J'ignorais que l'épuisant Sébastien Japrisot avait un émule ou un épigone Outre-Atlantique en la personne d'un certain Harlan Coben
qui s'y entend lui aussi comme personne pour créer des intrigues aussi invraisemblables que puzzlatiques (voilà un joli néologisme que je viens d'inventer et dont je ne suis pas peu fier !), c'est-à-dire des intrigues à l'extrême complication où, toutefois, à la longue, le paysage se dessine, mais qui se termine par une explication finale où un personnage-clef résout toutes les énigmes qui traînent et permet au spectateur affolé de retrouver ses petits.
C'est d'ailleurs toujours pareil, avec ce genre de film : à la première vision, le rythme vif, la succession des péripéties, les scènes de violence tiennent assez bien en haleine : mais une fois le film ingurgité, je doute qu'une deuxième vision ne fasse pas hurler de rire, tant les chevilles employées, les invraisemblances du récit, la multiplication des hasards favorables à la poursuite de l'intrigue apparaitront visibles et épaisses…
C'est dommage, parce que – j'y reviens – il y a de bons acteurs, François BerléandMais Jean Rochefort ou André Dussollier
sont assez pitoyablement dirigés (???). Et puis
François Cluzet
est peu crédible en coureur dératé et Nathalie Baye
campe une avocate retorse caricaturale…
Les qualités intrinsèques de ces excellents acteurs ne sont pas en cause : ils pâtissent seulement d'un scénario à la limite inférieure du ridicule et de la trop longue durée d'un film inutile.
Je ne partage pas du tout cet avis.
J'ai pris beaucoup de plaisir à regarder ce film que je trouve excellent tant par son intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout, que par le jeu de ses acteurs. L'histoire me semble parfaitement plausible, contrairement aux critiques émises par "Impétueux" et pas si compliquée, seulement juste assez complexe pour captiver.
Guillaume Canet nous livre ici un polar-thriller français de qualité, … merci.
Que l'intrigue tienne en haleine jusqu'au bout, je veux bien l'admettre ! Je ne suis pas si mauvais public que ça et l'intervention du démiuge-gendarme Dussollier fait partie autant de ce genre de film que, dans les feuilletons du 19ème siècle le miraculeux sauveur qui parvient à vous recevoir dans ses bras alors que vous veniez de faire une chute d'apparence mortelle.
Je le répète : à la seconde vision, toutes ces chevilles du récit, tous ces pilotis de l'intrigue doivent s'effondrer dans un gigantesque méli-mélo…
(Tiens, pendant qu'on y est : le gendarme Dussollier, à l'extrême fin de sa carrière, c'est-à-dire pendant qu'il sauve sa fille, tue les malfrats, découpe une pauvre fille morte, porte encore les galons de capitaine, ce qui, à son âge déjà avancé, est la marque d'un petit sous-officier méritant, qui a grimpé quelques échelons à la force du poignet, et non, comme on le devine, dans sa jolie villa, plus tard, un officier supérieur, voire un officier général… ce genre de méprise, et de mépris du public est agaçant, aussi, et concourt à l'invraisemblance des situations)
Je ne suis pas d'accord avec votre sévérité Impétueux, pour un deuxième film, je trouve que Guillaume Canet s'en tire très bien, surtout avec une telle intrigue abracadabrante,j'avais déjà trouvé Mon idole
sympathique, ce Ne le dis à personne
est un bon thriller.
Le film est plutôt bien foutu. Chaque élément nous est donné sans qu'il y ai trop d'explications, le spectateur doit lui aussi faire des efforts pour que le personnage clef ne soit que le guide du puzzle. La façon de filmer n'est pas mal du tout avec quelque idées interressantes, je pense notament à ce fondu des gens pleurant où riant au mariage comme à l'incinération, et quelques plans bien sentis.
