Les glaneurs et la glaneuse est un film à retenir comme exemple insurpassable de ce qu'on peut faire avec une petite caméra numérique. Agnès Varda
a réussi un film tout à fait génial, dont le sujet ne pourra que passionner tous les fervents de développement durable. Les intervenants de ce film sont tous géniaux et s'avèrent être de superbes comédiens. . Bravo donc à Bodan Litnanski, François Wertheimer et Jean Laplanche.
Un film que je vous recommande chaudement.
Pour une fois, nos goûts se rejoignent, même si nous pouvons ne pas interpréter de la même façon le regard toujours très empathique qu'Agnès Varda a reçu le don de faire partager aux spectateurs de ses films ; ce qui était patent dans Daguerréotypes,
en 1976, avec cette percée sur le petit monde de la rue Daguerre, l'est tout autant dans Les glaneurs.
Je ne vous rejoins pas, en revanche, si vous estimez que Varda développe un plaidoyer, qu'il soit en faveur du "développement durable" (en voilà une expression oxymorique qui ne veut rien dire, ou plutôt qui porte en elle-même sa contradiction !!) ou de n'importe quoi d'autre.
Bien qu'elle ait été une cinéaste engagée, et qu'il lui reste une fibre de gauche, son regard ne me semble nullement démonstratif et pédagogique (à la Michael Moore ! horresco referens !); son film est une galerie de portraits, fouillés et pénétrants, parce que sa curiosité sait forcer les réticences et qu'elle a l'œil ouvert sur les étrangetés qui s'attachent quelquefois aux apparentes banalités ; Daguerréotypes
est construit comme ça, mais aussi Sans toit ni loi,
et même Cléo de 5 à 7
… (Mais ce n'est pas du tout le cas du Bonheur,
par exemple…)
«Je ne vous rejoins pas, en revanche, si vous estimez que Varda développe un plaidoyer, qu'il soit en faveur du "développement durable" (en voilà une expression oxymorique qui ne veut rien dire, ou plutôt qui porte en elle-même sa contradiction !!) ou de n'importe quoi d'autre.»
En évoquant la notion de développement durable ce n'était pas pour insisiter sur le caractère démonstratif, pédagogique, mais pour dire que ce film disait avec une petite longueur d'avance ce que nombre de nos contemprains disent aujourd'hui.
Et ce que je disais sarcastiquement c'est que cette expression, si typique du politiquement correct de "développement durable" est, en soi, totalement idiote ; ceux qui, comme les utopistes de L'an 01 rêvaient d'arrêter le développement avaient pour eux la logique, sinon le réalisme.
Mais prétendre en même temps que les ressources de la planète sont limitées et appeler au "développement", c'est d'un ridicule achevé. La récupération, à quoi se livrent certains des protagonistes des Glaneurs peut – un tout petit peu ! – retarder la consommation des ressources, en rien la reporter indéfiniment.
Mais ce film est, comme à peu près tout ce que fait cette vilaine gauchiste de Varda, absolument délicieux !
Mais prétendre en même temps que les ressources de la planète sont limitées et appeler au "développement", c'est d'un ridicule achevé.
Les ressources de la planete sont limitées à un niveau X1 à une date D1.
il faut donc adapter notre consommation avec ce niveau X1 qui dépend de notre technologie T1 à la date D1
sous peine d'entamer au dela des interets notre capital (ex: poissons, terres agricoles, …).
A une date D2, avec une technologie T2 on peut obtenir un niveau X2 > X1 sans nuire au capital.
Et donc il y a un développement qui est durable puisqu'il ne touche pas au capital.
CQFD.
Ce que vous dites est parfaitement incompréhensible ; sauf à admettre que les ressources se développent à l'amble de leur consommation, le seul développement qui nous soit possible est celui qui va chercher là où elles sont les ressources dont nous avons besoin.
Bon. Cela dit, on est loin des Glaneurs
Prenez comme ressource une terre agricole dont on a un nombre limité sur notre planete.
