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Forum : Mothra contre Godzilla

Sujet : Voilà où le second degré sert à quelque chose...


De Arca1943, le 29 juillet 2007 à 02:22
Note du film : 3/6

…c'est quand le premier degré fait plouf : car j'ai beau être craintif de nature, malgré mes efforts opiniâtres, je n'arrive pas à avoir peur une seconde du monstre éponyme ! (Bon, il faut dire que ç'a été tourné en 1964.) Alors, ça se regarde comme un vieil épisode des Sentinelles de l'air, pour les maquettes d'une incroyable minutie et, bien sûr, pour l'humour involontaire (mais il y en a aussi du volontaire, heureusement).

Disons-le, c'est fait avec grand soin, peut-être même avec amour ! J'ose croire que même à l'époque, la clientèle visée était surtout enfantine, ou adolescente; en tout cas, le côté conte de fées est souligné parce qu'il y en a deux, de fées, dans cette histoire, deux soeurs jumelles minuscules qui sont comme les gardiennes de Mothra, la légendaire mite géante qui vit d'ordinaire sur une petite île au large du Japon habitée par une peuplade d'indigènes d'une autre ère (mais soulagement, ils parlent japonais). Rappelons aussi que Godzilla a beau appartenir à la famille des dinosaures, c'est une créature engendrée par la folie des hommes : car elle s'est réveillée, et a subi d'importantes mutations, à la suite d'essais nucléaires dans une île du Pacifique. (Ce côté message écologique a été conservé dans la version U.S.) Le passage le plus réussi du film se situe au début, quand la mer, après une terrible tempête, ramène sur la rive un oeuf gigantesque – l'oeuf de Mothra justement. Ajoutons que ce film n'est pas très bon pour l'image de l'armée japonaise (armée strictement défensive, comme on le sait, dans l'après-guerre) car ils tirent la moitié de leurs projectiles à côté de Godzilla ! Déjà, rater un éléphant dans un couloir, c'est une chose, mais un monstre gros comme un immeuble de trente étages… (Même si Jarriq a brisé la magie de mes illusions enfantines l'autre jour en me révélant qu'il s'agit en fait d'un homme revêtu d'une combinaison de caoutchouc).

Bon, bref, un tel film n'est pas vraiment regardable comme tel aujourd'hui – du moins pas au premier degré ! – et pourtant je l'ai regardé quand même. Je suis sûr que VincentP va me féliciter pour mes efforts. Et je rappelle bien sûr que toute industrie du cinéma, pour être viable et ne pas faire complètement bouffer par les Américains, a besoin de ce genre de produits "de série" pour perdurer. Au fond, l'argent que ce Mothra contre Godzilla de 1964 a rapporté à la Toho a pu être réinvesti, disons, dans Kwaidan, tourné la même année… No money, no candy !


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