On sent de la part de Canet un certain sens du détail et une volonté de casser certains clichés ce qui pour moi est révélateur d'un amoureux du cinéma, faire un polar en plein été n'est pas une mauvaise idée, car la course poursuite est exténuante pour Cluzet
qui transpire et se retrouve en nage dans une poubelle poisseuse, se bouchant le nez en tenant compagnie à un rat (en général, le héros fini frais comme un gardon, dans une poubelle où par miracle, il n'y a que des papiers).La course poursuite de Cluzet est d'ailleurs très impressionnante.
Je trouve que tout ça tient plutot bien debout et la présence de bons acteurs ne gâte rien.Le thriller est un style qui doit mettre en haleine à défaut d'être toujours crédible à 100% et je pense que Guillaume Canet a réussi son pari.
Ce que vous dites n'est pas tout à fait contradictoire avec ce que je ressens !
Effectivement, Guillaume CanetEn fait, c'est ce genre de films que – subjectivement, évidemment – j'apprécie de moins en moins : ce film-puzzle où les questions s'emboîtent et où les énigmes se résolvent par des coups de baguette magique, sans qu'il y ait pour autant une intrusion du fantastique. Peut-être est-ce dû à mon âge avancé, à une certaine réticence intime à me laisser entraîner, à mille choses bien personnelles.
J'admets très volontiers qu'on peut prendre plaisir à regarder ce film ; le début, en tout cas en est très attrayant ; mais, au fur et à mesure que les minutes passaient – que les questions se résolvaient – je voyais poindre sinon l'ennui, du moins l'invraisemblable….
Tant mieux pour vous si vous êtes moins enquiquinant que moi !
« cela étant, je doute qu'on puisse se retrouver dans le marché Biron, aux Puces, en escaladant le mur du périph »
Mais il n'en tient qu'à vous de le vérifier en tentant l'expérience ! Quand on a la chance d'habiter la Ville-Lumière…
Hélas, mon cher Arca, les chaises roulantes ne sont pas admises sur le périphérique !
Mais je verrais bien notre jeune ami, l'incandescent Vincentp, tenter l'aventure !
Les films à tiroir en font peut-être parfois un peu trop (ex : Basic, Memento
ou Braquages)
… Un genre dont l'évaluation est très subjective. Il faut peut-être saluer ici l'émergence en tant que metteur en scène de Guillaume Canet
et rester mesuré quant à l'évaluation à porter à ce film, qui a eu un grand nombre de critiques favorables.
Je n'ai pas vu le film mais j'ai lu le livre (d'habitude je fais l'inverse)
Mais après avoir lu vos critiques, j'ai quelques commentaires à formuler :
Impétueux, vous avez dit : je cite "Cette réalisation est plaisante … les filles sont belles".
J'ai beaucoup de mal à comprendre votre argument.
Vincentp, vous avez dit que ce film à eu beaucoup de critique favorable. Ne faites pas l'enfant, vous savez très bien que les critiques favorables ne sont pas valables. Si les critiques étaient réellement objectives, les français déserteront les salles de cinéma.
Bon, si j'ai bien compris : on va attendre qu'il sorte en DVD, ou plutôt qu'il passe à la télé… Et ce soir-là, on oubliera de le regarder.
Eh bien, PM Jarrig "ne le dis à personne". La chose certaine est que tu ne verras pas les belles filles promises par Impétueux… Et pour déjà répondre à ta demande, je vote pour une édition en DVD que j'oublierai dans mon tiroir…
Je rejoins Vincentp pour ce qui est d'évaluer ce film. Guillaume Canet en est à son deuxième film et il s'attaque peut-être à une réalisation un peu trop complexe pour vraiment fasciner. Mais il ya de bonnes choses voire de très bonnes, ce jeune réalisateur a du talent, je pense qu'il ne faut pas le sous estimer… il est fort possible qu'il nous surprenne dans le futur, je ne peux que l'encourager à continuer à réaliser d'autres films qui, j'espère, seront à la hauteur de mes espérances…
Doa2, vous dites "les critiques favorables ne sont pas valables. Si les critiques étaient réellement objectives, les français déserteront les salles de cinéma." Ce qui veut dire en gros, si j'ai bien compris, redites moi si je me trompe (car je ne vois pas trop où vous voulez en venir), que les critiques si elles étaient réellement objectives seraient toutes négatives pour être valables, ce qui amènerait à penser que tous les films qui passent au cinéma de nos jours seraient finalement critiqués négativement, poussant les influencés à deserter les cinémas…
Il est peut-être temps alors pour les Français de se faire leur propre critique eux mêmes en allant voir ce qui les attire plutot que de se laisser guider par des critiques au vinaigre, dépourvues de sensibilités, dont les auteurs, incapables de s'ouvrir l'esprit, font encore semblant de s'extasier sur le soi disant chef-d'oeuvre qu'ils ont vu il y a cinquante ans et qu'ils ne comprennent toujours pas eux-même.
