Ce film doit absolument sortir en DVD. Tout de même, la filmographie de Walsh est impressionante. J'ai lu sur certaines pages de ce forum que seulement quelques uns de ses films pouvaient être considérés comme très bons, mais j'ai le sentiment qu'il y en a d'autres comme celui-ci qui sont un peu oubliés.
Allons bon, voilà maintenant que ma compatriote Yvonne de Carlo – elle est née à Vancouver, en Colombie Britannique – nous quitte, à 84 ans. Carrière de premiers rôls dans des films hélas souvent oubliables, dont la pub tablait sur sa très grande beauté – elle a été Schéhérazade, rôle qui lui allait comme un gant. Pour ceux qui ne la replaceraient pas, elle fut aussi Sephora, la femme de Moïse Heston dans Les Dix commandements. Et bien sûr cette Esclave libre, mélodrame de Raoul Walsh avec Clark Gable et Sidney Poitier, qui n'est certes pas piqué des vers.
Grand film oublié, comme de nombreux films de Raoul Walsh…
C'est l'époque aussi où les grands studios rêvent toujours d'un nouvel autant en emporte le vent et où, évidemment, Clark Gable reprendrait le rôle de Rett Butler.
Les grands réalisateurs sont confrontés au mythe avec toutes sortes de scénarios. C'est pour cela que je recherchais récemment "Tant que durera la Têmpête" de Henry King. Cette apparition du Cinémascope a été une très bonne chose pour Hollywood. Il apportait une dimension d'écran à des sujets "vastes" qui n'arrangeaient pas forcément les acteurs, l'idéal aurait été d'utiliser le 4/3 ou le 16/9 pour les scènes intimistes et le format 2.35 ou 2.55 pour les extérieurs…
inattendu hier soir je regardais l'esclave libre qui n'est pas forcément de ses meilleurs rôles et ce soir j'appends la mort de [artiste =Sidney Poitier[/artiste] il me reste à revoir la chaîne excellent avecTony Curtis.
Verdun et moi-même couvrons semble-t-il de façon complémentaire la rétrospective en cours Raoul Walsh. Verdun, armé de son calepin et d'un stylo bic, s'occupe courageusement des nanars du réalisateur (films devenus invisibles) dans la salle ou j'ai été jadis attaqué par une punaise vorace (12 piqures à la main, main qui avait doublé de volume, et m'avait amené à consulter mon médecin très étonné par la situation). On remercie Verdun ! Je m'occupe de mon côté des chefs d'oeuvre du même réalisateur, dans la grande salle. Quoique j'ai revu dimanche Sabotage à Berlin (1942), bon film cartoonesque de propagande, très bien réalisé mais au scénario fantaisiste (les soldats allemands sont particulièrement idiots). Un film plaisant, porté par d'excellents acteurs, dont Ronald Reagan qui mitraille à lui tout seul près de trente soldats allemands. On se demande si ce point n'a pas nuit par le suite à la diffusion de ce film, devenu rare en salles, et inédit en dvd.
L'esclave libre (1957), revu ce soir en copie 35 mm, est d'un tout autre calibre. Chef d'oeuvre incontestable, mais construit à partir d'un scénario déroutant, qui le rend peu grand-public. On aborde des thèmes existentiels, de façon ambitieuse, la forme est à la hauteur, et sur une durée de 125 minutes, on en prend plein la vue (si on aime le cocktail). Le film joue la carte de l'accumulation de séquences avec des poussées d'émotion régulières, façon The Searchers. Particularité du film : décrire un monde chaotique, indécis, par le biais de nombreux personnages mal dans leur peau. La société, les psychologies s'entrechoquent, et l'on découvre les lois de l'argent, du pouvoir, la morale et l'ambition. On est loin, malgré certaines apparences, des canons du cinéma hollywoodien des années 1950, le trairement du sujet est déroutant, dérangeant, c'est peut-être le plus étrange et non conventionnel des films de Walsh. C'est peut-être là aussi son plus grand intérêt.
grand film que j'aime beaucoup !… mon éternelle question : à quand "les nus et les morts en bluray et ou DVD ?
Les nus et les morts est accessible en streaming, sur une plateforme cinéphile au moins. Mais une édition physique serait bien. https://www.universcine.com/films/les-nu(..)
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