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Sujet : Fascinant


De John, le 28 novembre 2003 à 20:19

Ou comment retrouver une odeur typiquement 80s : un Willem Dafoe plus inquiétant que jamais , ce qui faut de violence et de sexe – avec des accents de Miami Vice … et la question à mille (vrais) dollars : qui se souvient encore de Wang Chung ?

Pour les inconditionnels des "Experts", l'occasion enfin de retrouver ce cher William Petersen dans un rôle de jeunesse .

Un nostalgique des Eighties.


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De Jarriq, le 30 novembre 2003 à 14:19
Note du film : 5/6

Le film a étonnamment bien vieilli, à vrai dire il était probablement en avance sur son temps. A le revoir aujourd'hui, on est happé par sa froideur, son cynisme, son langage essentiellement visuel (dialogue rare et volontairement pauvre) et par sa fin inouïe : la mort du "héros", fulgurante, inattendue, laisse tout simplement pantois ! Après "L'exorciste" et "French connection" et en attendant une réédition décente de "Sorcerer", l'oeuvre de Friedkin reprend toutes ses couleurs grâce au DVD. Et le récent "Traqué" laisse même quelque espoir en l'avenir…

Pour revenir sur William L. Petersen, récemment révélé par "Les experts", c'est un acteur des plus étranges, qui a cultivé sa transparence, son visage inexpressif et son jeu distancié dans des oeuvres souvent passionnantes : il est un remarquable Pat Garrett dans "Young guns 2", un limier du FBI dans "Manhunter", JFK dans "The Rat Pack" et ce flic ambigu, sans scrupule, ni remords dans "To live and die in L.A." qui reste son meilleur rôle.


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De vincentp, le 8 juillet 2005 à 23:46
Note du film : 6/6

Film admirable, qui doit beaucoup au scénario ultra-réaliste écrit par Gerald Petievich, agent des renseignements alors en activité, si l'on en croît certaines sources. L'utilisation judicieuse du cadre urbain de Los Angeles (comme dans 'Pointblank' de Boorman)- une cinquantaine de lieux de tournage furent utilisés-, une mise en scène nerveuse parfaitement adaptée au sujet font de ce film un classique du genre, curieusement un peu oublié aujourd'hui. Il faut dire que son metteur en scène n'a plus la côte aujourd'hui auprès des critiques, qui ne lui font donc guère de publicité.


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De vincentp, le 15 avril 2006 à 22:54
Note du film : 6/6

Un bon film !


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De jeremy fox, le 14 février 2008 à 17:51
Note du film : 6/6

Le meilleur film de Michael Mann..pardon de Friedkin.


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De Steve Mcqueen, le 27 juillet 2014 à 07:27
Note du film : 5/6

Cette critique révèle des rebondissements du film…

Dans une cité des Anges devenus un Enfer, William Friedkin film un inexorable engrenage, celui d'hommes pris dans une spirale de sang, de sexe et de de dollars. Le policier Richard Chance (William Petersen) poursuit Rick Masters (Willem Dafoe), un faux-monnayeur persuadé qu'il effectue une œuvre d'art lorsqu'il fabrique de faux billets. Dans une jungle de bitume chauffée à blanc par un soleil implacable, les deux hommes s'affrontent à distance au delà de toute légalité, Chance et son partenaire Vukovich (John Pankow) allant même, dans leur traque effréné du criminel, jusqu'à dérober 50 000 dollars à un gangster dont ils apprendront par la suite qu'il était un agent du FBI infiltré…

Friedkin montre Chance comme un cow-boy des temps modernes dont la témérité flirte avec l'inconscience, allant même jusqu'à suggérer des instincts suicidaires (voir la scène du début où il saute d'un pont à l'élastique). Pendant la majeur partie du film il fonce dans le tas au mépris des autres – et surtout de lui-même. Suite au meurtre de son premier partenaire, Jim Hart, par Masters, il foule au pied sa propre déontologie pour se venger, quitte à essuyer une série d'échecs successifs : Cody (John Turturro) chargé d'écouler les faux billets, se paie sa tête et lui échappe à l'hôpital, il échoue à déjouer l'assassinat de l'avocat de Masters…

…Et lui même est finalement tué à bout portant dix minutes avant la fin du film, par une décharge de fusil à pompe en plein visage lors d'une séquence d'une rare sécheresse (pas de violons, simplement la mort qui surgit, froide et inattendue). Friedkin a le courage d'aller jusqu'au bout de sa logique, refusant le traditionnel happy-end : en flirtant sans cesse avec le danger et la mort, celle-ci finit par surgir, soudaine, froide comme la lame d'un cimeterre. William Petersen interprète son personnage avec un mélange de panache et de nonchalance qui font merveille.

Son nouveau partenaire, Vukovich, lui a des doutes sur ses actes, contrairement à Chance. Il hésite à se dénoncer suite au vol de billets effectué avec Chance, mais finalement il rejoint ce dernier lors de l'ultime rendez-vous avec Masters à la fin du film ( les deux policiers se font passer pour des client auprès du faux-monnayeur). Après la mort de Chance, Vukovich, devenu ange exterminateur, tue Masters dans son repaire. La séquence a des accents fantastiques dans ce bâtiment en feu où s'affrontent les deux hommes. Le cinéaste film le lieu comme une antichambre de l'enfer, un purgatoire terrestre où la violence ne peut être que paroxystique. Baigné dans une lumière rouge-orangée agressive, l'univers semble se consumer, victime de la folie des hommes.

Mais la personnage le plus fascinant est sans contexte celui de Masters, magistralement incarné par un Willem Dafoe possédé par son rôle. Dans la première scène où il apparait on le voit brûler méthodiquement une de ses propres peintures, à la fin il met délibérément le feu à son repère et finit lui-même immolé : personnage auto – destucteur (comme Chance), il suit son instinct et se dirige inévitablement vers sa chute. C'est un personnage fasciné par le Mal, le Mal qu'il porte en lui. Il semble faire de la mort une œuvre d'art, un travail d'esthète…

William Friedkin filme ses personnages comme des êtres sans morale, guidés par leurs pulsions de violence et de sexe. Policier ou criminel, peu importe : la ligne de la légalité est extrêmement poreuse pour tous…


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De vincentp, le 27 juillet 2014 à 09:57
Note du film : 6/6

Les prises de vue de grande qualité du très expérimenté Robby Müller sur quarante sept lieux de tournage à Los Angeles constituent un des points forts du film…


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De vincentp, le 30 mars 2019 à 22:36
Note du film : 6/6


Revu en blu-ray. Ce film est fascinant par ses décors, son ton enragé, ses personnages tourmentés. La mise en scène de Friedkin est de grande qualité, efficace et originale. Ce film a été réalisé en 1985 et avec le temps qui passe il prend une dimension de documentaire sur la vie à Los Angeles à cette époque, il y a déjà trente cinq ans. L'interprétation est excellente et on se demande ce que sont devenus les acteurs (*). La musique à base de synthés a peut être un peu vieilli. Globalement, cette oeuvre est un classique de poids, il lui manque simplement un petit quelque chose sur le plan de l'écriture cinématographique pour être qualifié de chef d'oeuvre (comme peut l'être Heat par exemple).

(*) Darlanne Fluegel est décédée en 2017.



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De verdun, le 1er avril 2019 à 22:44
Note du film : 5/6

Un thriller aussi prenant que surprenant qui constitue une réflexion fascinante sur le mal.

Mais la musique envahissante peut irriter certains spectateurs.


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