Le débat sur ce film vire à un débat sur la Critique et je ne peux m'empêcher d'y mettre mon grain de sel…
Certains critiques ne sont peut-être pas très fiables -dénigrant systématiquement ou encensant au contraire constamment certains auteurs (je pense à Télérama avec Woody Allen, un média qui s'extasie même face à des films objectivement mineurs)-. Il y a eu dans un passé récent d'énormes erreurs de jugement faites sur des cinéastes par des critiques souvent de bonne foi, mais emprisonnés dans une doctrine (exemple : la "politique des auteurs"). Inversement, certains critiques peuvent nous ouvrir l'esprit, et nous faire découvrir des super-films. Je ne citerai personne : ils se reconnaitront ! Il importe peut-être aussi de croiser les points de vue émanant de différentes sources pour ne pas rater certains films (j'ai loupé par exemple LA Confidential à cause de critiques tièdes).
Et puis, s'il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes, il faut absolument encourager les jeunes réalisateurs français, comme Canet, à aller de l'avant, et à creuser leur chemin. Il n'est pas normal que l'on soit si nul dans le domaine du cinéma de science-fiction par exemple, alors que en matière de BD, on est très bon. Voilà, voilà…
Je vais rajouter mon grain de sel après tout ça : "SI !!!" allez voir ce film et au cinéma, et encore dans une petite salle de quartier !
Parce que : 1) Il n'y a que votre avis qui compte ; 2) Le DVD c'est encore rester enfermé chez soi ; et 3) Evitons que ferment nos petites salles de cinéma de proximité…
Je ne résiste pas au plaisir de citer une délicieuse vacherie directement issue du "France-Soir" d'aujourd'hui ; bien que le canard soit affligeant, il y a encore quelques bonnes plumes !
Donc, y écrit un certain Guillaume Loison "Au final Ne le dis à personne ressemble à une cérémonie des Césars, si grouillant de people qu'il en devient aberrant. On s'étonne presque de ne pas voir Alain Delon ouvrir une porte et Depardieu
la refermer. Plus grave encore, le film lui-même, salmigondis de séquences toc (hormis une traversée du périph honnêtement filmée), dont le sommet reste le final, aussi rance qu'un épisode des Cordier juge et flic".
Voilà qui est bien envoyé !
si j'étais toi je me méfierai des journalistes de france soir, canard qui n'est pas connu pour son integrité et sa pertinence, le film est bien tourné, regorge de second rôle savoureux (jalil lespert, nathalie baye, rochefort)… l'intrigue est bien fichue, la musique prenante… On reproche souvent aux films français de ne pas piocher les points forts des thrillers américains, je pense que dans le cas du film de canet, tous les éléments sont réunis pour passer 2 bonnes heures, on en a pour son argent… Peut – être que le critique du france soir est "jaloux" qu'un si jeune rélisateur puisse obtenir autant d'acteurs…
Je pense autant de mal que vous de France-Soir qui s'efforce, sans y parvenir de descendre jusqu'aux strates infâmes de la presse de caniveau britannique ; cela étant, je ne boudais pas mon plaisir de voir le critique bien inspiré…puisqu'il rejoignait tout à fait l'opinion que j'ai émise, en inaugurant ce fil de discussion sur ce film…
je viens de regarder nele dis a personne en DVD, quelle deception ! le livre etait haletant et surtout original.Depuis Harlan Coben nous inonde de pales copies, acroire qu'il a du mal a se renouveler ! A part la scene du peripherique, des scenes de violence gratuites et qui n'apportent rien a l'intrigue, des invraisemblances, une lesbienne inventée par Canet (qui n'existe pas dans le livre, mais il faut bien mettre un peu de piment !) et surtout des acteurs qui fument d'un bout a l'autre, une veritable apologie de la cigarette … un film fumeux et pour fumeurs.
