Récemment sorti en DVD en Angleterre, ce "spaghetti" tardif semblait tout à fait prometteur, avec en tête d'affiche une figure emblématique du genre comme Lee Van Cleef, en second rôle un autre habitué des plateaux italiens, Jack Palance, et même le massif Richard Boone, moins accoutumé aux tournages européens. Bref, que du bon ! Enfin… Si on passe sur le réalisateur Parolini, avec lequel Van Cleef avait déjà tourné Sabata et Le retour de Sabata quelques six ans auparavant.

Pourquoi Les impitoyables est-il si irrémédiablement mauvais, dans ce cas ? Il y a tant de raisons, qu'il serait fastidieux de les énumérer : un scénario bancal mettant en scène des jumeaux (Van Cleef en prêtre moumouté vaut le détour), une mise en scène "à effets" (caméra penchée, effets de chaleur ondulante) ridicule, Palance en totale roue libre, au point qu'on se demande s'il n'était pas ivre-mort pendant les prises, et Boone qui paraît-il, quitta le film en plein tournage, horrifié par l'amateurisme ambiant ! Le décolleté de Sybil Danning ne sauve pas les meubles, et Les impitoyables marque vraiment la décadence finale du genre qu'avaient légitimé Leone, Corbucci, Sollima et quelques autres, une décennie plus tôt. L'admirateur de Palance et Van Cleef désirant les voir côte à côte, préfèrera se rabattre sur l'intéressant Jicop le proscrit, un western made in U.S.A., plus ancien mais infiniment plus intéressant.

Néanmoins, PM Jarriq, avoue que le titre anglais (ou américain) est excellent : "A bullet from God"… Tout un programme (commun) qui ne serait pas tenu… et qui, alors, aurait fait la joie des "guignols".

Ce film a eu une tripotée de titres : "Diamante Lobo" (?) en Italie, "God's gun" aux U.S.A., "A bullet from God" donc…