Au moyen-âge D1, on laisse 1 saison sur 4 le sol en jachere T1.
Avec les engrais (ou la culture de la pomme de terre) T2 ce n'est plus necessaire,
on peut donc récolter plus X2 avec une même ressource.
Si une technologie entraine plus de récolte et devient destructive à terme de la ressource c'est tjs un developpement mais qui n'est plus durable.
La fin de la jachère, c'est précisément l'agriculture intensive d'aujourd'hui, censée aux dires des écolos, épuiser les sols. La question demeure entière.
Mais comme elle me laisse largement indifférent, on va arrêter là sur une réaffirmation solennelle et cinéphilique : les glaneurs et la glaneuse est un excellent film !
Paul Mtl, je ne comprends pas plus qu'Impétueux vos D1 T1 X2 Mais en revanche je suis d'accord pour m'associer à vous Impétueux et Arthur Fauvert qui pensez que ce Les glaneurs et la glaneuse est un excellent film. Sont propos est en effet fort actuel : survie en milieu hostile de gens rejeté par un milieu économique voué au culte de la performance. Pour ceux que ce type de film intéresserait je rappelle que j'ai lancé une pétition pour l'édition en DVD de Bamako
le dernier film de la charmante Aissa Maiga
: le film qu'il faut aller voir aujourd'hui sur la question des rapports nord sud.
Je ne savais pas que c'était un faux documentaire avec des acteurs pour intervenants…
Je pense que Les Glaneurs met en évidence le gâchis d'une production qui s'accorde mal à la demande, tout cela à cause des exigences d'une demande qui se permet de selectionner au niveau qualitatif, et de rejeter ce qui n'est pas dans la norme… Le probleme peut donc être également pris dans l'autre sens, la demande s'accorde mal a la production, cette dernière anticipe les réactions de la demande et rejette à son tour les produits qu'elle pense invendables ou mal vendables…
Ayant travaillé dans des supermarchés à la mise en rayon, je peux vous affirmer qu'il n'y a pas que dans le milieu agricole où le gâchis est important… Je me souviens avoir jeté tous les jours des quantités impressionnantes de brioches et autres produits frais où la date de péremption était limitée au jour même.
Dans ce documentaire fiction, Agnès Varda encourage au Glanage, à la récupération, à l'utilisation de ce qui est jeté, le surplus ne doit plus être inutile, on doit profiter au maximum des ressources qui nous sont offertes, arreter de jouer le jeu d'un encouragement à la consommation qui légitime une production excessive où chaque homme se goinfre la planète en en laissant dans l'assiette…
Lych666, vous écrivez "Je ne savais pas que c'était un faux documentaire avec des acteurs pour intervenants…" Où êtes-vous allé pêcher cela ? Je crois bien que, comme tous les films de "non-fiction" que réalise Agnès Varda, les acteurs sont précisément des quidams trouvés ici et là. Mais la dame a tant de talent, et une telle qualité d'empathie qu'elle arrive à faire jouer "vrai" des non-professionnels (il y a même des exemples dans les films de fiction : beaucoup de personnages secondaires de Sans toit ni loi
sont dans ce cas, notamment la très vieille dame, Tante Lydie (Marthe Jarnias), chez qui Yolande (Yolande Moreau)
est employée, vieille dame qui crève l'écran de naturel).
Cela dit, prenons garde aussi que notre forum ne serve pas de tremplins à des controverses assez stériles sur des sujets prétendument sérieux, en fait très polémiques, sur lesquels nous allons nous étriper.
Vous parlez économie de ressources ; moi je vais prétendre que mon mode de vie confortable n'est pas négociable ! Blanc/noir, Noir/Blanc !
Restons en au cinéma !
Et célébrons Les Glaneurs et la glaneuse non pour ce qu'ils font, mais comme ils sont filmés !