Au fait Vincentp, vous aviez dit:
"Il n'est pas normal que l'on soit si nul dans le domaine du cinéma de science-fiction par exemple, alors que en matière de BD, on est très bon."
Et pourquoi donc? Je ne comprends pas tres bien votre logique…
Ce qui est intéressant avec les sorties DVD, quelques mois après celles en salles, c'est que le public voit enfin le film en dehors de toute promo, de tout bouche-à-oreille, de toute influence extérieure. Il le voit à froid, et parce qu'il l'a choisi. Et bien souvent, comme le prouve l'avis ci-dessus, les critiques sont totalement opposées à celles qui faisaient autorité six mois plus tôt.
Peut-être que si certains films comme Drôle de drame, La soif du mal
ou Blade runner
et tant de "films maudits" étaient sortis à l'ère du DVD, ils n'auraient pas connu un si long purgatoire ?
J' ai un petit coup de gueule à pousser sur tous ceux qui disent: Le livre est mieux que le film, donc le film c'est de la merde!" J'ai un scoop pour vous: Le livre à l'origine d'un film est toujours mieux et même s'il y a surement quelques exceptions, on est souvent déçu par l'adaptation au cinéma d'un livre qu'on a adoré…
J'ai parfois l'impression que ce genre de remarque traduit une sorte de vantardise du genre "moi j'ai lu le livre et pas toi, donc je suis plus apte à juger" et, comme le fait de lire un livre en entier chez certaines personnes est une prouesse qui les fait se sentir super intelligents, ils ne lésinent pas sur des commentaires du genre: "Dans le livre ça se passe comme ça et pas dans le film, et dans le film il manque ce passage là, c'est nul!". Oui, évidemment, le film ne pourra jamais être semblable au livre, car il est impossible sinon très difficile de faire ressentir le pouvoir de la lecture à l'écran surtout quand il s'agit de vraie littérature, j'exclue donc tous les Da Vinci Code et autres policiers qui finalement sont des lectures qui copient le cinéma. C'est un peu pour cela que toute cette vague contre l'adaptation de Ron Howard
m'a un peu agacé, j'ai vraiment eu l'impression que la plupart des gens n'ont pas aimé le film parce qu'ils se sentaient fiers d'avoir lu le livre et de pouvoir faire part de leur désarroi en mentionnant les passages manquant ou changés.
Après, c'est juste une impression très personnelle, mais pour ma part, il faut parfois oublier le livre si on l'a lu et prendre un film comme il vient, juste comme un film en soi, sans chercher les différences ou ce qu'il manque à nos attentes. Car une chose que je trouve encore plus difficile, c' est de lire le livre après avoir vu le film et de me dépétrer des visages des acteurs du film, et si un livre vous a fasciné et que vous voulez le garder intact dans votre esprit, selon ce que votre imagination a forgé, ne regardez pas le film! Sinon, faites vous effacer la mémoire…
Tout à fait d'accord avec toi, lych666. Il est vain d'opposer roman et film qui s'en inspire : il s'agit de deux arts différents (mots / images) et les raisons que tu invoques sont convaincantes. Ce sujet avait d'ailleurs été abordé il y a quelque temps, je ne sais plus sur quel Forum…
A DECHARGE IL ETAIT EXTREMEMENT DIFFICILE D'ADAPTER UNE ACTION QUI SE PASSE AUX USA avec une histoire de mafia a une situation française. J'ai regardé le film avec ma fille qui n'avait paslu le livre et qui a été décue apèrs l'enorme battage médiatique lors de sa sortie. Cela n'enlève rien au fait que les acteurs allument clope sur clope, bien que le heros soit medecin pediatrique,ce qui ne rajoute rien a l'intrigue ce au risque de passer pour une ringarde, on peut s'en dispenser quand on sait les efforts qu'il faut faire pour eviter que les jeunes tombent dans le piège de la cigarette, mais ceci est un autre debat.
