Forum - Sourires d'une nuit d'été - Une oeuvre exceptionnelle
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Forum : Sourires d'une nuit d'été

Sujet : Une oeuvre exceptionnelle


De verdun, le 2 octobre 2007 à 18:09
Note du film : 5/6

Cette belle comédie montre le goût épisodique de Bergman l'austère pour la légèreté. Mais ce n'est pas du Francis Veber non plus..

Quant à la référence à un personnage sarkozyen, elle m'a pour le moment échappé. Et sans entrer dans des considérations politiques inopportunes,on l'aperçoit assez à la télévision, pas besoin de le revoir encore sur un grand écran !!


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De vincentp, le 4 octobre 2015 à 18:40
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu aujourd’hui sur grand écran (cinéma Arlequin à Paris) dans des conditions optimales, avec plaisir, dans le cadre du ciné-club du vaillant Claude-Jean Philippe (82 printemps), qui a battu de façon énergique le rappel de ses ouailles pour Manon des sources programmé dans deux semaines. Ce présent film de Bergman constitue une excellente échappatoire à la routine et la vie du quotidien. Car Sourires d’une nuit d’été (1955) appartient à la catégorie des œuvres cinématographiques de référence, qui brilleront de façon éternelle ! Une œuvre d’art qui amène à reconsidérer -à leur juste place- les soucis matériels ou autres de la vie de tous les jours, et les petits faits de l’actualité…

Ultra-réussie dans toutes ses composantes, cette œuvre de Bergman distrait et fait réfléchir : sur les différences de sexe, d’âge, de condition sociale, les formes des relations humaines et sociales, le temps qui passe, la création artistique. Les dialogues sont impressionnants (l’un des films les mieux dialogués de l’histoire du cinéma aux côtés par exemple de Chaines conjugales, Femmes entre elles et Haute pègre). La mise en scène fait circuler avec brio les personnages de pièce en pièce façon La règle du jeu. Fluidité de la mise en scène, perfection des plans, des décors, des costumes, des éclairages : un régal pour l’esprit.


La musique est parfaitement employée : des notes sourdes donnent du relief à la confession poignante de Charlotte (séquence fantastique). Un coup de trompette salue la sortie de Eros du placard. Des bruitages donnent l’impression d’un tacot pétomane, ce qui provoque amusement et rires du public. Des ruptures de tons impeccablement amenées font osciller cette œuvre entre comédie romantique et drame psychologique : le suicide raté d’un personnage, par exemple. Des transitions sont amenées par des plans courts de l’été suédois, doux et charmeur, représentant la campagne, ou l’étang au sein duquel se déplacent tranquillement deux cygnes majestueux.

Une part de mystère nimbe cette ouvre : les domestiques débouchent avec délectation –et de façon inattendue- les bouteilles de vin avant de les placer sur la table des convives (autre séquence fantastique). Au-delà des conventions sociales, se situe une création conjointe et riche, un brin mystique, de la nature et de l’activité humaine. C’est cet aspect-là qui constitue à mon avis le thème central de cette œuvre. Le talent de Bergman l’amène à gérer des éléments divergents ou délicats (certains acteurs auraient tendance à en faire par moments un peu trop) pour produire au final un résultat homogène, extrêmement raffiné et élégant.


NB 1 : On est surpris de retrouver un ancien président de la république française parmi les convives du banquet du château suédois. Que faisait Nicolas Sarkozy, en aristocrate, au sein du casting de Sourires d’une nuit d’été ?

NB 2 : cette présente chronique a été rédigée en trente minutes. Pas besoin de se creuser la tête pour participer à l’activité de ce forum, ni de pomper les écrits de Patrick Brion. Il suffit d’ouvrir son propre robinet à idées (et de les classer un peu…).


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