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Forum : Papa, maman, la bonne et moi

Sujet : Un bijou des années Cinquante


De MMe Schos Rose, le 26 décembre 2004 à 16:27

Sur l'affiche du film, une pendule et une machine a écrire. Une horloge parlante pour remettre les pendules a l'heure (la grande et la petite). Le film est simple,alors pourquoi chercher midi a quatorze heures ? La machine a écrire se fait très discrète dans le film . Les papiers de robert sont écrits a la main. Il les glisse sous la porte a l'attention de son père. Forcement ,il a perdu son travail,et comme il est amoureux de la future bonne, il n'ose plus demander aux dactylos !Les écrits peuvent être des armes redoutables lorsqu'ils sont diffuses a grande échelle, mais dérisoire lorsqu'ils étaient jetés du train par des déportés .Elles n'est pas si grande que ça la pendule… revenons à l'échelle de la famille Langlois…


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De FRYDMAN Charles, le 30 décembre 2004 à 16:58
Note du film : 6/6

Fernand est un brave père de famille,mais il agace avec ses mots savants : cryptogame,éocène,miocène…jouons a décoder l'affiche du film :un crypto game en anglais…(comme le puzzle portant ce nom). Gabrielle a établi une certaine complicité avec Catherine…Alors qu'elle tape a la machine ,elle demande de traduire une phrase en français teintée d'anglais. Fernand s'attend a entendre de l'anglais et ne comprend pas .Catherine traduit : » donner le mal de mer à un homme. Fernand voit des étincelles et se retient a la pendule. Rire crispé de Gabrielle…


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De jipi, le 9 novembre 2006 à 08:48
Note du film : 4/6

En ces années cinquante, la situation catastrophique économique et immobilière n'arrive plus à séparer des parents et des enfants vivant bien souvent sous le même toit dans une promiscuité ou le fil du rasoir est entretenu par la délicatesse et la tolérance de chacun.

La fracture sociale est encore plus profonde entre les habitants de l'immeuble des Langlois et ce dernier étage sous les toits où s'entassent un quart monde vivant par familles bien souvent dans une pièce unique.

Montrés comme des zombies silencieux, leurs visions déclenchent une petite larme à Robert ce qui n'empêche pas celui-ci d'imposer par des propos plus sélectifs que prévenants une différence par nature entre ces exclus et le reste de l'immeuble, ils sont bannis de l'histoire c'est la seule fausse note du film.

Fernand Langlois est un vieux professeur malmené par ses élèves (tiens déjà), Robert Langlois, son fils essaie de fusionner paresse, études de clerc de notaire et basculements de jeunes filles tandis que Gabrielle Langlois mère fringante et coquette rêve d'interpréter « La Dame aux camélias ».

Monsieur Calomel est le voisin perturbateur toujours prêt à rendre service, bref tout ce petit monde transactionne pour le meilleur et pour le pire en attendant des jours meilleurs.

Les Langlois sont au franc près ce qui occasionne l'élaboration de plusieurs tirelires thématiques plus ou moins remplies. Sous un austère constat social, les mines sont gaies, les costumes repassés, c'est une « misère » propre et cravatée, les Langlois ont même les moyens de s'offrir une bonne, cherchez l'erreur.

Cette embellie bien pensante du contexte de l'époque ne peut s'interpréter que comme un divertissement non positionnable avec les réels problèmes que suscitait la crise du logement de ces années d'après guerre, il valait mieux en rire dans les salles ou le film était projeté afin d'exorciser la contrainte d'évoluer en surnombre dans un espace réduit.

La fameuse scène du déplacement de l'armoire dans l'appartement est bien symbolique d'un espace à l'image d'une peau de chagrin.

Tout ceci semble à nos portes aujourd'hui avec l'humour en moins, les esprits de nos jours sont beaucoup plus burinés que les Langlois, les situations cocasses du film permettant aux protagonistes de supporter leurs conditions sont hélas anéanties.


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De jipi, le 9 novembre 2006 à 08:48
Note du film : 4/6

Bonjour à tous

Etant un enfant du 6eme (Pas de l'arrondissement mais de l'étage d'un imeuble parisien )je me suis reconnu dans cette fameuse scène ou Robert en se servant comme garçonnière d'une pièce équivalente servant de logis à toute une famille découvre une terre inconnue. Sans considérer sa réaction comme du mépris envers ce troupeau sous les toits, son commentaire semble révéler la perception soudaine d'un monde inconnu.


