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Forum : Harvey

Sujet : Critique


De dumbledore, le 7 octobre 2003 à 11:22
Note du film : 2/6

Le film avait de quoi être tentateur. Il y a d’abord un sujet très séducteur sur le papier – un jeune homme vit avec un ami imaginaire, un lapin de 2 mètres de haut -, il y avait ensuite un comédien de talent, James Stewart et pour finir un réalisateur généralement fin, à qui on doit notamment Honni soit qui mal y pense.

Pourtant, malgré le succès connu à l’époque, le film ne fonctionne plus. Le rythme est lent, les personnages trop caricaturaux, mais surtout toute l’évolution de l’histoire est prévisible.

Pire, le point de départ et ses promesses ne sont pas exploités. Jamais le doute n’est inséré dans la tête de James Stewart. Jamais les autres personnages ne le prennent vraiment pour fou (même pas sa sœur). Même Harvey comme personnage fictif ou non ne possède de psychologie. Du coup, le film ne connaît jamais de tension, jamais de situation vraiment drôle et originale.

La seule chose qui reste un peu drôle réside dans une vision totalement anti-psychanalyse qui permet quelques méprises qui font sourires. Cela reste peu tout de même.

Autrement dit, le film reste une adaptation basique d’une pièce de théâtre, pas très bonne au demeurant


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De jipi, le 4 décembre 2006 à 10:34
Note du film : 2/6

Chaque journée qui passe est une bonne journée.

Pour avoir une telle approche Elwood P. Dowd se fabrique son propre monde. Harvey un lapin blanc de deux mètres invisible et muet mais attentif à l'écoute, un adorable compagnon de route que l'on protège et auquel on peut tout dire.

Elwood est bon, sans préfaces avec ses contemporains, sa spontanéité est surprenante, trop directe, il invite systématiquement en offrant sa carte de visite chaque personne rencontrée à déjeuner. Tout le monde accepte naturellement.

Ses réflexions sont déroutantes « J'ai tant de chose à faire » s'exclame ce lunaire aux bras ballants à l'itinéraire pachydermique lent et sans contraintes, c'est du deux à l'heure au gré du vent avec un ressenti de mulet s'arrêtant la ou il veut sans aucune cohérence ce qui ne tarde pas a activer une adversité familiale contrecarrée par des émules en puissances intrigués par la désinvolture de cet autre monde.

Une âme d'enfant débusquée rêve d'aller à Capri, Harvey selon Elwood est maître du temps, il peut projeter n'importe qui n'importe ou. Les résistances lâchent, certains persécuteurs versent dans le concept.

Trop bavard, Harvey est une œuvre sympathique sans plus, tout est trop effleuré, Elwood n'offre pas l'explication que tout le monde attend sur les raisons de son retrait du monde réel. La distribution déséquilibrée ne s'appuie que sur une seule enseigne. Un complément conséquent féminin manque pour rendre la totalité plus consistante.

L'environnement ne semble que servir la soupe à un Stewart dont "Harvey" ne représente qu'un film de plus dans une carrière ou le comédien ne souffle que rarement. Tout est niais, sans fumet.

Pourtant l'idée est bonne, un homme touché par la grâce de l'absence gagne une liberté relationnelle démarquée. Peu à peu son état est entériné par une collectivité séduite s'abandonnant à une perception nouvelle de l'existence.

Dommage, un remake plus dodu s'impose, surtout de nos jours où de plus en plus de personnes font la route seule.


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