« Wawawouuum ! » C’est l’histoire d’un mec qui adore les bagnoles et qui va à toute vitesse affronter des méchants à l’accent allemand. Non, il ne s’agit pas de Taxi… Mais de l’adaptation de Michel Vaillant, héros de papier passé au grand écran sous la caméra maîtrisé de Louis-Pascal Couvelaire. Pour donner ses traits au personnage, Sagamore Stévenin, fils de Jean-François, passe pour un candidat crédible et apporte au personnage un calme assez fidèle à la BD. C’est du coté des seconds couteaux que ça se gâte : le jeune Peter Youngblood Hills, malgré une certaine bonne volonté, n’a rien de Steve Warson. Diane Kruger, Madame Guillaume Canet à la ville, a beau s’agiter, elle n’est pas Julie Woods (où sont ses cheveux longs ?!). Et surtout, Lisa Barbuscia, sorte de bimbo brune aux lèvres customisées au collagène, n’a rien à voir avec la blonde beauté froide de la méchante Ruth. Nous sauverons du casting la présence bienfaisante de Jean-Pierre Cassel, idéal en patriarche Vaillant, celle de Philippe Bas en Jean-Pierre, frère aîné de Michel, plutôt à l’aise bien que plus jeune (lui aussi…) que son modèle et enfin celle de Béatrice Agenin, qui en mère et épouse fidèles parvient à cimenter la famille Vaillant pour lui donner ce caractère clanique qui caractérise la BD.

Car il faut reconnaître plusieurs points positifs à ce film dont en premier lieu la belle envie de rendre sur grand écran une œuvre riche, foisonnante et très documentée sur le monde du sport automobile, ce qui n’était pas un mince challenge. Saluons donc les passages pendant le Mans où les voitures fabriquées à l’occasion du film ont réussi l’étonnante performance de se qualifier pour la course et où les ambiances, les couleurs et toute l’énergie qui commande à ce genre de moment sont très bien rendus. Admirons aussi ces séquences, éparses, où les voitures glissent sur le bitume avec élégance, où les contrastes un rien poussés les transforment en véritables tableaux expressionnistes. Reconnaissons à Louis-Pascal Couvelaire un vrai beau travail sur l’image malgré un scénario sans surprise, en dehors de la course symbole dont les acteurs ne sont pas forcément ceux que l’on croit… Mais est-ce suffisant ?

Michel Vaillant souffre de sa faiblesse scénaristique, de sa direction d’acteur calamiteuse, de son casting plutôt inapproprié et du simple fait, malheureux, qu’il veut trop jouer dans la même cour que Taxi, Yamakasi et consorts. C’est encore un film dont on sent davantage l’intention, le plus souvent louable, de réaliser des scènes fun mais qui ne sont reliées entre elles que par des situations aussi bêta qu’un épisode de "Alerte aux filles sous le soleil de la plage à Beverly Hills". Ce ne sont ni les moyens ni la qualité des acteurs qui font défaut, mais le scénario qui s’inspire, paraît-il, de plusieurs épisodes de la série créée par Jean Graton. Un conseil alors pour préparer un deuxième épisode incertain : dans une BD, il n’y a pas que les images à adapter…

Il est vrai que ne pas regarder "Michel Vaillant", c'est faire preuve de goût et de cinéphilie !

Je trouve ce film super pourtant je ne suis pas une personne qui adore les courses de voiture. Je pense donc qu'il est necessaire de sortir un dvd de ce film epoustouflant.

Merci d'avoir pris mon avis en compte. @+ clemechou

Bon, ça n'a pas l'air très fort, mais il est quand même extrêmement bizarre que ce film français ne soit pas sorti au Québec. Même pas un direct-to-video ! (Que j'aurais pobablement loué juste pour revoir le merveilleux Jean-Pierre Cassel)