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De droudrou, le 9 novembre 2006 à 10:57
Note du film : 4/6

Jipi : ne me dis pas qu'il y avait un canard chez vous et que la sale bête s'était réfugiée sur le sommet de la garde-robe et que 8 jours après le canard était toujours vivant et que papa était à l'hôpital avec une jambe plâtrée…


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De Impétueux, le 9 novembre 2006 à 11:44
Note du film : 5/6

J'espérais être le premier à déposer un message sur le fil de cette charmante œuvrette, qui figure en bonne place sur ma liste immarcescible, mais je vois que vous m'avez devancé, Jipi ! Voilà ce que c'est que de trop méditer des paroles fortes et des concepts inédits au lieu de s'abandonner à la douce euphorie des histoires heureuses !

Histoire heureuse, et j'y tiens, parce que, si je vous reconnais le mérite d'être le défricheur de cette saga familiale (saga, puisqu'il faut ajouter à Papa, maman, la bonne et moi – 1954 – sa directe suite, Papa, maman, ma femme et moi – 1956 -), et si nous lui mettons, vous et moi, la même note bienveillante, je ne suis guère d'accord avec vos commentaires, en tout cas ceux qui portent sur l'environnement sociologique du film (c'est-à-dire sur son véritable et exclusif intérêt archéologique, aujourd'hui).

Vous semblez dire ainsi (En ces années 50, la situation économique et immobilière n'arrive plus à s'extraire) que le petit monde de l'immeuble connaît une sorte de dégradation de ses conditions de vie ; or, tout le ressort du film est là : la formidable expansion économique qui accompagne alors la France depuis dix ans fait précisément nourrir des envies et des espérances qui étaient inimaginables à la veille de la Guerre : ce qui est en premier lieu la cause de la crise du logement – sur quoi s'appuient les deux films – c'est, naturellement en premier lieu le baby-boom, mais aussi le désir de la génération montante d'accéder au confort (appartements plus spacieux, plus hygiéniques, plus clairs) et de décohabiter avec la génération précédente. La promiscuité que vous signalez, c'est encore – mais de moins en moins – la norme dans la petite bourgeoisie, et ça le restera encore au moins deux décennies à la campagne (voir Farrebique !)

Votre deuxième paragraphe (ce dernier étage sous les toits où s'entasse un quart monde) me semble d'autant plus larmoyant que ce prétendu quart monde (le vrai, c'est celui des Chiffonniers d'Emmaüs , et c'est tout de même autre chose !) commence lui aussi à connaître les bienfaits de l'expansion et de la prospérité. Mais surtout, vous ne notez pas que c'est à partir de ce moment-là que la traditionnelle répartition verticale des classes sociales va céder la place à une répartition horizontale, et que les petites gens qui vivent sous les toits vont quitter Paris pour aller découvrir les Cités de banlieue, ce qui apparaîtra d'ailleurs à tous comme un immense progrès. Depuis toujours, en effet, l'immeuble parisien s'est organisé en hauteur, l'étage noble (celui où il y a le moins d'escaliers à gravir !) étant le premier, et une subtile gradation plaçant les familles en rang inverse de leur situation sociale (Pot-Bouille est une démonstration parfaite de ce clivage).

Un mot pour indiquer une erreur – qui est une vétille – : Robert Langlois (Robert Lamoureux) n'effectue pas des études pour devenir notaire mais pour devenir avocat (et il pose même sa plaque, durant le film, ce qui lui vaut la visite de Jean Tissier, mandaté par le Conseil de l'Ordre).

Les tirelires thématiques ? Mais nous les avons tous connues, qui étions enfants à cette époque ! Il n'y a ni carte bleue, ni moyens de paiement informatisés ! On n'emploie le chèque que pour régler de grosses dépenses et beaucoup de personnes sont encore payées en numéraire ! (Je crois que l'obligation du compte bancaire, pour un salarié ne doit dater que de 1970). Langlois père (Fernand Ledoux, professeur dans une institution privée qui n'est évidemment pas sous contrat, puisque la loi Debré est de 1959, doit recevoir son traitement ainsi ! Et d'ailleurs, hors le livret de caisse d'épargne, il n'y a pas de produits financiers sophistiqués : on conserve ses sous à la maison !

