Pourquoi un double du Grand sommeil car à part le couple principal, pas grand chose à voir quand même : d'un côté un film noir de privés et de l'autre un film d'aventure.
Mais ne chipotons pas, un DVD de plus de Hawks attendu en zone 2 ;-)
Le port del'angoisse ne doit pas être réservé aux américains mais doit sortir en France.
Un sacré bon film, qui effectivement est basé sur une intrigue très succinte, pour ne pas dire fantomatique…
Mais les personnages font la force du film. Dotés de caractères bien trempés, ils s'affrontent, dans des duels à deux (Bogart-Bacall), trois, quatre, et souvent cinq (ex: 74' minute), duels qui reposent sur des entrées et sorties du champ prodigieuses. Un cinquième larron, qui arrive souvent de l'arrière plan, vient équilibrer l'espace (et l'intrigue) en s'installant au centre de la scène (exemple : une ombre descend de l'escalier puis s'installe en pleine lumière au milieu du petit groupe qui rame alors dans ses idées). Les personnages sont introduits puis escamotés, éclairés de pleine face ou au contraire repoussés dans l'ombre, par la seule magie de la mise en scène et de la photographie, le tout bien sûr au service du scénario.
Et il y a toujours une bouteille de whisky dans le champ qui nous rappelle que tout cela, ce n'est pas du cinéma.
Lors de ces duels, les dialogues font mouche, les méchants sont malmenés par le courageux Bogart, qui incarne les valeurs de la fidélité en amitié, de la sagesse en amour, et du courage au service de la liberté. C'est sûr, ces gens-là ont bel et bien existé ailleurs que dans notre imagination. Ce n'est pas pour rien que l'on a comparé jadis sur ce site le comique de service, Walter Brennan, à Impétueux.
Un film à rapprocher de Seuls les anges ont des ailes du même Hawks, le bimoteur traficoté remplaçant le rafiot à moteur, avec Rita Hayworth
occupant la place de Lauren Bacall,
et toujours la même petite communauté hétéroclite, d'où émerge une forte individualité, au centre des débats.
Je vous sais trop gentleman, mon cher Vincentp, pour ne pas m'expliquer votre "attaque" ad hominem…
Walter Brennan m'est inconnu, ou presque, même si j'ai vu Le port de l'angoisse
…
Cher Impétueux je pense qu'il risque fort d'y avoir un duel au pistolet à moins que vous ne préfériez l'arme blanche – je vous imagine très mal dans la peau de Walter Brennan (qui a joué des méchants de service) – c'est lui qui garde la prison dans Rio Bravo et qui tire sur Dud !
Il boite ! Certes, il râle tout le temps…
Annick, mon épouse, a ajouté à propos de Stumpy : il râle tout le temps ! il est comme toi !…
Merci beaucoup ! La déloyauté de Vincentp est chose désormais reconnue !!
Car moi, râleur ? Où a-t-on vu ça ? Il n'y a qu'à aller consulter les chroniques toutes délicatement miellées que j'ai déposées sur La mélodie du bonheur ou Forrest gump
(ou même Blanche Neige)
pour admettre que j'ai une infinité de cordes à mon arc !
A propos de "La mélodie du bonheur" avec Julie Andrews que vous aimez beaucoup, mon cher impétueux, mon ex-femme a conservé par devers elle ma version de "My fair lady" interprêtée et chantée par Julie Andrews avec pour partenaires Rex Harrisson et Stanley Holloway. C'était particulièrement sympa sauf que la Warner n'a pas voulu de Julie Andrews qu'elle considérait comme une valeur peu sûre alors qu'elle avait tenu le rôle à la scène pendant de nombreuses années !
Je n'hésite pas à citer "nombreuses années" si vous vous souvenez le temps que "West Side Story" avait tenu au cinéma Georges V.
Eh bien, cher Impétueux, rappelez vous. C'était Soudain, l'été dernier. Vous m'étiez alors inconnu. Je vous ai comparé à Stumpy, alias Walter Brennan. Vous avez alors répliqué en me qualifiant de garnement. La glace était rompue. Ce fut le début d'une amitié indéflectible à la Howard Hawks,
qui illumine aujourd'hui les colonnes de dvdtoile, et qui fait que je suis devenu une grande vedette dans ma bibliothèque municipale.
Bogie dans la peau d'un marin triste et désabusé face à l'implacable Lauren Bacall .
Point de film noir ici, c'est bel et bien un western de regards et de répliques affutées ! Comme si Humphrey Bogart se retrouvait face à son redoutable double féminin. Un régal .
C'est splendide, romantique, violent et prenant.
Inoubliable .
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