Un drôle de produit, que cette production française, tournée peu après Adieu l'ami et Le passager de la pluie, pour profiter du nouveau statut de star européenne de Bronson. Quasi huis-clos, le scénario assez malin, dû à l'auteur de Marie-Octobre, raconte une manipulation machiavélique. Un médecin cocufié reccueille un amnésique sous son toit, et lui fait endosser son histoire, le poussant à tuer l'amant de sa femme.
Bonne idée en soi, mais le traitement est plus proche d'un "Au théâtre ce soir", que de Hitchcock. C'est platement réalisé, répétitif, confiné, et les comédiens sont atrocement mal dirigés : Bronson joue l'amnésique, une sorte d'abruti bredouillant et coléreux, bien loin des rôles qui ont fait son succès. Le contre-emploi est une bonne chose en soi, mais l'acteur n'a visiblement pas le registre assez large pour gérer un tel personnage. Jill Ireland ne vaut guère mieux, mais on la voit heureusement peu. Seul Perkins s'en sort dignement, jouant son rôle tout en retenue et en distinction crispée.
La confrontation finale est tellement maladroitement amenée, qu'on se croirait dans un vaudeville. Une coproduction typique des années 70, dont l'unique qualité tient dans les extérieurs gris et brumeux de Norfolk et la musique de Dvorak. C'est peu.
Faiblard, en effet. Et il ne s'agit pas d'un film qui aurait mal vieilli : je l'ai vu une première fois adolescent, quelque part dans les années 70 – parce qu'avec les copains, à cause de Il était une fois dans l'Ouest nous regardions tous les films de Charles Bronson ! – et ça n'était pas plus fort en ce temps-là. C'était plat ! Me rappelant aussi de La Blonde de Pékin, que j'ai lâché en route malgré la sémillante Mireille Darc, me voilà sur le sur le point de dire que ce Nicolas Gessner, franchement, n'a jamais rien cassé. Eh bien, pas tout à fait : La Petite fille au bout du chemin, c'était vraiment bien. Curieux, le cinéma : quand on le classe seulement par réalisateurs, on risque souvent de passer à côté de quelque chose. Remarquez, celui-là non plus je ne l'ai pas revu, depuis le temps, mais au moins Jodie Foster, dans mon souvenir, était d'un aplomb surprenant.
Oui. Une production Française de Raymond Danon au générique duquel apparaît même le nom de Michel Lang (?!) A nous les petites anglaises pour un film qui essaye maladroitement de surfer sur des thèmes Hitchcockiens…
Contrairement aux autres avis j'y trouve Charles Bronson assez convenable, mais l'on devine vite que Anthony Perkins le Norman Bates de Psychose n'a pas pattes blanches.
C'est l'un de ses films tordus au scénario peu crédible qui rappelle fortement le maladroit Diaboliquement votre de Duvivier où un amnésique rentre dans la machination d'un psychiatre voulant le pousser au meurtre…
Si la première partie attire l'attention, on finit par s'y ennuyer assez vite dans un climat assez étouffé et l'on anticipe le final très rapidement. J'ai faillit couper le film en cours de route.
Le climat pourra rappeler également celui du film de Eastwood ; Un frisson dans la nuit. Dans les deux cas les galloches pour nous emmener le suspens pèsent dix kilos.
Et puis oui, le film est souvent à la limite du théâtral. Dommage car l'entrée de jeu laisse présager le meilleur.
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