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Forum : Les Gauloises bleues

Sujet : Michel Cournot est mort.


De David-H, le 9 février 2007 à 23:56

Décès ce 8 février du réalisateur de ce film, Michel Cournot. Le seul apparemment, qu'il ait réalisé, coté sévèrement sur la bible du cinéma à 2,9/10. Une "daube" visiblement. Mais quelqu'un l'aurait-elle vue?


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De Impétueux, le 10 février 2007 à 13:11

Silence absolu sur cette nullité cinématographique pondue par un critique abscons et péremptoire, plumitif autocrate du Nouvel Observateur, ennemi juré du grand Michel Audiard et de tous les films qui avaient le grand tort de porter une histoire et d'avoir un succès public.

J'ignore que ce type vivait encore ; en ce cas, qu'est-ce que ça a dû le faire brûler de rage que tous ses ennemis d'hier, les Verneuil ou les Lautner voient leurs films réédités en DVD, et son unique crotte abandonnée à son pauvre inexistant destin…

Ah ! Deux mots pour la jeunesse, de la part d'Oncle Impétueux :

1 – A l'époque du film, la marque de cigarettes Gauloises représentait à elle seule plus de 60% de la consommation française ; les Gitanes (bleues) suivaient avec 25% ; MM. Marlboro et Rothmanns existaient à peine ; quand on voulait se donner un genre évaporé et anglo-saxon, on fumait des Craven A (sans filtre, mais à bout de liège) ou, pour les torturés, des Kool, à la menthe.

2 – Pourquoi Gauloises bleues ? parce qu'il existait aussi des Gauloises jaunes (goût Maryland !) et des Gauloises vertes (dénicotinisées !!!). mais leur consommation était confidentielle ; votre vieil Oncle, qui se piquait de dandysme mais n'avait pas les moyens de s'offrir des Craven A (voir plus haut) sauf à de très rares jours, a fumé un temps des Gauloises jaunes.

Si c'est pas merveilleux, DVD Toile, hein ?


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De David-H, le 10 février 2007 à 13:51

Bin quoi? Je n'allais pas poser la question à Allociné! ;-)

Très intéressant en tout cas, j'y vois un peu plus clair. Et je ne connaissais pas ce critique, qui avait tout de même reçu plusieurs prix pour son making-off des Espions de Clouzot. C'était une décennie plus tôt, certes.

Je suis étonné que vous n'ayiez profité de préciser que ce film était produit par Lelouch! Ceci dit, je reste persuadé qu'il mérite une vision, ne fut-ce que par curiosité sociologique!


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De Gaulhenrix, le 10 février 2007 à 15:31

Michel Cournot vient de disparaître, comme le signalait David-Hainaut au début de ce fil…

Silence absolu sur cette nullité cinématographique, écrivez-vous, Impétueux : pouvez-vous préciser en quoi, puisque je ne connais pas ce film, mais ai eu connaissance, à l'époque, de la polémique qui a entouré sa sortie ?

Vous qualifiez M. Cournot de critique péremptoire : ne nous arrive-t-il pas de l'être, un jour ou l'autre, qui que nous soyons ?


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De Impétueux, le 10 février 2007 à 17:01

J'ai écrit abscons et péremptoire, et péremptoire bien qu'il fût abscons ; c'est là que porte mon exécration : l'anathème lancé n'est pas en soi choquant, s'il expose clairement les raisons de l'excommunication majeure subie… La différence n'est pas infime, vous le voyez… Je ne crois pas, par ailleurs, que les contributeurs que nous sommes, ici, aient la moindre prétention d'être critiques (au sens professionnel du terme). Les analyses fouillées, paisibles, mesurées que font périodiquement ici AlHolg ou Dumbledore sont d'une autre nature que la communication des impressions que nous avons l'inconscience culottée de proposer à la lecture de nos camarades… C'est autre chose !

Pour Les gauloises bleues, que vous dire ? J'ai vu ça il y a trop longtemps pour me rappeler autre chose qu'un fouillis d'images, de rêveries décalées, de pathos anarchisant… On trouve ça et là des résumés de ce film sur Internet, mais aucun ne permet de communiquer l'impression désespérante qu'on se fichait de nous. Il est vrai que le film date de 1968 : l'époque était propice aux impostures…


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De Gaulhenrix, le 10 février 2007 à 18:05

Je vous remercie pour votre réponse, Impétueux : il faudrait donc voir – ou revoir, pour ceux qui en ont un vague souvenir – le film… Quant aux critiques péremptoires, j'insiste : il me semble que nous sommes, à juste titre, à peu près tous visés, dès lors que nous exprimons un point de vue sans nuance. Or, ce défaut n'est rare ni sur DVDtoile, ni… ailleurs, du reste. Soyons lucides !


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De RdT, le 10 février 2007 à 18:53

« J'ai vu ça il y a trop longtemps pour me rappeler autre chose qu'un fouillis d'images, de rêveries décalées, de pathos anarchisant(…)Il est vrai que le film date de 1968»

Impétueux voilà ce qu'il fallait dire pour me donner envie d'en savoir plus sur ce film!!!