Voyez vous, je ne me souviens pas du tout que les personnages du film fument clopes sur clopes, je ne dis pas ça en doutant de votre remarque mais juste pour souligner que cela ne m'a pas marqué… Beaucoup de gens fument, alors pourquoi ne pas les faire fumer dans les films? Je ne comprendrais jamais ce genre de critique. Alors si j'ai bien compris, un film se doit de ne jamais montrer ce qui pourrait influencer de manière néfaste les pauvres petits jeunes si faibles et si influençables… Oui, alors vous allez me sortir : "mais j'ai lu ou, j'ai vu un documentaire scientifique qui dit que"… Oui, c'est plus que possible et alors? Cela veut dire: plus jamais de clopes à l'écran, plus de flingue, plus d'alcool, plus de drogue, sans qu'il y ait un message ou une morale cachée pour dire que "tout ça c'est pas bien et qu'il faut manger 5 portions de fruits et légumes par jour", j'espère simplement que le cinéma français ne se pliera pas à ce genre de comportement "bien pensant", et que si les jeunes ont des problèmes ou font des problèmes, qu'on ne mettent pas ça sur le dos du cinéma, des jeux vidéos et autre têtes de turc sur mesure qui permettent aux vrais coupables de se donner bonne conscience.
Je crains hélas, que le cinéma – du moins un certain cinéma – doive se plier à ce genre de contrainte. Les films grand public sont financés en grande partie par les chaînes de TV, et celles-ci font attention à ne pas faire de pub au tabac ou à l'alcool. Donc, étant destinés à passer en "prime time" sur petit écran, les films cinéma se retrouvent obligés de se plier aux mêmes règles que les téléfilms.
C'est Claude Sautet, qui aurait été embêté par cette chasse aux sorcières tabagique ! On imagine mal Piccoli
ou Montand
avec un brin d'herbe entre les dents, comme le nouveau Lucky Luke…
C'est intéressant : il y a tout un travail à faire ici sur la négation de la liberté et la présomption d'influençabilité implicites dans le raisonnement qui mène à cette censure. Pourquoi, à l'époque où Hergé publiait ses meilleurs albums, il ne venait à l'idée de personne – et avec raison – que de voir le capitaine Haddock caler whisky sur whisky "incitait à boire", tandis que de nos jours, bon nombre – pas moi – semblent tenir pour allant de soi que de voir Lucky Luke fumer "incite à fumer" ? Montrer, c'est promouvoir ? Absurde. Même pour les enfants – qui ne sont pas, rappelons-le, des morceaux de plasticine malléables à merci – je conteste ce raisonnement superstitieux. Sans être d'une très grande importance en soi pour une histoire de cigarette, cette logique puritaine/behavioriste appliquée aux oeuvres de fiction mérite d'être relevée, car – repentez-vous, mortels ! – j'y vois le signe d'imminentes catastrophes. « Danger ! Danger ! Danger ! » disait le robot de Perdus dans l'espace…
Croit-on vraiment qu'il y a plus de cocaïnomanes parmi les lecteurs de Sherlock Holmes que parmi ceux qui ne l'ont pas lu ?