La misère propre et cravatée ? Vous avez raison de placer misère entre guillemets, car on en est bien loin ! C'est une société qui n'est pas d'abondance, mais de parcimonie, où, à l'exception des couches financièrement très aisées, on économise sur tout, on use les vieilles vestes à la maison, et où on éteint les lampes quand on sort d'une pièce !

Et ça n'empêche pas du tout d'avoir une bonne à la maison, ce que vous jugez, bien à tort, invraisemblable !! Moi-même issu de cette bourgeoisie pauvre, et ayant fréquenté ce milieu-là, j'y ai toujours vu des bonnes – car il était hors de question qu'une femme travaillât – une bonne généralement recrutée à la campagne, peu exigeante et dure à la tâche, qui couchait dans – précisément ! – une chambre de bonne et s'en contentait. Cela étant, il n'était pas concevable de partir en vacances et acheter une automobile était un rêve un peu fou.

Je crains d'avoir été long, mais je tiens ces deux films de Jean-Paul Le Chanois comme un des témoignages les plus exacts, les plus véridiques sur la France du début des années Cinquante ; d'ailleurs, une fois les questions de logement réglées, que se passe-t-il dans le second volet de l'histoire, Papa, maman, ma femme et moi ? On se met à la recherche d'une maison de campagne ! Le niveau de vie a augmenté, les aspirations changent, on veut davantage. En tout cas, autre chose !


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De droudrou, le 9 novembre 2006 à 13:19
Note du film : 4/6

Mon cher Impétueux : "Je crois que l'obligation du compte bancaire, pour un salarié ne doit dater que de 1970". Il me semble bien. La date exacte : je ne l'ai plus en tête mais, pour le moins, c'est avec la "mensualisation" que l'on a incité les gens à ouvrir des comptes bancaires. Aujourd'hui, c'est très vrai, chacun en vient à se poser la question de savoir comment on faisait quand il n'y avait pas de cartes accréditives. C'est fou, notre évolution.


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De Impétueux, le 9 novembre 2006 à 19:07
Note du film : 5/6

Voyez-vous, c'est sans doute cela que j'apprécie le plus, dans les nanars français de ces années Cinquante et Soixante : revisiter un pays et un temps que j'ai connus, et déceler, au détour d'une image, un détail qui, tel madeleine ou petit pavé disjoint, me restitue ce passé-là bien davantage que de savantes gloses historiques !

Entrer chez un épicier de cinéma, y retrouver l'ordonnancement des tiroirs où se serrent les légumes secs, voir son éventaire plein de friandises qu'on ne connaît plus – Mistral gagnant ou Coco Bauer ! -, le voir distribuer des buvards publicitaires dont nous faisions collection (avec les images contenues dans les paquets de biscottes Prior) m'est tout autant générateur de souvenirs que le spectacle d'une mode ou des voitures désuètes…

Pourtant quel délicieux exotisme que de voir les quais de Seine sillonnés dans les deux sens par des bagnoles ! J'ai même vu (le nom du film m'échappe) la rue de Rivoli remontée dans le sens Concorde-Hôtel de Ville ! Quand je pense que certains s'extasient devant les Jivaros !!!


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De droudrou, le 9 novembre 2006 à 19:48
Note du film : 4/6

Mon cher Impétueux, savez-vous de quoi nous parlions, Annick et moi, hier matin avant qu'elle ne parte pour l'école ? De "roudoudous" ! Vous souvenez-vous ? Ces machins ronds dans lesquels il y avait une espèce de bonbon coloré et aromatisé que tout un chacun léchait…

Effectivement, le cinéma "naïf" nous rapporte certaines fois des souvenirs. Cela ne veut pas dire que les autres films n'aient aucun apport, mais ces côtés très populistes nous rappellent beaucoup de choses.


