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Sujet : Mélodie en sous-sol


De sartorius, le 7 novembre 2003 à 00:18
Note du film : 5/6

On peut dire que ce film est le premier grand De Funès tel qu'on le connaîtra dans Le Corniaud, La Grande Vadrouille, la série des gendarmes et j'en passe. A l'époque encore moyennement connu, il est la vedette et déploie tout au long du film une sacré dose d'énergie. Faites sauter la banque est un film qui me procure toujours autant de plaisir à le revoir tellement il est drôle.


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De djogeo, le 9 avril 2008 à 15:41

Les cinéphiles n'ont jamais su se mettre d'accord quand au premier rôle important de Louis de Funès :

  • Souvent, ils citent le premier grand rôle de ce dernier dans "Ah ! Les belles bacchantes", en 1954.
  • D'autres disent que c'est dans "La traversée de Paris" qu'il a obtenu son premier rôle important, en 1956.
  • Encore d'autres disent que c'est dans "Ni vu… ni connu", réalisé par Yves Robert, qu'il a obtenu son premier rôle, en 1957..
  • Et bien encore d'autres disent que c'est André Hunebelle qui lui confia son premier rôle important dans "Taxi, roulotte et corrida", en 1958.
  • Et en dernier lieu, "Pouic-Pouic" serait le premier grand rôle reconnu de "Fufu", en 1963.

Petites précisions apportées


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De Tamatoa, le 27 mai 2014 à 17:02
Note du film : 4/6

Quelques semaines avant le tsunami qui allait déferler sur le port de Saint-Tropez sous la forme d'un petit Gendarme irascible, une houle au large commençait déjà à faire des remous annonciateurs. Elle venait de fort loin et avait pris son temps. Les cinéphiles de l'époque avaient moult fois rencontré cette histrion enragé, au détour de plus de cent films. Et notamment dans cette œuvrette sympathique, délice des familles que les cinémas de quartier accueillaient à pleines fournées le samedi soir. Faites sauter la banque est vraiment le film interdit aux moins de rien du tout, recommandé aux plus vieux comme aux enfants. Et puis, en ces années soixante, quel exemple de solidarité familiale que ce couple et ses trois enfants qui décident de reprendre, de manière pas très conforme à la loi, ce qu'un banquier malhonnête leurs a volé. C'est le moment de dire que c'est un film "grand public", expression un peu bébête puisque je n'en connais guère de "petit". Cela voulait peut-être dire qu'il ne faut pas regarder de trop près aux quelques invraisemblances du scénario ? Sûrement, mais est-ce là le destin d'un film qui réunie toutes les couches de la société d'un samedi soir de détente ?

Je dois à la vérité de dire que j'ai aimé, sans le porter aux nues, ce film que je qualifierai d'attachant. On éprouve vite de la sympathie pour cette famille menée de main de maître par un Louis de Funès protégeant sa femme et sa progéniture comme un coq de combat défend ses plumes. C'est bon enfant et des acteurs comme le grand Georges Wilson n'hésitait pas à venir donner un coup de main à cet artisanat du samedi soir. Ici, dans le rôle d'un gardien de police qui veut de l'avancement et va commettre des gaffes. On peut constater deux choses : la même année, il jouait au théâtre de Chaillot Hamlet et deux ans auparavant, il n'avait pas hésité, lui le tragédien, à endosser la veste du capitaine Haddock dans Tintin et le mystère de la Toison d'or. Cela pour dire que Wilson était un acteur touche à tout que rien ne rebutait. Aujourd'hui, certains ténors de la scène ne s'abaisseraient pas à de tels actes qui pourraient nuire, le pensent-ils, à leurs carrières. De même, Yvonne Clech qui, au théâtre, servait Vercors comme personne ne dédaignait pas à donner la réplique à son ami De Funès. La très jolie Anne Doat, elle que Le Chevalier de Maison-Rouge avait révélé à la France entière l'année précédente, faisait les allers-retours entre le théâtre de l'Odéon ou elle jouait Le mariage de Figaro et les studios de Saint-Germain-en-Laye pour roucouler auprès du stagiaire de la banque Jean Valmont, dont la courte carrière restera en demi-teinte. Il est mort l'année dernière dans l'indifférence générale. Au même titre que Michel Tureau, comédien obscur qui ne fit pas grand bruit dans le septième art. Il est aujourd'hui dans la post-synchronisation. A noter que notre site ne le nomme même pas et c'est quand même dommage. Il est un personnage clé dans le récit de ces bandits du dimanche. Et puis bien sûr, tout une kyrielle de trognes connues leur font escorte. Claude Piéplu, Jean Lefebvre, Dominique Zardi et surtout un Jean-Pierre Marielle qui s'apprêtait à passer un Week-end à Zuydcoote beaucoup plus tragique.

Les gags de ce film sont assez inégaux mais certains valent leur pesant de drôlerie. Outre cette très cocasse Mélodie en sous-sol dans un souterrain capricieux, les cousins belges qui débarquent au très mauvais moment (comment s'en débarrasser sans que les relations familiales ne s'en ressentent ?), la gêne du gardien de la paix Wilson après ses gaffes à répétition, la causerie De Funès/Lefèbvre autour d'un vin immonde, ou la visite de la banque pour repérer les lieux sans parler d'une symphonie d'appeaux au centre de la banque, faisant fuir les clients… Aux dires de Wilson, Jean Girault laisse beaucoup De Funès s'occupait de la mise en scène. Comme il l'avait déjà fait pour Pouic-pouic avant la grande déferlante sur Saint-Tropez. Et celà donne un film éminémment sympathique et c'est déjà bien. Il se dit dans les milieux autorisés que Woody Allen s'inspira de ce film pour réaliser Escrocs mais pas trop. Pour avoir vu le film, je peux vous dire qu'on ne peut guère crier au plagiat ! Alors on pourra toujours gloser sur De Funès, oui, non, peut-être, mais en tant que fan inconditionnel, je le trouve irrésistible là comme ailleurs et pour toujours, qu'on se le dise. Qu'on le veuille ou non, il le porte sur ses épaules, ce film… Comme il en portera d'autres. Costaud, notre Fufu national. Et puis formidablement bien servi par un scénario très original, prompt à réconcilier les familles déchirées. Travail, famille, patrie.

Mais à une époque plus sereine .


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