Se basant sur la série Star Trek, et le fanatisme qu'elle a engendré, cette comédie déjantée parvient à mêler SF, action, émotion, burlesque, suspense et ringardise avec une grâce incroyable. Tout fonctionne dans Galaxy Quest, de la façon dont les personnages sont typés, aux F/X, difficile de trouver la moindre faille.

Le principe en est génialement simple : qu'arriverait-il, si les comédiens d'une série télé fantastique étaient enlevés par de vrais aliens, les prenant pour d'authentiques héros ? Le scénario joue avec une adresse inouïe sur plusieurs niveaux de lecture, poussant assez loin la mise en abyme, et parvient à ridiculiser les protagonistes, sans les rendre méprisables. Galaxy Quest est bourré d'idées originales, de séquences visuellement magnifiques (la planète où les rochers s'animent, la transformation des gentils Thermiens en poulpes visqueux).

Le film doit beaucoup à ses acteurs, tout particulièrement Rickman hilarant en ex-acteur shakespearien aigri, réduit à faire les inaugurations de magasins, Weaver inattendue en blonde plantureuse, et Shalhoub qui connaît une love story un peu perturbante. Ce qui surprend en fait le plus dans Galaxy Quest, c'est le soin extrême apporté à tous ses éléments, chose assez rare dans la comédie ou le pastiche. Dean Parisot a tourné avec le sérieux d'un classique de la SF, un film attachant et unique en son genre, qui supporte sans problèmes les visions répétées. Comme dans les BD de Goscinny, il y a toujours quelque chose à découvrir dedans…