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Sujet : Tendu comme un arc !


De vincentp, le 22 mai 2007 à 22:43
Note du film : 4/6

Les décors naturels (ocre et vert) de toute beauté de l'Arizona servent de toile de fond à ce récit, tout en mouvement, porté par la passion des sentiments et l'appât du gain. La photographie est splendide, la mise en scène, nerveuse, est d'une efficacité redoutable ! Un western de 1953, probablement très sous-estimé (inconnu au régiment de cavalerie, pourrait-on dire), qui frappe par sa cruauté relative constante, novatrice pour l'époque, et qui fera la joie des afficionados du western. Lee Marvin campe un second rôle inquiétant, et Raoul Walsh montre une nouvelle fois toute l'étendue de son talent de metteur en scène. Et puis Gun fury permet de mesurer l'influence de Walsh sur l'oeuvre à venir de Sergio Leone, Peckinpah, Boetticher, et même Antony Mann (L'homme de l'ouest).

  • Ma note est de 4,5/6 !

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De PM Jarriq, le 23 mai 2007 à 13:19
Note du film : 4/6

Tout a fait d'accord, c'est un bon petit western, assez osé pour l'époque si mes souvenirs sont bons, puisque la jeune première Donna Reed, enlevée par le méchant, n'échappe pas au viol. C'était encore la bonne période de Rock Hudson, pas encore bêtifié par ses comédies avec Doris Day, et Lee Marvin est effectivement très bien en malfrat insolent, un rôle qu'il a beaucoup joué dans ces années-là.


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De droudrou, le 23 mai 2007 à 16:53

Scénario idéal pour Walsh !


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De vincentp, le 28 décembre 2015 à 23:06
Note du film : 4/6


4,5/6. Revu avec grand plaisir huit ans après. Le temps passe… Gun fury (1953) est un très bon western de 78 minutes de Raoul Walsh, reposant sur une trame de poursuite sans répit derrière une bande de malfrats, des répliques sur le bon sens de la guerre de Sécession, et un combat féroce autour des valeurs à défendre et des comportements à assumer. Les protagonistes censés filer vers le Mexique tournent en réalité en rond autour des mêmes paysages imposants et atypiques des alentours de Sedona (Arizona), déjà vus dans La flèche brisée par exemple. La rivière traversée à deux reprises à des moments différents de Gun fury, est en réalité la même…

La qualité de la mise en scène de Walsh rend invisible cette caractéristique tant la gestion de l'espace est parfaite, avec des déplacements à toute vitesse à pieds ou à cheval optimisés. Les personnages semblent fusionner avec le décor, épouser la forme des nuages ou surgir du sol poussés par le vent. Les bivouacs qui émaillent la poursuite servent à ralentir le rythme et à introduire aspects réflexifs ou duels verbaux. Réalisé par un autre cinéaste, Gun fury serait sans intérêt. Avec Walsh, et sa gestion du temps et de l'espace, on fait corps avec des personnages en éruption permanente, telluriques, poussés vers quelque chose d'inaccessible : terres, argent, pouvoir, amour…


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