Pietro Germi, c'est du cinéma de haute qualité, divisé en deux : après Divorce à l'italienne – sa période que nous connaissons relativement bien – et avant. Avant, à l'époque où M. Germi n'avait pas découvert qu'il était humoriste (vocation tardive !) il y a au moins Le Disque rouge et Le Chemin de l'espérance, drames néoréalistes qui ont la cote, qui se se sont frayés un chemin hors d'Italie. Quant à celui-ci, je vois sa fiche aller, toute seulette dans son coin, alors que bon, je ne sais pas, mais Massimo Girotti et Charles Vanel, sur un scénario signé Pinelli-Fellini (et plusieurs autres), ça mériterait quand même une petite vérification…
Sans oublier qu'un acteur du film s'appelle Camillo Mastrocinque qui a réalisé plusieurs tres bonnes comedies avec Totò et Peppino. Sa carriere d'acteur se limite a 3 films d'apres IMdb.
Je n'ai pas de souvenir de ce film qui traite de la mafia et la justice en Sicile. Il a de bonnes critiques sur deux sites italiens et Imdb. Un critique en parle comme du premier western italien de l'après-guerre. L'histoire est tiré du roman "Piccola pretura" (Petit tribunal) d'un magistrat italien, Giuseppe Guido Lo Schiavo. Drôle de nom, Lo Schiavo signifie L'Esclave.
(Note : désolé d'utiliser le fil d'un autre film de Germi, mais la fiche de La Presidentessa n'existe pas encore.)
Eh bien, eh bien… Ayant souvent prêché l'exhumation de vieux films italiens mal connus – quoique sérieusement triés, quand je ne les avais pas vus, en fonction notamment des nombreuses réactions et critiques lues sur les sites italiens et étrangers – ayant donc souvent prêché l'exhumation de vieux films italiens mal connus, je peux difficilement me plaindre de certains choix récents des éditeurs, même s'ils me paraissent arbitraires.
Toujours est-il que pour la première fois en Zone 2, va sortir un film du célèbre Pietro Germi – un maître de la comédie à l'italienne à compter de 1961 (Divorce à l'italienne) mais avec une première carrière dans un tout autre registre. Mademoiselle la présidente (La Presidentessa), une comédie de 1952 avec nulle autre que l'accorte Silvana Pampanini, sera dans les bacs en novembre 2008, apprend-on sur le site de la FNAC.
Si l'on va creuser avant le célèbre Divorce, et je suis tout à fait pour, pourquoi celui-ci? Pourquoi pas Le Chemin de l'espérance, Au nom de la loi ou Le Disque rouge, oeuvres nettement plus connues et demandées ? Mais je ne cracherai certes pas dans la soupe, d'autant plus que je ma languissais d'avoir enfin en ma possession un film avec la Pampanini au sommet de sa gloire (1950-55) ! Il est déjà assez incroyable que plusieurs films de Pietro Germi soient sortis aux États-Unis, dans de luxueuses éditions Criterion, alors que AUCUN film de ce réalisateur n'est sorti en France. Ma perchè ??
Espérons que cette sortie ne sera qu'un début. Je m'ennuie drôlement de Serafino… et quelques autres.
AU NOM DE LA LOI est un des meilleurs film de Germi. Même si je n'ai pu le voir qu'en italien pur ( mais je parle un peu l'italien ), le film est d'évidence très maîtrisé. La photo de la sicile est magnifique. Les plans, la mise en scène et le jeu des acteurs ( Vanel et Girotti particulièrement ) sont très aboutis. Si Germi fait parti de mes réalisateurs favoris ( avec Blasetti, Camerini, Risi, Monicelli et Soldati ), je ne le connaissais surtout qu'à travers des comédies DIVORSE À L'ITALIENNE, SÉDUITE ET ABANDONNÉE, BEAUCOUP TROP POUR UN SEUL HOMME. Mais dans les années 50, il ne réalise pas de comédie en dehors de MADEMOISELLE LA PRÉSITENTE ( la plus mauvaise réalisation de blasetti, qui a été parachuté sur cette production poussièreuse et théatrale à la dernière minute. Il ne pourra rien retouché du scénario, des décors et de la distribution et reniera le film ). Ce sera pourtant une pèriode riche, même si peu connue du public par l'abscence de programations. MEURTRE À L'ITALIENNE ( dans l'esprit de LAURA de Preminger ), LE DISQUE ROUGE et L'HOMME DE PAILLE ( vue en VO pure ) montrent l'étendue de ce réalisateur. Reste à voir CES MESSIEURS DAMES, palme d'or à Canne et pourtant invisible depuis des lustres. [film=
Et sans oublier son prometteur Chemin de l'espérance, récompensé à l'époque à Berlin, et que je me languis de voir un jour…
Dans un de ses ouvrages (je crois que c'était Petites chroniques de la vie littéraire et civile), Leonardo Sciascia, écrivain, critique de cinéma occasionnel et spécialiste de la mafia, disait beaucoup de bien de Au nom de la loi.
Je l'avais effectivement oublié… et pourtant, c'est un chef-d'oeuvre. Il est passé il y a quelques années sur ciné classic.
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