Les gauloises bleues présente plus d'un atout pour me plaire. La présence de Nella Bielski une actrice bien oubliée qui pourrait bien faire partie elle aussi de mes actrices préférées

Un réalisateur Michel Cournot qui devait certainement dire beaucoup de choses dans ce «fouillis d'images et de rêveries».

Un style de cinéma qui par son dépouillement et son audace ne doit pas être sans parenté avec le cinéma tchèque de la même époque de Vera Chytilova.

La présence de Annie Girardot et Bruno Cremer avant que le vedettariat ne pervertisse leur merveilleux jeu d'acteurs de talents.

Bref tout est là pour attirer ma curiosité. Je vote, en pestant de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Merci Impétueux.

Pour ma part je regretterai Michel Cournot avec qui j'étais souvent en désaccord, mais à qui on ne peut dénier le fait qu'il ait réalisé ce qui restera désormais comme une oeuvre solide sur le cinéma la plus solide qui soit celle de l'écriture.

Cette écriture Michel Cournot l'avait d'ailleurs pratiqué comme scènariste dans trois films :

  • «Vingt mille lieues sur la terre» (1961) réalisé par Marcello Pagliero,
  • «Ursule et Grelu» (1974) de Serge Korber dont il a réalisé les dialogues d'après un roman de Leopold Chauveau,
  • «Les Tisserands du pouvoir» (1988) de Claude Fournier au sujet de l'exode des Québecois vers les usines textiles de la nouvelle Angleterre. Un épisode d une série télé sur laquelle nos amis Québecois devraient avoir des choses à nous dire… (Arca où êtes vous passé?)

Bref, tout ceci pour dire que Michel Cournot pouvait aussi se lever de son bureau de «critique de cinéma» pour se retrousser les manches au contact des dures réalités du métier.


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De Impétueux, le 10 février 2007 à 22:28

Peste ! Diable Fichtre ! L'immortel Cournot avait collaboré à un film du non moins immortel Serge Korber ! Joie, joie, pleurs de joie !!!

Il avait donc, la prunelle enflammée, la gorge nouée, le coeur palpitant, apporté tout le concours de son génie au réalisateur exemplaire d'Un idiot à Paris, des Bidochons et des moins notoires – car réalisés sous un nom d'emprunt – Odyssée de l'extase et Pornotissimo, sans évoquer même le Rallye des joyeuses, dont le titre, tout de retenue spirituelle et raffinée nous laisse espérer, si nous le voyons un jour, des émotions d'une grande délicatesse !

Ah ! Voilà qui me rassure ! Fallait pas seulement être critique abscons et péremptoire du Nouvel Observateur ! Fallait aussi bouffer !

Quel métier, hein !!


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De RdT, le 11 février 2007 à 11:56

«Fallait pas seulement être critique abscons et péremptoire du Nouvel Observateur ! Fallait aussi bouffer !»

Allons Impétueux, vous qui aimez Sacha Guitry vous ne devriez pas être aussi péremptoire avec Serge Korber le «plumitif» de Cleo de 5 à 7

Michel Cournot, lui en tout cas n était pas aussi péremptoire que vous. Il n'était pas en effet l'intellectuel froid, déconnecté du public que vous imaginez. Il a su aussi prendre le risque de mouiller sa chemise, de mettre ses mains dans le camboui, pour faire du vrai cinéma populaire : la rencontre d'une «lieutenante» de l'armée du salut (Annie Girardot) avec le marin accordéoniste (Bernard Fresson). Une vraie comédie populaire datant d'une époque où on n'était pas obligé d'inventer l'expression «lien social». Un film qui ne mérite pas l'oubli dans lequel vous voulez le noyer ne serait ce que pour cette chanson au titre si prémonitoire qu' y chante Annie Girardot : Le Zizou de zouzou.. Michel Cournot avait-il écrit ce texte sur un coup de tête? Il n'est plus là pour nous le dire. Reste la preuve matérielle que les gens comme vous et moi, ne lui était pas indifférents, que «populaire» n'était pas un mot qui lui faisait peur. Et indépendament de mes raisonnements que vous risquez, une fois de plus de démonter : il y cette conclusion indéboulonnable, l'inventeur de Zizou c'est Michel Cournot. Pour cela aussi il faut lui rendre hommage.

Mais cette semaine ce n'est pas seulement à Michel Cournot que le cinéma doit rendre hommage c'est aussi à la charmante Gisèle Pascal, la sémillante Micheline d'Amours, délices et orgues


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De Matthidieu-David Cournot, le 13 février 2007 à 22:41

Impetueux, j'ai du mal à adherer à votre critique du film puisque vous vous en souvenez à peine. Peut etre dans ce cas auriez vous du moderer vos propos ? Ou alors revoir le film, non ?

en attendant et independamment du reste, en tant que membre de la famille de Michel, vous avez tout mon mepris pour le ton que vous avez adopté dans vos messages.


