – au Magicien d'Oz ; et il m'étonnerait bien que Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet, dans La cité des enfants perdus ne se soient pas souvenus des architectures baroques et compliquées de Lynch.

En fait le récit, trop complexe, et trop resserré, n'est pas ce qu'il y a de mieux, d'autant que, tel qu'il est présenté, il est un peu cucul-la-praline (en gros, c'est la victoire du Bien contre le Mal, des gentils contre les méchants, de l'harmonie contre la cupidité) ; en revanche, il y a plein de séquences glauques (les délires sexuels sanglants du Baron Harkonnen – Kenneth McMillan, immonde à vomir) où inquiétantes (les premières apparitions des vers des sables géants ; mais il y en a un peu trop par la suite : on finit par se lasser de ces grosses braves bêtes) ; c'est spectaculaire, et ça devait l'être davantage sur un écran géant, grâce à la photogénie immuable du désert…

Mais enfin, ce n'est pas un vrai Lynch, dont les interrogations restent en tête si durablement…


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De vincentp, le 7 décembre 2010 à 20:12
Note du film : 4/6

Le souvenir d'une histoire embrouillée et incompréhensible, des effets spéciaux pâles à comparer de ceux de Star wars. Mais il y avait -de mémoire- des séquences spectaculaires et très réussies (les vers dans le désert), une atmosphère étrange, décalée, et un excellent interprète (McLachlan).


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De DelaNuit, le 7 décembre 2010 à 21:54
Note du film : 6/6

Quel dommage en effet que les effets spéciaux ne soient pas toujours à la hauteur.

Hormis cette unique bémol, j'ai adoré ce film, sa réalisation, son scénario aux méandres complexes où on se perd avec délectation.

Des images visionnaires sur une musique évocatrice, de bons acteurs, une moderne histoire mêlant mythes et politique… et puis, dans son presque dernier rôle, Silvana Mangano, en sorcière du désert (n'oublions pas qu'elle fut Circé dans Ulysse), passant ses pouvoirs sybillins à Francesca Annis, ex-camériste de Cléopâtre et "veuve aux mille fils" de Krull, promue mère de l'Empereur-dieu de Dune


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De Impétueux, le 7 décembre 2010 à 23:34
Note du film : 4/6

Il est certain, Vincentp, que si vous n'avez pas lu le monumental Dune de Frank Herbert, qui fut un temps, classé meilleur roman de science-fiction de tous les temps, et qui a du souffle, de l'ampleur, de la grandeur, même, qui a la force de présenter un univers cohérent, et des personnages à substance forte, vous avez pu être décontenancé par les ellipses que David Lynch a dû faire subir au récit.

Pour adapter le roman, il eût fallu la même latitude que celle dont a joui Peter Jackson dans Le Seigneur des anneaux ; l'édition DVD que je possède propose une version télévisée allongée de 5O minutes par rapport au film, mais cette version a été répudiée par Lynch et n'est donc pas à recommander, même si elle est sans doute plus explicite (je ne l'ai pas regardée) ; cela dit, le monde de Dune, en trois heures, ne livre pas sa substance…

Une fois cela dit, communions néanmoins dans l'admiration d'images fascinantes : les premières ondulations des vers géants dans le désert de sable, par exemple, ou la nocivité absolue du baron Harkonnen, dont la folie illuminée fait songer à Franck Booth (Dennis Hopper) de Blue velvet ou à Bob/Leland Palmer (Ray Wise) de Twin Peaks


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