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De starlight, le 9 novembre 2006 à 20:51
Note du film : 4/6

Je suis impressionné par l'analyse sociologique faite par notre collègue Impétueux pour ce film… analyse très fine de la vie des années 50… Je me souviens avoir vu ce film en famille dans un cinéma de quartier où il y avait un poêle à charbon dont le tuyau courrait au dessus de l'écran !…

On s'identifiait assez bien avec cette famille… car la notion de "famille" était prépondérante à l'époque…

Actuellement je me dis que G. Morlay et F. Ledoux faisaient "vieux" par rapport à leur rejeton… Question d'habillement me direz-vous !… Il est vrai que la notion de "parents-copains" avec polos et jeans était absente à cette époque… On le voit dans le film : le "respect" est toujours présent et il fallait avoir de sérieux arguments objectifs pour contrer le "Père"…

S'agissant du salaire viré en compte (Cf/message de notre collègue Droudrou): c'est une Loi du 02 janvier 1973 qui en a prévu la réglementation… Paiement par chèque ou virement en Compte bancaire ou postal au dessus d'une certaine somme (précisée par Décret). Actuellement cette obligation touche les salaires mensuels supérieurs à 1.500 euros… Le règlement en liquide est donc toujours possible dans certains cas.




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De droudrou, le 10 novembre 2006 à 08:39
Note du film : 4/6

Exact, Starlight ! Sauf que certains secteurs de l'industrie pratiquaient déjà le système ! – Puisque tu en parles, il faut se rappeler qu'entre 1968 et 1974 il y a eu des évolutions phénoménales dans le système social. Bonnes ou mauvaises, les choses sont allées trop vite pour qu'il soit réellement possible d'en tirer des conclusions sérieuses. Il en va de même de la mondialisation. Trois phénomènes permanents : le politique – l'économique – le financier que je distingue de l'économique – Une chose est certaine, nous avons vécu une révolution avec toutes ses conséquences.

Mais tout cela est très amusant de ramener nos réflexions au travers de films qui caractérisent des moments bien particuliers de notre culture collective et cinématographique.


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De jipi, le 10 novembre 2006 à 09:07
Note du film : 4/6

C'est vrai qu'il fallait en avoir pour contrer cet indestructible chef de famille que représentait le père à qui il était hors de question de demander d'éplucher la moindre pomme de terre à son retour du travail . Je pense dans un autre contexte à la puissance de Jean Gabin dans La Horse véritable chef d'orchestre de table qui en ouvrant son couteau donne l'ordre de commencer le repas. Même chose avec cette cinglante reflexion de Bernard Pierre Donnadieu (Hélas bien rare sur les écrans) dans La Passion Béatrice: Quand le père a fini de manger, le fils a fini de manger. Pour ma part je ressens mon père que j'ai toujours (90 ans) comme un produit standard de ces années 50 ou le leitmotiv verbal gravitait sur une seule phrase: A quelle heure on mange? Nous habitions à deux pas de la Rue Mouffetard, ma mère achetait les yaourts à la pièce et un étrange bonhomme en noir passait le long du Boulevard Port-Royal, c'était Radiolo, le master de l'horloge parlante, Alain Cuny complétement lunaire achetait sa viande dans la boucherie Soulas du boulevard, Claude Darget habitait à deux pas, Jacques Dynam également et parfois dans notre 6eme glacial en hiver et ruisselant de chaleur en été nous avions un coup de sonnette d'une voisine des étages inférieurs un peu plus bourgeois qui venait se plaindre à mes parents d'une salutation de ma part non effectuée, c'était la règle, il fallait absolument dire bonjour sinon une condition sociale précaire était validée immédiatement par ce manque de savoir vivre improvisé naturellement.


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De jipi, le 10 novembre 2006 à 09:35
Note du film : 4/6

Encore quelques mots sur l'épilogue de nos trois petites chambres de bonnes du 58 Boulevard Port Royal que mon père avait réunis grace à leurs couloirs communs en un minuscule appartement sans salle de bains ni toilettes bien entendu. Nous avons été contraints de vendre il y a quelques années, l'acheteur eu cette réfléxion métaphysique: Cela fera un excellent pied à terre pour ma fille qui étudie sur Paris. Mon père et moi nous nous sommes regardés sidérés, nous avions vécus + de 25 ans en ces lieux avec la messe du Dimanche matin qui pour nous se passait sur Paris inter à l'écoute du Grenier de Montmartre avec Saint Granier que j'ai vu dans un film dont le nom m'échappe ou il joue un présentateur de Radio crochet ou autre chose de ce genre. Cher Impétueux, j'espère vous avoir grisé par ce retour aux sources radiophonique dont l'audiomat valait largement celui que nous subissons aujourd'hui par l'image.