Je pense justement que la façon de filmer de Varda dans Les Glaneurs,
colle parfaitement à ce qu'elle veut dire et que l'un ne va pas sans l'autre… Pendant le tournage de ce film, elle glane de par sa manière de filmer, ramassant comme vous dites acteurs sur le tas et procédant à une économie de moyen en filmant avec une simple caméra numérique glanant ça et là ce qui semble important et oublié, comme ce qui lui passe par la tête, je pense notament au moment où elle essaie d'imaginer sa main saisir les camion à travers la vitre de sa voiture… Agnès Varda
glane des instants à filmer sans nous en mettre plein la vue à grand renfort de moyens… Le fond et la forme font partie d'un tout difficilement dissociable, surtout pour ce genre de film…
Mais vous avez raison, ne rentrons pas dans des débats qui finalement nous dépassent, on finira obligatoirement par s'incendier de bêtises en nous détournant de notre passion du cinéma.
Chacun va chercher ce qui l'interesse mais pour moi s'arreter à la forme, au jeu "vrai" du non-professionel, … c'est perdre une partie de l'interet de ce type de film documentaire.
Un theme abordé au cinema, est l'occasion de suciter parfois de l'interet chez moi pour en savoir plus et plus 'serieusement'.
Pourquoi lych666 avez vous peur de dire des betises ? Tout le monde en dit et l'élégance du style ne change rien à l'affaire.
Ca passe un peu mieux c'est tout quand une bétise est joliment dite. Ce n'est pas un peu plus ou un peu moins qui va changer grand chose ici ou ailleurs.
Au moins nous en dirons en essayant de ne pas rester à la surface des choses, nous aurons essayé et nous donnerons satisfaction à ces cineastes qui aspirent, je l'espere, a qqchose de plus que l'art de la forme et de la maniere de raconter pour influencer positivement les mentalités publiques de son époque.
Oui la forme est indissociable du fond mais j'irai encore plus loin pour moi la forme n'est la que pour accompagner un message, elle est à son service et pas le contraire. Le fait de tourner avec une simple petite camera numerique constitue un début de preuve. Si vous attachez plus d'importance à l'esthetique de l'image alors Hollywood est là pour vous.
Le cinema (les films) n'a d'interet pour moi que parce qu'il represente un reflet/une interpretation de la réalité sinon j'y accorderai moins de temps et d'importance. C'est un point de départ pas une finalité chez moi.
Un bon film "doit véhiculer un message" ?
Quelle folie ! A ce titre-là, toutes les oeuvres de propagande, de tous les régimes les plus sanguinaires, devraient rencontrer votre enthousiasme !
Si j'apprécie Le cuirassé Potemkine, Les Dieux du Stade,
La vie est à nous,
ou Cuba si, Mourir à Madrid
ou Le combat dans l'île,
ce n'est pas A CAUSE de leur message, mais MALGRE leur message….
L'art n'a rien à voir avec l'engagement !
Vous reconnaissez la forme de l'alphabet latin et comprenez les mots francais que j'ecris mais vous ne semblez pas bien saisir le sens de mes idées.
C'est certainement ma faute mais qu'est ce qui est le plus interessant ou estimable ?
Ce que vous croyez comprendre de mes propos, la beauté des caracteres imprimés et ces couleurs si contrastés, ou mes idées au dela de mon expression sans doute ambigue. En fonction de la personne, la réponse variera comme avec le cinema.
Je suppose que chaque film véhicule des messages mais certains films rencontrent plus mon interet que d'autre. Apres c'est une question de savoir quel importance qu'on accorde au style, au propos, au theme du film.
Parmi les cinephiles les plus actifs sur les forums, beaucoup semblent mettre en avant le style, l'aspect Artistique, l'ésthetique, le niveau d'intensité des émotions induites …
Pourquoi pas … mais c'est un choix pas une régle.
Je ne fais pas partie de cette catégorie là même si j'apprecie le style quand il renforce le contenu.
