A l'époque de la naissance du cinéma, tous les coups ou presque étaient permis. Ce n'était pas la jungle mais pas loin. Ainsi, il n'était pas rare de voir des sociétés de production copier littéralement les œuvres à la mode du moment. Dans les années 1900-1910, le plus doué, le plus génial et le plus populaire des réalisateurs était évidemment Georges Mélies et ses féeries.

Du coup, le voilà copié, allègrement et c'est le cas ici par la firme au coq, à savoir Pathé qui copie Le voyage dans la lune.

La réalisation est confiée à un des grands poulains de l'écurie : Segundo de Chomon sous supervision de Ferdinand Zecca. Le résultat est loin d'être mauvais avec notamment des décors réussis mais seulement ni Chomon ni Zecca ne seront jamais Méliès. Il y manque le raffinement, la poésie et surtout un sens de l'occupation du cadre que seul le magicien possédait avec autant de talent.