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Voilà un plan qui me laisse à penser que Deckard serait un réplicant… (observez bien ses yeux)

Deckard est effectivement un répliquant, selon Ridley Scott… Ford (Deckard) rêve d'une licorne ; ce rêve personnel est un implant que son chef (Gaff, photo ci-contre) connait, ceci étant matérialisé sous la forme d'une cocotte en papier représentant une licorne déposée devant la porte d'entrée de l'appartement de Deckard (séquence finale). Deckard prend la cocotte dans ses mains et acquiesce de la tête. Le doute qu'il avait viblement concernant son possible caractère humanoïde se transforme en certitude.

D'autre part, Deckard accumule des photos évoquant son soit-disant passé personnel comme les autres réplicants du récit. La pupille de ses yeux s'allume brièvement (caractéristique physique des humanoïdes de ce récit) lorsqu'il rentre dans son appartement en compagnie de Rachel. Pas de doute : Deckard est un réplicant !

La première version suit l'idée originale: Deckard est humain, et cela donne un énorme ou de multiples sens à ce film( bcp mieux que "2001 Odyssée", c'est pour dire…)pour peu qu'on ai les capacités intellectuelles pour se projeter (dans un environnement saturé -peu importe où et quand d'ailleurs, plein de promiscuité, un gars a quitté un job qu'il n'aimait plus, on l'oblige à reprendre; un petit chef le supervise, il sait et sent beaucoup de choses; Deckard tombe amoureux(sic), d'un robot en plus(re sic); doit tuer des machines programmées qui demandent juste à vivre plus longtemps -4ans c limite non?; Deckard tue ces êtres dangereusement désespérés; ce désespoir est il aussi le notre? Se demande Déckard et nous même, à travers lui, puisqu'il est humain; il découvre que son amour est immortelle et fuit avec cette réplicante-n'auront pas d'enfant! mais il aime; la licorne finale en signe de bonne chance à vous deux de la part du petit chef -pas si malsain que ça alors… etc. etc.)

Dans la "cut", Ridley passe à coté, comme si Michel-ange avait plutôt décider de décorer les vitro plutôt que le plafond. Grâce à la scène de la licorne absente dans la première version, il décide ainsi seul, contre l'idée originale, que Deckard est un répliquant: donc c'est un polard et on apprend à la fin (à la Usual suspect) qu'en fait c un robot immortel. Bon, ça donne une réponse claire et malheureusement seule possible. Mais c nul: on se fout des états d'ames et de l'avenir de deux robots immortels, mais programmés, manipulés depuis le début. Repérables à souhait et re manipulables.

Le film parfait n'était pas loin, dommage Ridley. Un autre le fera j'espère.

Il ne nous reste que les effets visuels exceptionnels (Ridley vient de la pub…)et la musique époustouflante, inimaginable (50% dans l'impact de ce film).

Qu'est ce que vous dites ? Un clip de 2H? A la MTV qui va naitre 2ans après ? Tiens! C'est une interrogation de plus…

"Blade runner trilogy, 25° anniversary" (2007), composé de 3 cd, contient un ré-enregistrement de la BOF, des inédits également. Le résultat est impressionnant et laisse sur le flanc l'enregistrement daté de 1982.

Je m'attaque courageusement au coffret "blade runner" en HD. Il y a là quatre versions différentes : la version US, la version internationale, la director's cut, et la final cut. Et plus de neuf heures de bonus… Alholg et Droudrou vont-ils me donner un coup de main ?

pense pas le film ne figure pas dans ma dvdthèque et Ridley Scott m'agace de plus en plus ! Faudrait demander à Frétyl ça le changerait de son registre habituel !

Il est intéressant de prendre, sur quelques films référence, le temps de regarder comment il ont été construits. On remarque pour cette version de Blade Runner, entre autres choses, comment Scott agit sur les facteurs temps et espace. L'interrogatoire de la réplicante par Deckart par exemple est une pure merveille de réalisation. On y mesure l'écoulement du temps. Voir comment tout au long de ce long-métrage le cinéaste passe de l'individuel au collectif, de l'anecdote à des idées universelles. Le soin apporté aux phases de transition. Cette version retravaillée -outre sa splendeur visuelle- atteint une certaine forme de perfection, en matière de mise en scène. J'y reviendrai un plus tard, avec plus d'éléments, après avoir regardé cela de plus près, et pris des notes…

Quoiqu'il en soit, ce long-métrage dépasse le simple cadre du film de SF dans lequel il a été cantonné à sa sortie, et mérite d'être découvert en HD.

Nb : j'ai donc le coffret 5 HD-DVD mais en blu-ray on trouve l'édition simple "final cut" à 14,99 euros.

cela ne nous dit pas quelle est la version que tu regardes ! car aujourd'hui quelle version de blade runner faut-il choisir ?

Le "final cut", sans aucun doute. Tu peux foncer, même si tu as quelques réticences concernant Ridley Scott (plusieurs de ses dernières réalisations sont effectivement en demi-teinte).

je préfère ne pas évoquer son prochain dont j'ai vu la bande annonce ! c'est gladiator transposé au Moyen âge et que dire de la péniche de débarquement après la caravane de Gladiator ! Va falloir que Ridley Scott se fasse soigner !

Je vais regrouper ci-dessous mes prochaines remarques concernant une relecture en cours (par 7 ou 8 visionnages à venir) de Blade Runner.

Les bonus (scènes effacées) montrent qu'au départ, l'esprit de ce long-métrage était différent de ce qu'il s'avère être au final. Il s'agissait plutôt d'un film policier de type Assurance sur la mort. Avec une voix-off. Robert Mitchum avait d'ailleurs été pressenti pour le rôle de Deckart. Mais aussi Dustin Hoffmann.

On remarque -cf photos ci-jointes- comme dans les duellistes l'utilisation des couleurs oranges et bleues, pour porter des séquences émotionnellement différentes.

Les bonus apportent d'autre part un éclairage intéressant concernant la façon dont ce film a été bâti, et précisent les apports des uns et des autres (y compris celui des acteurs comme Rutger Hauer, qui modifie certains dialogues et paufine la psychologie de son personnage)… Certains de ces bonus sont présents sur l'édition double dvd (ou double bluray) "final cut" et traduits en français, d'autres sont uniquement en VO sur la version 5 dvd-hd (que j'ai en ma possession). L'archétype de documents permettant de mieux comprendre comment se bâti une œuvre cinématographique au budget conséquent.

Des documents d'archive exceptionnellement intéressants et bien faits.

deckard est un réplicant ! et ce n'est pas une fantaisie de ridley Scott, il n'y a qu'à lire le livre ORIGINAL "Do Androids Dream of Electric Sheep?" (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) roman de THE auteur of science-fiction, Philip K. Dick. Sauf que pour la masse on a preferé dans un premier temps une version plus basique, plus bête (deckard est un humain)…avec le temps… la licorne est enfin revenue: "on connaît tes rêves Deckard, tu es donc un répliquant", mais en fin de compte, qu'est ce qui nous differencie vraiment d'un réplicant? pas grand chose finalement…

Cela apparaît clairement, me semble-t-il, dans la version Director's cut.