Amusant de quelle façon nous sommes passés du film à une opinion générale sur la critique, à un souhait de voir nos réalisateurs aborder des sujets plus ambitieux, à la lutte contre le tabac et la drogue et à la différence entre une oeuvre écrite et la même oeuvre passée au cinéma…
Puisque le Da Vinci Code a été cité, entre autres, j'avais lu, avais trouvé cela plutôt gros et me posais la question de savoir ce que le roman deviendrait au cinéma car, n'en déplaise à certains, il est des oeuvres surprenantes en termes d'écrit qui par la vertu de l'image deviennent de véritables chefs d'oeuvre du 7ème art – ça veut donc dire qu'il y a des gens qui effectuent un très gros travail d'adaptation que l'on aurait tendance à oublier beaucoup… ce qui m'amène à dire que je regarde actuellement la version soviétique de "Guerre et Paix" qui est très différente de la version américaine mais qui est très proche du regard de Léon Tolstoï quand il a rédigé son monument. Eh bien ? Quand j'ai abordé le roman, j'ai commencé puis abandonné et soudainement j'ai repris la lecture et l'ai "dévoré". Les personnages du film de King Vidor sont ce qu'ils sont de la même façon que quand on va voir un opéra et qu'on a l'immense Pavarotti qui interprête un personnage fluet ou Jessye Norman qui interprête "La belle Hélène", il y a quelques différences. Pourquoi pas mais à un moment force est bien de reconnaître l'esprit que madame Norman met dans son interprétation ou que Henri Fonda ne correspond pas physiquement à Pierre mais tient bien le rôle de Pierre tel qu'on l'attend après avoir lu le roman…
Donc que le film ne corresponde pas tout à fait au roman quand on a lu le roman en premier ou que le roman ne corresponde pas tout à fait au film quand on a vu le film en premier, je pense que tout un chacun en est convaincu et que le "Finis Africae" du Nom de la Rose d'Umberto Eco n'est pas le même labyrinthe revu par Jean-Jacques Annaud dans le film du même nom mais que si le roman se lit assez mal en revanche le film se regarde très bien pour ne pas dire très très bien ! Et puis il y a une scène d'un érotisme torride que le même n'a pas su renouveler dans L'Amant d'après madame Machin…
Oyez, braves gens, je suis en forme !
Prenez le "roman" qui a servi de base à "Il était une fois en Amérique" et vous m'en direz des nouvelles (non écrites, bien entendu ! – je précise qu'il y a là un jeu de mots pour ceux qui n'auraient pas compris !…)
A propos des critiques, c'est bien vrai qu'il en existe de toutes sortes et si nous contestons celles qui nous viennent de TELERAMA où officie mon ex-belle-soeur qui tient une chronique sur les livres, c'est vrai que comme toutes critiques, il y en a des bonnes et des moins bonnes sur lesquelles nous pourrions épiloguer mais qu'en revanche il est quand même des critiques émises par différents journalistes de différentes opinions qui convergent bien parfois et dont nous nous contentons. Par contre, et là si quelqu'un vient me dire l'inverse, je me pose la question du terme dont nous devons qualifier nos interventions (véhémentes parfois et souvent) sur DVDToile quand, de fait, entre nous, nous réinventons parfois l'eau chaude ! Ce qui est intéressant, néanmoins, c'est qu'entre une critique émise sur TELERAMA (tudieu quel journal !) et une intervention sur DVDToile nous nous répondons les uns les autres, enrichissant le débat par nos positions les plus diverses ou par des détails que d'autres n'ont pas vu ou n'ont pas fait remarquer.
Evoquant ce rôle de la critique, je me permettrai en tant que vieux con atteint de sénilité, d'évoquer une anecdote à propos du film --d'Anthony Mann avec le grand Heston que je raille mais que j'aime bien en fait dans le rôle de Rodrique Diaz de Bivard (il me semble qu'il y a un "d" comme Droudrou…) : à sa sortie, horreur ! On remettait en cause la vision de monsieur Corneille et surtout Gérard Philippe__. Rien à voir entre cette superproduction riche en moyens et couleurs et la pièce de théâtre, véritable drame entre les personnages. La fin du film est riche : on voit le Cid entrer dans la légende et aujourd'hui nombreux sont les spectateurs à dire que c'était un très beau film et qu'il figure dans de nombreuses DVDThèques parce que diffusé pas très cher et en grande série !
A cette même époque, il était néanmoins à noter que quand du même Anthony Mann est sorti sur les écrans "La Chute de l'Empire Romain" les critiques qui avaient éreinté "Le Cid" s'extasiaient devant "La Chute de Reins… (pardon !) La chute de l'empire Romain" parce qu'ils avaient été invités par monsieur Samuel Bronson pour visiter les studios de Madrid et assister à une partie du tournage ! Où est donc l'objectivité ?