Quand le propos est médiocre que ca soit un film de propagande ou un film hautement ésthetique je n'adhere pas bien. Pour un documentaire, je met encore plus en avant le propos sur l'ésthetique.
«L'art n'a rien à voir avec l'engagement.» Alors là je m'insurge, je proteste, je m'inscris en faux et je vitupère jusqu'à plus soif. L'ART A TOUT À VOIR AVEC L'ENGAGEMENT. Un créateur s'engage totalement dans sa création. Abderrahmane Sissako s'est totalement engagé dans Bamako
le film que vous recommnande chaudement d'aller voir pendant qu'il est encore sur les écrans. Vera Chytilova
s'est totalement engagée dans Les petites marguerites
et Agnès Varda
s'est totalement engagée dans Les glaneurs et la glaneuse.
Quant à Leni Riefenstahl
s'est malheureusement totalement engagée dans Les dieux du stade
et c'est bien là le drame. Si elle avait choisi de passer la frontière pour soutenir Léon Blum,
le monde ne s'en serait pas plus mal porté.
L'art est essentiellement engagement.
C'est de l'engagement que résultent les oeuvres d'art géniales. L'art ce n'est pas seulement un rayon de soleil dans le ciel obscur de la banalité quotidienne. C'est aussi un éclair incandescent en faveur de la civilisation. C'est la vie de l'esprit engagée dans les circonvolutions de la réalité déprimante. C'est la Catharsis Aristotélicienne mise au service de la démocratie. C'est grâce à l'Art que peut advenir cette nation rêvée par Victor Hugo : «La vision d'un échafaud dressé lui fera affront. Chez cette nation la pénalité fondra et décroîtra dans l'instruction grandissante comme la glace au soleil levant.»
C'est à cette utopie là que se réfère Bamako d'Abderrahmane Sissako,
la glace y fond au soleil et c'est pour cela que ce film me plait. Mais Impétueux qui ne songe qu'à polémiquer va nous prétendre que le soleil n'a rien à voir avec l'engagement… Ce à quoi je répliquerai illico que lui au moins, il ne se pose pas la question : il brûle corps et âme dans un engagement total, éblouissant.
L'art n'a rien à voir avec l'engagement politique ou philosophique (ne faites pas semblant de ne pas comprendre). Un artiste engage totalement sa substance, ses talents, sa force d'âme, son génie, mais peut l'engager au service de causes contestables ou honteuses, sans pour autant en altérer la qualité.
Louis Aragon est un immense écrivain, un des romanciers les plus extraordinairement féconds et les plus vastement inspirés qui se puisse. Il a quelquefois mis son extraordinaire génie au service d'immondes falsifications ; ça ne reste pas moins un merveilleux artiste. Et on peut même se demander s'il s'était mis au service du Parti républicain-radical et radical-socialiste (c'est le nom exact) si ça aurait marché.
Si Leni Riefenstahl avait mis sa vision, son sens de la foule, son esthétique au service de la moustache tombante et du chapeau à larges bords de Léon Blum, ça n'aurait sûrement pas donné grand chose non plus.
Et – quittons la politique – si jean Genet avait milité pour la mesure en toutes choses, la famille chrétienne et les veillées des chaumières, croyez-vous qu'il aurait aujourd'hui quelque aura ?
Si Sade s'était posé en vertueux défenseur du couple bourgeois, si Céline
avait longuement menuisé de parfaits alexandrins vantant la douceur du village ou les vertus du métissage, que serait-il ?
Je n'aime ni Genet, ni Céline, ni Sade.(ni Léon Blum, d'ailleurs).
Mais qu'est-ce que ça a à voir avec ce que vous dites ?
«L'art n'a rien à voir avec l'engagement politique ou philosophique (ne faites pas semblant de ne pas comprendre). Un artiste engage totalement sa substance, ses talents, sa force d'âme, son génie, mais peut l'engager au service de causes contestables ou honteuses, sans pour autant en altérer la qualité.»
