J'avais 15 ans quand j'ai vu ce film. C'est dire.

Ce dont je me souviens, surtout, c'est la partition musicale de Max Steiner. Si je n'ai d'autre souvenir vif de ce film, néanmoins, c'est sous une forme positive. On disait à l'époque que pour ce type de film les américains n'étaient pas doués. Delmer Daves s'en tirait très bien. Ses acteurs étaient à l'image des personnages qu'ils incarnaient.

Le lien avec Splendor in the grass me paraît difficile à établir.

C'est un film inégal, qui a sans doute une longueur excessive, et est bâti sur des rebondissements improbables. On ne se situe pas dans les sommets de l'oeuvre de Delmer Daves. Et pourtant, des dialogues ou des situations dramatiques lors de certaines séquences touchent la sensibilité du spectateur. Les prises de vue intérieures et extérieures sont irréprochables, les acteurs excellents, très bien dirigés. Un long-métrage très peu connu, très peu diffusé sur grand écran, que j'ai pu découvrir il y a un mois. Il est destiné aux amateurs des mélodrames des années 1960, aux spectateurs intéressés par l'évolution non linéaire, sinueuse, du cinéma hollywoodien vers des sujets modernes.