Pour ce beau film d'atmosphère (et d'époque) et surtout pour Fréhel qui chante la célèbre Java bleue.
Surtout pour Fréhel, surtout pour Fréhel… voilà ce qu'un cinéphile averti – qui comme de juste en vaut deux – à un peu de mal à entendre, chère Madame. Car si LA JAVA BLEUE est mondialement connue, le film d'Orval est pratiquement inconnu même en France. Et c'est une véritable honte, une honte d'abord pour Aimos. " Une vraie gueule de second rôle " comme ils disent…Voyons ce film ne serait-ce que pour lui, d'un oeil un tantinet honnête, et nous parviendrons tous à la conclusion que c'est certainement dans ce film que " Tintin " donne sa prestation la plus diverse, la plus fouillée. En premier lieu, pour commenter ce film comme il se doit, saluons un montage soigné, une distribution coquette, une interprétation impeccable. Côté acteurs, à voir pour Aimos donc. Mais ô combien aussi pour le trop méconnu – de nos jours… – Berval, et aussi pour tous les participants – acteurs professionnels ET figurants – de la monumentale bagarre du café de la Java Bleue. Venons-en de fait à Fréhel. Il est vrai, c'est quelque chose de l'entendre chanter. Mais à l'instar d'artistes comme Pauley – sautillant en chantant " Je suis bon comme la romaine " – Fréhel à l'écran est bel-et-bien la GRANDE Fréhel. Et elle apporte à la chanson, par son interprétation scénique, une dimension inédite, teintée d'un humour qui ne transparaît qu'à travers son rôle, contraste fort vif entre la mère-maquerelle qu'elle est depuis son comptoir et la diva populaire qu'elle incarne en public. Un film à voir… et à revoir.
On n'a pas besoin d'être grand clerc pour deviner la fin et l'hyménée promis au mauvais garçon qui s'achète une conduite et dont la condamnation pour meurtre sera révisée après que le véritable coupable aura été appréhendé. À sa sortie de la prison de la Santé, il sera accueilli par – devinez qui ? – Méry Cerval qui a été sensible à son courage et à son honnêteté. Tout cela est bien sympathique.
Sympathique, mais néanmoins un peu niais et sans grand intérêt autre que de présenter un Montmartre de guincheurs et guincheuses et de mauvais garçons au gosier en forte pente et à la bagarre facile. On ne se cassait pas la nénette, comme on disait alors, pour présenter au brave public un monde qui lui ressemblait bien.
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