Ah! non, non et non. D'abord le lieu commun : «ne faites pas semblant de ne pas comprendre» est une massue massive plutôt qu'un projecteur éclairant. L'ombre produite ne clarifie absolument pas vos propos.
Je sens poindre à nouveau l'obscur point de divergence qui nous a déjà opposé sur les pentes glissantes de Die Weiße Hölle vom Piz Palü. Quand j'écoute Wilhelm Furtwängler diriger Beethoven
je me fiche de savoir ce qu'il pensait d'un point de vue politique et quel bulletin, il a pu mettre dans l'urne. Son interprétation de Beethoven
est au délà de toute signification humaine. La musique n'a pas de sens philosophique en soi et on peut lui faire dire n'importe quoi.Il est vrai aussi que génie peut parfois naître sur des terres hostiles cf Eisenstein
s'échinant à faire du cinéma sous les baillonnettes staliniennes, cf Beba Loncar
devant fuir la Yougoslavie de Tito…
Mais faut il pour autant tout admettre au nom de l'art pour l'art!!!
Quand je lis les propos lenifiants d'Aragon sur le stalinisme, les éructations nauséabondes de Louis-Ferdinand Céline
dans «Bagatelles pour un massacre», quand je contemple les exaltations totalitaires des Les Dieux du Stade2, Fête de la Beauté,
alors là je proteste, je m'insurge, je m'étouffe, j'apoplexifie : si tant est que cette prose soit bien tournées, ces images bien léchées je frémis que cette exaltation de la beauté soit mise au service d'une idéologie ordurière. Je préfère Agnès Varda
à Lili Reifenstahl, je prèfère Jean de Tinan
à Arthur Gobineau, Jean Jaurès à Maurice Barrès, Vera Chytilova
à Tito Brass, Aissa Maiga
à Brigitte Bardot,
Léon Blum
à Pétain,
Bamako
à Titanic,
Les Glaneurs et la glaneuse
à Dallas,
«Voyage au bout de la nuit» à «Bagatelles pour un massacre», To be or not to be
à Tag der Freiheit – Unsere Wehrmacht, et je ne confond pas Sade
et Sade ou Sade.
C'est lui qui disait «Quand on a le droit de tout dire on a pas le droit de mal dire» : pour être dérangé du cerveau, il n'était toutefois pas idiot, et nous mettait en garde contre un mal qu'il connaissait bien : celui dont il était atteint.
La forme n'excuse pas le fond. La forme c'est le fond.
Tout n'est pas dans tout, et distinguer c'est mieux voir.
Eh oui, mon bon ami, vous "préférez" ! Vous choisissez, dans l'arbitraire de votre jugement conjoncturel, et de tous les politiquement (actuellement) corrects ce qui vous paraît aller dans le bon sens ; et, en soi, tels que vous les citez, vos choix ne sont pas vraiment contestables, en tout cas pas par moi, sur la plupart…
…mais écrire "Je préfère Jean de Tinan à Arthur Gobineau, Jean Jaurès à Maurice Barrès, Vera Chytilova à Tito Brass, Aissa Maiga à Brigitte Bardot, Léon Blum à Pétain, Bamako à Titanic, Les Glaneurs et la glaneuse à Dallas, «Voyage au bout de la nuit» à «Bagatelles pour un massacre»" signifie que, du même argument d'autorité, quelqu'un d'autre pourra faire les choix inverses, et non plus pour des raisons artistiques, mais pour des raisons éthiques.
En sus, lorsque vous écrivez préférer Blum à Pétain, par exemple, à quelle œuvre vous référez-vous ? Vous vous êtes laissé dépasser par votre exaltation sacrée ! Je me fiche bien que vous aimiez l'un, et pas l'autre (ou le contraire, d'ailleurs ; pour ma part, je méprise les deux), mais ce n'est pas notre débat ! Même chose pour Jaurès et Barrès ! (d'autant qu'il y a une œuvre littéraire barrésienne, aucune jaurèsienne).