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De droudrou, le 10 novembre 2006 à 09:36
Note du film : 4/6

Ouais ! Mais Jipi, ce que tu ne nous dis pas : "Tu le faisais exprès de ne pas dire bonjour à la voisine !"… Là, je te mets en boîte. Dis toi bien quand même que ce problème de société que tu nous évoques apparaît bien français, bien hypocrite de toute cette époque : on paraît dès lors qu'on est dans le collectif. Il y a ceux avec lesquels on est bien et ceux avec lesquels on est mal. Et il y a toutes ces paroles qui sont prononcées une fois qu'on est sous le couvert de l'intimité, mais surtout, dites à voix basse afin qu'on n'entende pas.

Je pourrais t'en raconter des vertes et des pas mûres sur le même sujet en ce qui me concerne. On est quand même sur un forum de cinéma. Autant que faire se peut, demeurons ce que nous sommes des cinéphiles qui expriment leurs passions. Qu'un écart permette d'exprimer parfois des situations n'est pas une mauvaise chose dans la mesure où ça enrichit le débat. C'est bien ce que je disais, on a vécu une nouvelle révolution qui ne s'est pas faite avec les armes. Mais de façon certaine, notre monde a changé, nous l'avons vécu, nous y avons assisté. Rien est fini pour autant. Et je ne dis pas que les travers évoqués par les uns et les autres au long des lignes de ce forum ne reviennent un jour sous d'autres formes.


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De jipi, le 10 novembre 2006 à 09:55
Note du film : 4/6

Oui droudrou tout ça pour reconnaitre l'impact fort du film de Jean-Paul le Chanois sur nos mémoires, je te conseille dans un registre assez équivalent une photographie Parisienne du début des années 60 par le film d'Agnès Varda "Cléo de 5 à 7" avec l'ancienne gare Montparnasse qui n'est pas encore une carcasse un beau fim ou je vouais un véritable culte à une machinerie croisant mon chemin toutes les 20 minutes, je t'envoie sa photo http://www.epicurisme.com/Bus_retro.jpg


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De droudrou, le 10 novembre 2006 à 10:18
Note du film : 4/6

Pas tristes les débats !

Moi, j'aime beaucoup le style d'écriture d'Impétueux. C'est d'une rare richesse de langage. Mais, certains moments, et histoire de le taquiner un peu, Impétueux me fait m'interroger s'il n'a lu "Les Aventures de Spirou" sachant que, parfois, il me ferait penser aux discours du maire de Champignac. André Franquin aurait apprécié son style. C'est très amusant de reprendre les messages des uns et des autres. C'est sympa au possible d'autant que certains sujets semblent soudain attirer les digressions et ce, sans savoir ni pourquoi ni comment. Je pense que c'est le grand point fort de ce forum.


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De jipi, le 10 novembre 2006 à 11:48
Note du film : 4/6

Oui gloire à Monsieur Impétueux que j'ai mal traité dans d'ancestraux soubresauts mal jaugés, inutile d'aller titiller une telle hiérarchie et puis après tout le but c'est de faire parti du convoi avec une locomotive nous faisant tous progresser alors vive Monsieur Impétueux.


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De Impétueux, le 10 novembre 2006 à 13:51
Note du film : 5/6

Le maire de Champignac (bien sûr que j'ai lu "Spirou" ! de 53 à 57 ; après j'ai lu "Tintin"), le maire de Champignac donc, désirerait désormais clôturer ce débat qui tourne un peu en rond.

Cela étant, si votre serviteur consent à être le Maire (et châtelain, je crois) de Champignac, qui joue le rôle de Spirou ? Celui de Fantasio ? Celui de Zorglub le méchant ? Pour le marsupilami, qui vient d'Amérique, je propose Arca ; et pour le charmant écureuil Spip, le juvénile Vincentp est tout désigné.

Qu'en dites-vous ? Ne répondez pas tous à la fois !


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De droudrou, le 10 novembre 2006 à 14:04
Note du film : 4/6

Le châtelain et le maire ne sont pas les mêmes.