A propos du tabac et de la clope de Lucky Luke remplacée maintenant par un brin de paille, et à propos de la consommation d'héroïne (la vedette !) par monsieur Sherlock Holmes, il faudrait avoir les statistiques de consommation auprès du Cartel de Médéline et de l'Office du Tabac pour juger et, d'autre part, savoir si le fait de machouiller le brin de paille n'entraîne pas Lucky Luke à devenir plutôt bizarre puisque, maintenant, il s'exprime avec l'accent Canadien (ce qui ne me déplaît pas du tout, au contraire).
En revanche, nous sommes riches d'équipes de scénaristes et de dessinateurs en BD de science fiction ou autres mais les adaptations même par des gens éminents comme Enki Bidal ne nous amènent pas pour autant de grandes oeuvres. Reconnaissons que l'oeuvre d'un écrivain est riche mais que ce même écrivain en scénariste n'est pas de la même trempe encore plus s'il doit l'adapter et la diriger pour le cinéma.
Au nom du pair, du fisc et de l'esprit de sel !
je me hâte de vous quitter : j'ai encore un sous-marin à couler ! je suis plongé (c'est le cas de le dire) dans l'oeuvre démentielle de monsieur Tom Clancy intitulée SSN… et dont nous avons tous aimé Octobre Rouge ou Jeux de Guerre Et comme je suis en forme, j'en profite pour ceux qui ont vu le film Jeux de Guerre pour leur faire remarquer que ç'eut été assez amusant de voir apparaître sur l'écran comme dans le livre sa saint… sa majesté le Prince Charles de Galles dans son propre rôle… Amen !
je travaille dans un service de cancerologie, alors je suis tres sensibilisée a ce probleme, que vouslez vous aunom de la liberté laissons les petits jeunes faire ce qu'ils veulent…. en esperant qu'ils n'atterrissent pas chez nous ! maisnous sommes loin du film
Au-delà de ce débat certes passionnant, voire "vital", est-il si intéressant de voir des scènes récurrentes de film où les acteurs allument ou écrasent des cigarettes ? N'est-ce pas le signe évident d'une mise en scène pauvre, chez le réalisateur, et d'une gestuelle paresseuse, chez l'acteur ?…
«je travaille dans un service de cancerologie»
Et moi, j'ai deux grand-mères qui en sont mortes et un oncle qui semble définitivement sorti du sien (et il a arrêté de fumer, bien sûr, quoi que son cancer à lui n'avait sans doute pas de lien avec l'usage du tabac). Alors, peu importe, vous croyez que montrer quelqu'un qui fume fait fumer ? Que montrer quelqu'un qui boit fait boire ? Que montrer la violence rend violent ? Que de faire de Sherlock Holmes un adepte de la cocaïne augmente le nombre de cocaïnomanes parmi les lecteurs de Conan Doyle ? Qu'est-ce que ce raisonnement à la noix ? Cette conception médicamenteuse de la fiction est grosse de toutes les censures et doit être combattue sans merci, même si ça implique d'être parfois désagréable avec quelques médecins.
Mon cher Arca, tu abordes un sujet auquel je ne peux m'empêcher de répondre :
Alléché par vos commentaires contradictoires, j'ai vu Ne le dis à personne en Dvd et j'y ai retrouvé les qualités et les défauts que vous avez louées et dénoncés.
Pour ma part, j'ai apprécié le thème de l'amour d'une vie –depuis les jeux de l'enfance jusqu'à la maturité-, mais pour regretter qu'il n'ait pas été traité avec suffisamment de force. On songe, lorsque Beck s'interroge sur la mort de sa femme, à la façon dont Hitchcock (Sueurs froides), voire de Palma (Obsession)
, ont magnifiquement traité ce thème.