Qu'une oeuvre artistique éclatante qui va dans le sens de vos idées philosophiques, littéraires, politiques, etc. vous soit plus chère et plus proche qu'une oeuvre d'art de la même hauteur qui profane vos convictions, je le conçois bien… Mais entre une oeuvre forte et belle qui est très opposée à vos points de vue et un navet qui va dans votre sens…que choisissez-vous ?
Ah ! et petite flèche du Parthe, je doute que vous ayez jamais lu "Bagatelles pour un massacre" qu'il est interdit d'éditer, mais dont la substance est déjà contenue dans le Voyage….
Dans ce documentaire, il faut savoir glaner, savoir faire le tri.
Savoir laisser la pourriture qu'Agnes dit aimer filmer pour ne prendre que le comestible propre a la consommation.
On sent qu'elle a du travail pour devenir une tres bonne glaneuse, elle n'est pas tjs assez selective.
Elle ramasse une horloge sans aiguille pour faire de l'esprit et elle aime se mettre en scene.
C'est une artiste médiatique.
Je suis un glaneur de films et assez selectif sinon je peux me rendre malade.
Ce que j'en ai retiré ?
Le code de loi français qui autorise le glanage et grapinage apres la récolte et la découverte de personnages pittoresques dont :
un psychanalyste – exploitant vinicole,
un cuisinier ** et cueilleur
un citadin glaneur par ethique car courroucé par le gaspillage
mais surtout cet ex-maitre de conference en biologie qui maitrise le français comme un academicien et l'enseigne bénévolement le soir venu à des immigrés illétrés.
Elle a été surprise par ce personnage et on partage son sentiment.
il pourrait être l'unique theme d'un long métrage passionant.
On aurrait voulu savoir quel incident de parcours l'a jeté ainsi dans la misere financiere.
Mais le glaneur que je suis devant l'abondance mondiale n'a pas le temps de s'attarder
et doit continuer à glaner …
pardon à visionner d'autres films quotidiennement pour se nourrir spirituellement.
RdT : En ce qui me concerne, j'apprécie Agnès Varda mais… sans plus. Mais c'est bien fait, c'est sympa.
Mais je reviens à ce qui a été dit : "L'ART A TOUT À VOIR AVEC L'ENGAGEMENT. Un créateur s'engage totalement dans sa création."
1ère question – qu'est-ce que tu penses d'un film comme "Le Cerveau" de Gérard Oury ?
2ème question – développement durable ?
Je vais te citer un titre de film qui te parle du "développement durable" : Alien, le 8ème passager – Le Nostromo charrie une unité de traitement de ressources que l'homme est allé chercher sur un autre monde pour répodre à nos besoins terrestres ! Après une certaine quête de spiritualité évoquée par 2001, la réalité matérielle liée à l'espace est qu'il est un immense réservoir pour nous permettre de durer dans le temps après l'excellent travail de prédateurs que la révolution industrielle mal maîtrisée nous a apporté. Songe bien au superbe travail que nous avons accompli au niveau des ressources et de la pollution en 2 siècles… sans omettre l'excellent travail sur l'Homme en termes d'hyperdégradation car, si tout semble aller mieux, c'est en surface. En profondeur ce n'est pas tout à fait la même chose.
Comme Impétueux, je m'estime nanti. J'éprouverais de grandes difficultés à devoir envisager un autre mode de vie. Mais ça ne m'empêche pas d'avoir un regard sur ce qui se passe autour de moi et c'est ce qui a caractérisé ma vie professionnelle. Si je revenais en arrière, il est des choix que je récuserais. Mais si je me confronte aux situations vécues, je referais exactement la même chose. C'est le cadre dans lequel nous sommes sensés nous épanouir qui conduit un certain nombre d'actes et de choses.
Je trouve sympa que des gens peuvent en faire des sujets. Je ne saurais pas. Mais, la preuve : "Les glaneurs et les glaneuses".
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