En ce qui concerne l'un des personnages cités, je suis quelque peu ennuyé dans la mesure de la taille et du style. Le Gaston des débuts m'amuserait assez !…

Mais, histoire de clôturer ce débat (idiot) dont je serais quelque peu le promoteur (!) je dirai que sur le site de DVD-Toile… vous et moi serions 2 Pierre (s) de taille (surtout avec mon 1 m 69)…

Là, nous nous éloignons vraiment du cinéma !

Par contre, à propos de nos diverses remarques cinématographiques et littéraires, j'ai été surpris en constatant que "Fortitude" serait un téléfilm et non un film de cinéma. J'étais très prêt à attaquer le sujet puisque, je l'ai dit, une grosse partie de l'action se déroulait en des lieux que j'ai très bien connus et où les anecdotes pourraient être intéressantes pour peu que je ne me laisse aller à de vilains calembours.


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De gaulhenrix, le 11 novembre 2006 à 19:11
Note du film : 4/6

"Lorsque j'entends le mot "Spirou", je sors ma turbotraction" … pour, à toute vitesse, me rendre à Champignac-en-Cambrousse et rendre hommage à Franquin dont l'immense talent à créer un monde si riche d'imagination et peuplé de personnages aussi variés, attachants (et désopilants), n'a pas été suffisamment reconnu. Il est pourtant – au moins – l'égal d'un Hergé, et, à mes yeux, un dessinateur et un créateur bien plus féconds.


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De Arca1943, le 11 novembre 2006 à 20:18

Peut-être que Franquin est le grand homme que vous dites, mais ses idées sont dangereuses : en effet, j'ai toujours eu peur qu'en lisant "QRN sur Bretzelburg" un authentique dictateur ne voie l'autobus à pédales et se dise : « Ah, quelle chouette idée! Faites-moi appeler le responsable des transports publics ! » ;-)


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De droudrou, le 12 novembre 2006 à 11:48
Note du film : 4/6

Pour Arca1943 : n'en rions pas de trop de cette idée… je m'amuse toujours beaucoup des propres pastiches de Jean-Michel Charlier et de Victor Hubinon à propos des "Aventures de Buck Danny" (dont, entre autre soit dit, j'étais un véritable passionné avant que Bergèse ne reprenne seul la suite : mais cela c'est une autre histoire…) – Ils avaient sorti, il me semble bien, un avion ou un porte-avions à propulsion "musculaire"… Et si c'était l'avion, il faut bien avouer qu'ils ne faisaient nullement figure de précurseur puisque l'on sait que la machine volante conçue par Leonardo di Caprio… (pardon !) Leonardo da Vinci utilisait le même principe…


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De Impétueux, le 12 novembre 2006 à 12:44
Note du film : 5/6

Eh bien ! Si quelque amateur, jeune ou moins jeune désire avoir un point de vue sur les fantasques comportements de Papa, Maman, la bonne et moi, il va être édifié ! Les dérives et digressions ont atteint des sommets inégalés ! Et tout ça du fait de l'irrévérencieux Vincentp qui, sans égard pour mes cheveux blancs et mes radotages instructifs, m'a comparé à un personnage verbeux et inoffensif de bande dessinée.

Vous ne l'emporterez pas en Paradis, Vincent !


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De paul_mtl, le 12 novembre 2006 à 14:57
Note du film : 4/6

Pour ma part, j'apprécie ces deux comédies françaises aussi pour l'apparition du voisin serviable interprété par Louis de Funes.

Pour le "bonjour" qu'on m'avait appris à dire au voisin, j'ai le sentiment de nos jours que c'est devenu dans certains immeubles la règle contraire "Ne dites pas bonjour à un voisin"

Quand à Vincentp, il est encore jeune. Laissons lui le temps de pratiquer la communication efficace après avoir développé son art de la critique des films et celle de la caricature de ses interlocuteurs.


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De David-H, le 12 novembre 2006 à 15:23
Note du film : 4/6

Je ne suis pas d'accord.

Si la qualité d'un film, où plutôt de ce qu'il représente historiquement ou sociologiquement, se mesurait selon qu'il soit "connu" ou non, je serais bien inquiet pour l'avenir du cinéma…


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De Impétueux, le 12 novembre 2006 à 16:22
Note du film : 5/6

Outre que les papys de ce site sont à la fois nombreux, bien vivaces et hyperactifs, je vous ferai remarquer, jeune blanc-bec de Vincentp, que le film prétexte à ce long fil de discussion a déjà donné lieu à deux éditions DVD, chez des éditeurs différents, ce qui paraît montrer, la philantropie étant bien loin des préoccupations desdits éditeurs, qu'une frange considérable de la population s'est passionnée pour les aventures de la famille Langlois.


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De David-H, le 12 novembre 2006 à 16:43
Note du film : 4/6

Détrompez-vous jeune homme, je dénombre même trois éditions!


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De gaulhenrix, le 12 novembre 2006 à 18:39
Note du film : 4/6

Cinéma et réalité…

Les deux films de Le Chanois (1954 et 1956) m'évoquent une maman qui, exceptionnellement, mène au cinéma « en ville » (et non à celui du « quartier ») un petit garçon intimidé et sa très jeune sœur. Très vite, celui-là comprend que si sa mère est fascinée par cette famille rassemblée autour d'un jeune homme amoureux au seuil de la vie, c'est parce que ce dernier est pour elle le substitut de son fils aîné. Sans doute eût-elle aimé offrir au « grand frère » des parents différents des siens et plus semblables à Gaby Morlay et Fernand Ledoux.

Vie rêvée. ? Rêve de vie ? Magie du cinéma, qui, dans la salle obscure, permet cette communication muette et indicible entre mère et fils. Magie du cinéma qui, cinquante ans plus tard, ressuscite ce fragment d'enfance.

Je peux, après avoir rendu hommage à ces deux films et tout en restant à la même époque, préciser à « Arca1943 » que, pour ma part, c'est moins « QRN sur Bretzelbourg » qui m'inquiète que l'avenir de Dupilon lorsqu'il évoque au Maire le bestiaire qu'il voit dans les rues de Champignac : « Voyez ici, c'est un rat, et là c'est un hibou … ça c'est normal, aucun danger. », en pointant de sa canne un trottoir évidemment vide (si j'ose dire). Même inquiétude pour le Maire – dont les discours, voyons "droudrou" !, n'ont rien à voir avec le style « impétueusien » – et ses envolées aux métaphores délirantes, dont l'exemple suivant me met toujours en joie : « Jamais, vous m'entendez, je ne laisserai la dent des démolisseurs fouler au pied ces vieilles pierres dont le front chargé d'histoire a bercé le cadre où nos pères ont fait leurs premiers pas. »


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De droudrou, le 12 novembre 2006 à 21:52
Note du film : 4/6

D'abord, ce n'est pas le malheureux accablé de l'opprobre publique qui s'est permis d'établir une comparaison peu subtile avec le maire de Champignac puisque c'est moi qui ai lancé l'affaire… quand à voir intervenir maintenant cet ivrogne public de Dupillon… jamais au grand jamais je ne pensais qu'à propos de "Papa, maman, la bonne et moi" on dépasserait nos records de Catwoman et Marie-Antoinette !…

Ce qui prouve, néanmoins, que sur ce site les papies (pluriel de papy) se portent bien et que ça me fait penser à un film de Zemekys dont je ne me souviens plus le titre mais où, là aussi, les pensionnaires d'une maison de retraite (et de retraitement…) se portent bien !

Et je signe : Droudrou – Vincentp est innocent comme le bébé qui vient de naître !


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De Cornélia', le 9 juin 2008 à 12:08

Je me permets d'ajouter mon grain de sel à cette histoire que mon grand-père m'a fait découvrir car il l'a enregistrée sur VHS !

Rien que du bonheur ! Cela peut paraître étrange venant d'une fille de mon âge mais certains vieux films me touchent particulièrement. D'ailleurs j'aime tout autant la suite.

Ce qui m'a plu au premier abord c'est que c'est très simple et que l'on s'identifie bien aux protagonistes. Même la musique est bien. La famille est assez intéressante par son comportement. Comment rester insensible devant les époux qui se croient cocus ? Quand à Louis de Funès, il est super en voisin bougon !

