Ouah, quelle réflexion magnifique, on peut m'expliquer ou me traduire, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris ?
en VO, il s'appelle marlin, merci donc à la VF de tout changer…remarque ça aurait pu être pire, ils aurait pu l'appeler robert ou paul …
pour faire ce genre de reflexion, faut etre un peu con; Tu as du vouloir faire ton interessant en utilisant des termes que tu ne connais même pas.
Cher Schmurf…
«Pas si innocent que ça…» Bien sûr! Pour les idéologues de tout poil, qui ont souvent une fâcheuse tendance à confondre raconter et promouvoir, RIEN n'est innocent et TOUT cache TOUJOURS quelque chose. L'écrivain sicilien Leonardo Sciascia (d'ailleurs proche de la gauche, comme quoi l'un n'empêche pas l'autre) a introduit dans la langue italienne un très beau terme pour désigner ça: «dietrologia» ou «dietrismo». «Dietro», en italien, est un adverbe qui signifie: «derrière, en arrière». La "diétrologie" est donc la science de ce qu'il y a "derrière". Et le terme, bien sûr, n'existe pas autrement qu'en un sens ironique.
Je soupçonne l'auteur de cette "analyse" de 3 lignes de faire dans le dietrismo, justement.
À l'aube de l'imprégnation "politically correct" sur les campus américains, un autre italien, Umberto Eco, publiait contre le critique littéraire Stanley Fish un article selon moi très important: «Interpretation and overinterpretation» (j'ignore s'il a été traduit en français).
Traduisons-le par: surinterprétation. Encore une fois, je soupçonne l'auteur de cette "analyse" de 3 lignes de faire dans la surinterprétation.
Pour ma part, il me semble que les signes de "fordisme" ou de "taylorisme" ne sont pas des plus visibles dans ce film qui, rappelons-le, se passe en grande partie au fond de l'océan.
Autre chose (quand je suis lancé, je n'arrête plus): vous écrivez: «Non content de nous proposer un scénario enfantin…»
Là encore, j'ai un problème. Car il me semble que c'est assez souvent le cas dans les films destinés aux enfants. Prenez Suso Cecchi d'Amico, par exemple – une des plus grandes scénaristes du XXe siècle. Eh bien, le scénario qu'elle signe pour Les Aventures de Pinocchio, de Comencini – un chef d'oeuvre, à condition de le voir dans sa vraie version, en 6 épisodes de 52 minutes) – ce scénario, dis-je, est bel et bien ENFANTIN, n'ayons pas peur des mots. De même que le scénario du chef d'oeuvre de l'animation européenne Le Roi et l'oiseau. Et Les Douze travaux d'Astérix, aussi. Et des tas de films tchèques des années 70, qui pouvaient, parfois, un petit quelque chose de reconnaissable en matière de biais idéologique – et alors??? On s'en tape! C'est un film pour enfant, alors c'est un inconvénient mineur, et voilà tout, car ces considérations passsent à des milliers de kilomètres au-dessus de la tête du jeune public – grâce lui en soit rendue.
Aussi, voilà que je m'érige en juge: pour ces deux extraits que je viens de citer, vous devriez être passible d'une double peine: apprendre par coeur les deux chansons de Monsieur Raie, qui sont, selon moi, les deux seuls passages proprement didactiques du film.
CHANSON 1:
Oooooh…! Nommons les couches, les couches, les couches
Nommons les couches de la mer immeeeeeeense !
Il y aaaaaaa… l'épipélagique, le mésopélagique
le bathyal et l'abyssalpélagique
Tout le reste est au fond
On ne peut pas le voir!
CHANSON 2:
Oooooh…! Nommons les espèces, les espèces, les espèces
Nommons les espèces qui vivent dans la meeeeeer!
Il y aaaaaaa… spongiaires, hydrozoaires, scyphozoaires, anthozoaires
cténophores, bryozoaires, mollusques et gastropodes
arthropodes, échinodermes, les cordés et les poissons comme vous et moi !
Chantez tous en choeur!
Nommons les espèces, les espèces, les espèces…
Arca1943
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