La fin du film, qui voit les deux héraults de chacun des deux pôles, converser en rivaux, mais aussi en complices, nous proposant une brillante réflexion -et conclusion- sur le caractère plus ou moins éphémère de l'exercice du pouvoir, selon le camp ou l'on se situe, est tout simplement magistrale.

En filigrane également tout au long du film, une multitude de thèmes brillamment abordés : les classes sociales, les émotions intimes, le paraître social, les relations parents-enfants, le temps qui passe, le caractère à la fois sacré et éphémère de la vie… Le portrait d'une société à un moment donné, filmée avec humour et gravité, emphase et pudeur. On pense par moments à quelques oeuvres brillantes de la comédie italienne (Dino Risi,…), mais aussi au cinéma de Robert Altman.

Anecdote : le prince Philip (qui en prend pour son grade, le pauvre !) se voyant entouré d'une horde hostile, cite, sans le nommer, Zoulou…

Une leçon de cinéma moderne : mise en scène, écriture, photographie, musique, interprétation, montage, décors, costumes… Tout est au top niveau ! Peut-être le film de l'année.

Comme je n'ai toujours pas vu le film… je vote donc pour une édition DVD.

Vous êtes bien gentils les gars. Elizabeth est ce qu'elle est parce qu'elle doit être ce qu'elle est. C'est un point que les Anglais ne lui pardonneraient pas.

Elle est l'incarnation d'une certaine époque et, là encore, je vais faire un reproche à mon copain Jipi qui va finir par m'en vouloir à mort :

Jipi, tu n'es pas né de l'autre côté du Channel comme moi (je parle de la France) où l'influence British apparaît très forte dans la (les) culture (s) (sauf celle de la betterave qui abonde dans nos régions…) depuis l'instant où nos 6 bourgeois se sont retrouvés en chemise et la corde au cou devant le roi d'Angleterre. Elizabeth était une jeune femme quand elle a accédé au trône. Dans l'âge d'une catégorie de civilisation qui s'éteint doucement avec le temps. C'est un protocole tant au niveau de ce qu'il faut faire que de ce qu'il faut dire. Les sentiments ne font pas partie du jeu sauf dans les opérettes ou les films à l'eau de rose.

Quand je vois les tenues d'Elizabeth, je pense aussitôt à ma tante. D'ailleurs, c'est le surnom que je donnais à la Reine. Ce que tout un chacun d'entre vous a peut-être oublié ou n'a pas connu c'est le moment où, donc, elle a épousé le prince qu'on sort… consort Philippe d'Edimburg. Son voyage a été entièrement filmé en cinémascope couleur et a fait l'objet d'un film largement diffusé à l'époque et qui a connu un succès important.

C'est une tradition avec tout ce qu'elle a de bon et de mauvais et dont la reine mère s'en foutait éperduement… parce que nettement plus humaine par nature mais épouse de roi et non reine elle-même…

La monarchie britannique est une tradition et le restera même si Charles a épousé Camilia…

punaise ! je vais encore me faire engueuler par Impétueux qui va me dire qu'il n'y a pas de paragraphe à l'édition quand j'en ai fait un à chaque nouvelle phrase…

Oh, oh ! Balayer le souvenir de Cate Blanchett dans ce rôle, je suis sceptique ! Mais nous verrons…