Lorsque le fils fait une démonstration de tolérance pour les élèves qui se moquent de leur prof, c'est à mon goût très touchant. On vit au jour le jour avec cette famille, les gosses, et tout. Un film que je trouve profondément humain.

Lorsque l'envie leur vient de déménager, on suit leurs tribulations avec plaisir. Il y a déjà quelques années que j'ai vu ce film et une chose m'est restée, que je n'avais pas bien saisie : à la fin, on voit une petite fille qui vient rejoindre le père et la mère, je crois. Mais qui est cette enfant ? Je ne sais pas car c'est très vague dans mon esprit. Je devrais revoir le film, mais je me poserai sûrement la même question.


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De Gilou40, le 14 juin 2011 à 01:19
Note du film : 4/6

Je viens de re-re-re-re-re-voir ce film. C'est un bonbon. Une douceur. Une crêpe au chocolat. Affaire de goûts. Mais force est de constater que c'est bien le seul film sur ce site (que je n'ai pas encore totalement exploré ) qui vaut bien moins que les critiques, les commentaires qui l'accompagnent. Juste un dernier mot, puisque tout a été tellement bien dit : Dans ce sucre, cette douceur, dans cette époque que je n'ai pas connu et qui a entrainé tant de souvenirs chez les plus anciens :
Ce Papa, quelle tête à claques ! Sans vouloir entâcher vos délicieux commentaires si touchants, quel imbécile ! Je suis peut-être mal disposée ce soir mais je n'avais jamais remarqué comme il était agaçant ! Et Maman a bien de la patience…

Ce sera tout. Mais qui méritait d'être dit.


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De Frydman Charles, le 7 août 2022 à 11:04
Note du film : 6/6

On trouve dans ce film l'humour caracteristique de Robert Lamoureux. Des jeux de mots…L'histoire d'amour domine le scénario. La guerre ? Elle n'est pas loin, nous sommes en 1954.A propos de la ceremonie du 11 novembre (guerre 14 18), Robert Lamoureux commente "ceremonie de la victoire, laquelle?". Robert qui a perdu son emploi de stagiaire chez un avocat est répétiteur de latin…A La boucherie du progrès ! Le progrès parlons en , les progres techniques ont rendu les guerres de plus en plus meurtrières. Un vraie boucherie…du progrès. Autant ramener la boucherie à l'époque du latin.

Le père est perdu dans ses pensées, professeur de sciences naturelles à l’institution Sainte Beuve pour jeunes filles, il semble dans un monde bien antérieur a celui du latin, un monde préhistorique lorsqu'il explique vers 1 h 10 les ères prehistoriques à Catherine qui nettoye une vitre . Il admire Demosthene et ne voit pas que Robert aime Catherine, la "bonne". Il est chahuté par l’ensemble de ses élèves qui bourdonnent vers la fin du film .Mademoiselle Leconte salue le squelette Adolf .
Robert vient au secours de son père. Pas pour faire le cours mais pour défendre son père. Il entre dans la classe, prend la main du squelette et dit "salut Adolf" . Puis se presente comme étant avocat. Il complimente ironiquement les eleves pour le bourdonnement et la craie qui n’écrit pas. Il prend sa place derriere le pupitre et explique aux élèves que son prof de maths chahuté en est mort en classe .Il imagine la classe comme étant un tribunal, les eleves : le jury, au dessus à gauche du squelette un buste : le président ,Sainte Beuve . Le squelette : avocat général
. Puis désignant l’écorché : l’accusé. Quant au buste de Demosthene il est sur le pupitre. Pierre Durois dans "la moutarde me monte au nez" (1974) etait un prof de maths aimé par toutes les élèves et chahuté gentiment par trois. Il n'en est pas mort Mais ses amours compliquées lui vaut un saut de l'ange au dessus d'une salle pleine. Le film se termine sans que l'on sache dans quel etat il a atterri. Le professeur Rath dans l'ange bleu (1930) etait egalement chahuté par trois de ses élève . Il est renvoyé du lycée et meurt de son amour compliqué pour Lola. Il meurt au lycée où il etait retourné une dernière fois, le temps où il était chahuté étant un moindre mal. Des idées politiques de gauche à 43 mn dans "papa…" avant une élection locale . Le père de Robert "l'avenir est à ceux qui se levent tôt". Robert "donc à la classe ouvrière".


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