Certes, l'amour retrouvé par-delà la mort est le fil conducteur du récit et la séquence finale devant l'arbre gravé de huit nouveaux traits -comme autant d'années -, que découvre Beck est une belle réussite. Pourtant, on reste sur sa faim. La faute, sans doute, à une présence trop évanescente du personnage de Mme Beck tout au long du film. Et, peut-être aussi, à l'actrice (Marie-Josée Croze) qui l'interprète de façon, à mon sens, trop intériorisée, et sans manifester l'émotion que l'on attend. Mais il y a fort à parier qu'il s'agit, à l'évidence, d'un problème de direction d'acteur, …
Sûrement, car elle avait su tirer le maximum de son rôle ingrat dans Les invasions barbares, et de sa courte mais inoubliable apparition dans Munich.
Me voici ravi et "consolé", car je lui trouve beaucoup de charme !
Comme le souligne avec pertinence dans son argumentaire "impétueux", le film de Canet, sous ses atours de thriller américain, se déballonne aussi vite qu'il a su faire monter sa mayonnaise. L'explication des ficelles de l'intrigue par Dussolier façon Miss Marple est aussi inventive que dans les séries policières qui passent à la télé, sauf que Canet a lui pris plus de deux heures à nous raconter une histoire. Je ne doute pas qu'il essaie de bien faire, qu'il tente de régénérer le film policier français un peu en déshérence avec les moyens qu'on lui accorde et si j'en crois le box-office, il n'a pas vraiment failli à sa mission. Quant à la qualité de son ouvrage, il faudra pourtant qu'il le remette plus d'une fois sur le métier pour espérer rejoindre l'efficacité de ses modèles d'Outre-Atlantique.
J'ai vu le film puisqu'on m'avait prêté le DVD.
De bonnes choses et de moins bonnes. J'ai aimé voir les gamins entreprendre une longue relation amoureuse. Par contre, dans la mesure où Dussolier faisait partie du générique, il était donné de façon certaine qu'il avait une forte implication dans l'intrigue et, c'est très vrai, pourquoi ne pas voir Depardieu et Delon en huissiers… Ce n'aurait été que justice.
Je pense quand même que Canet doit persister et s'affirmer.
D'accord avec Droudrou, Impétueux et Alholg… Un homme perd sa femme.Plus tard, il reçoit un mail émanant d'elle .Est-ce vraiment elle ? SPOILER (minable ): OUI !!!
Nouveau wonder-boy du polar US, Coben a pondu avec "Tell no one" un bel étalage de cliché, avec le héros couard-mais-pas-trop et le gentil-black-qu'est-sympa-mais-ça-reste-un-black-hein!
Cannet-lonni (pardon …) ,le comédien le moins sexy du cinoche français avec son regard de lémurien, et ses yeux de basset danois, l'"adapte" à la française : Cluzet/Dussolier au casting, final grandiloquent avec double-voire triple (?)twists, copines lesbiennes (ahhhh…SUBVERSION QUAND TU NOUS TIENT !)
A sauver-à la rigueur-une poursuite à grande échelle sur le périph'… PS/ Mon frère, prof in England et fan de Grant/Roberts, a adoré le film…Comme quoi…
Je me range aux avis de Impetueux et de Alholg: ce n'est pas un film terrible.
Notamment en raison d'une seconde partie qui accumule les invraisemblances. Dussolier n'y est pas bon: c'est un comble !
J'ai eu le sentiment de revoir certains films des annees 70 comme Les suspects: on accumule de grands actoeurs au service d'une histoire peu interessante.
Un semi-ratage qui a pourtant de nombreux fans.
Ayant regardé Ne le dis à personne, je ne peux que me ranger de votre côté et avouer que personnellement, je n'ai presque rien compris à ce film! François Cluzet y est, comme à son habitude, très soporifique et l'histoire ne mène pas loin. Pourtant, le début était bien ficelé. L'intrigue semblait promettre, mais il n'en n'est rien. Il est vrai que la participation de Jean Rochefort apporte une note agréable pour sa présence distinguée, mais on le voit très peu. Même réflexion pour Nathalie Baye qui est bien insipide. C'est bien simple, à la fin du film, je me suis demandé de quoi il était vraiment question! Je dois être peu doué pour suivre un tel thriller….
Page générée en 0.013 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter