Rod Steiger poussant la chansonnette…alors je veux absolument voir ça !

Wouais ! Je vous en reparlerai : j'ai reçu le coffret "collector" aujourd'hui.

Je n'avais jamais remarqué, par contre, que le réalisateur du film en était Fred Zinneman. Surprenant quand on revoit sa filmographie. Opposer Oklahoma à Un homme pour l'Eternité ou From here to eternity…

Eh bien… oui ! J'ai revu Oklahoma ! par contre, je me refuse à lui attribuer une note.

J'avais 13 ans quand il est sorti sur les écrans. Il y a donc 50 ans que je l'ai découvert… Dire s'il a vieilli ? Bien sûr ! C'est même plus que certain ! Aujourd'hui, on ne fait plus de films comme celui-ci et de la même façon qu'un commentaire que je lisais à propos du film Le roi et moi dont le livret et la musique sont des mêmes Rodgers et Hammerstein.

Oklahoma est avant tout une opérette. Une de ces opérettes qui ont attiré un énorme public américain quand elles ont été données sur scène, qui ont aussi attiré un public français dans la mesure où les lyrics sont sympa et guère difficiles à retenir.

Comme toute bonne opérette, le sujet en est très simple pour ne pas dire très simpliste mais… ici, il y a quand même quelques particularités qui sont dignes de retenir l'attention des uns et des autres (sans pour autant susciter leur engouement, je le répète !).

Par exemple, on y voit Rod Steiger en méchant, bien entendu, pousser la chansonnette. Si ce n'est lui et que c'est du play-back, en ce cas c'est bien fait et, mieux, on y voit le même Rod Steiger intégrer une séquence de ballet… Vous avez bien lu "ballet" et non "balais". Et il ne s'en tire pas mal !

On y voit Gloria Graham dans une composition très différente de ses personnages pour Lang (si je ne fais erreur) ou Cecil B. De Mile Sous le plus grand chapiteau du monde. Comme on dit chez moi : "son personnage n'est pas très fûté…" Effectivement, mais dans son registre elle semble nous pousser la chansonnette et c'est plutôt sympa.

On y retrouve Eddie Albert et James Whitmore ainsi que d'autres personnages que nous avions coutume de retrouver dans les westerns des années 40 et 50. Eddy Albert est surprenant quand à notre sergent de la cavalerie américaine, James Withmore, il est ici grimé en honorable vieillard qui ferait plaisir à Roy Bean puisqu'il manie le fusil de chasse pour imposer ses volontés et pousse aussi la chansonnette. Ce sont donc des gens que nous retrouvons à contre-courant et que c'est plutôt amusant de les revoir dans un film dont la seule prétention, certainement, a été d'être le premier film de l'Histoire du Cinéma tourné en 70 mms avec son stéréophonique sur 6 pistes.

Le coffret collector nous présente deux versions de l'opérette. C'est sympa et un karaoke. Quant à la présentation des possibilités de la pellicule 70 mms, il faut bien avouer que d'autres metteurs en scène ont certainement su mieux l'utiliser.

A signaler que malgré les générations qui passent, les chansons entraînantes produisent toujours leur effet : j'ai eu droit à ce qu'Annick poussât la chansonnette avec les principaux airs de l'opérette… Remarquez que pour celui qui a mal dormi et qui fait la gueule le matin en se levant, si on lui présente l'introduction "How what a beautiful morning…" on peut penser qu'il aura un "beautiful day" !

Néanmoins, des choses intéressantes typiques de l'opérette américaine que l'on reverra plus tard sous une autre forme mais avec une toute autre maîtrise par exemple dans West Side Story.

J'en profite : West Side Story refait une carrière française à partir de novembre 2007. Peut-être à revoir (les avis étant partagés) et à découvrir pour d'autres.

« On y voit Rod Steiger en méchant, bien entendu, pousser la chansonnette. (…) Et mieux, on y voit le même Rod Steiger intégrer une séquence de ballet… Vous avez bien lu : "ballet" et non "balais". Et il ne s'en tire pas mal ! »

Youpi ! Il me le faut !

Eh bien, Arca, je te croyais beaucoup plus sérieux et réservé…

Ah, Première désillusion…