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De Impétueux, le 14 février 2007 à 09:55

Alors ça ! S'il fallait, parce qu'un type est mort, et parce qu'il a de la famille, adopter un ton cafard, révérenciel, hypocrite, le monde bruisserait de ces murmures consensuels et dégoulinerait de ces torrents de sucre d'orge dans quoi déjà il baigne.

Je ne suis pas d'une génératiion qui met ses détestations dans sa poche ; je maintiens tout ce que j'ai dit sur l'abscons et péremptoire Cournot ; et si vous n'êtes pas content, comme on disait dans ma Provence, vous allez chez le contentier, et vous achetez deux sous de contentement !.

La manie de la repentance n'est pas de celles qui me possèdent ! J'ai détesté ce film, détesté les critiques de Cournot, et, sous prétexte qu'il est mort, je devrais respecter ce que j'ai détesté ?

Vous rêvez, là, j'espère !!!


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De PM Jarriq, le 14 février 2007 à 10:18

Bon… Tentons d'apaiser les choses ! Critique n'a jamais été un métier sympathique, c'est certain. Et quand ceux qui le pratiquent sont en plus des "terreurs", et des détenteurs de Vérité, ça n'arrange rien. Pour rester positif, disons que M. Cournot a au moins eu le courage d'affronter ses pairs, en réalisant un film. D'autres de ses confrères l'ont fait avec plus ou moins de succès, depuis la Nouvelle Vague, mais quand on se veut "péremptoire", on doit se savoir attendu au tournant. Donc, au moins pour ça, chapeau à Cournot. Il est vrai que je me montre probablement indulgent et magnanime, parce que je n'ai pas vu son film ! Et toutes mes condolérances à sa famille.


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De jeanpierrebobillot, le 11 août 2008 à 20:12

"les gauloises bleues": l'un des films qui m'ont le plus bouleversé à l'époque! ça fait 40 ans que je voudrais le revoir!… qu'on fasse aujourd'hui du faiseur réactionnaire audiard un grand artiste & qu'on oublie cournot ou qu'on le méprise parce que "péremptoire" est un signe des temps, d'un temps où il est de bon ton de dénigrer 68 voilà ce que j'avais à dire, jpb


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De Arca1943, le 11 août 2008 à 20:34
Note du film : 4/6

« Qu'on fasse aujourd'hui du faiseur réactionnaire audiard un grand artiste…» « …un temps où il est de bon ton de dénigrer 68… »

En tout cas, je reconnais bien mes aînés baby-boomers de 68 dans cette façon simplette de classer des oeuvres de fiction en "réactionnaires" et "progressistes". Quels marteleurs de slogans vous faites. Un bon film n'a pas à se plier aux lubies programmatiques de la classe militante, qu'elle soit de gauche ou de droite. Cela dit, je n'ai rien contre Les Gauloises bleues, drame poétique très franco-français mais intrigant aperçu à la télé de Radio-Canada voilà bien des années.


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De Impétueux, le 12 août 2008 à 16:41

Un temps où il est de bon ton de dénigrer 68, pleurniche jpb, parlant de la première décennie du 21ème siècle, je suppose, après avoir été bouleversé par Les gauloises bleues

Je n'ai pas attendu 2008, ni même la campagne présidentielle pour tenir Mai 68 comme une des plus ridicules époques du siècle passé ; et comme j'avais alors 21 ans, je peux dire l'avoir vécu de près (du bon côté, il est vrai).

Cela dit, qui est de la politicaillerie, n'a rien à voir avec le cinéma ; il est d'excellents films (ou plutôt d'intéressants films) sur Mai 68 vus du mauvais côté : ceux de Marin Karmitz ou de Romain Goupil, par exemple…

Mais Cournot ! Inutile et péremptoire, je ne retire rien !


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De hipyanne, le 12 janvier 2009 à 16:41

Je me souviens avoir vu ce film à sa sortie à Paris et n'y avoir pas compris grand chose à l'époque. Il me reste l'image d'une assiette contenant des restes d'aliments (poisson, je crois). A l'époque j'étais pourtant en pleine période "intello"; psycho, etc.

Pi bien, est-ce que je confonds avec un autre film ?


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De cherloque, le 9 février 2012 à 04:16

Après 5 ans d'enquête, je voudrai préciser à Impétueux qu'à l"époque il y avait aussi les gauloises disque bleu filtre.


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De Impétueux, le 9 février 2012 à 22:42

Ah non ! Les Disques bleus n'étaient pas des Gauloises, même si les paquets portaient, eux aussi, le célèbre casque dessiné par Jacno.

Les Disques bleus étaient tout simplement des Disques bleus, avec ou sans filtre… Une variété un peu parallèle…

Mais nous devrions évoquer, un de ces jours, les célèbres Celtiques et Boyards dites gros module….


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De Tamatoa, le 9 février 2012 à 22:45

Et les P4 ? Pour les plus fauchés d'entre nous ..


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