Ce film romantique et métaphysique rassemble la plupart des thèmes baudelairiens: la femme double, le temps, la ville, (interface entre le réel et l'au-delà), la mort, le temps,l'ennui etc.
ce film m'a passionné comme il a passionné mes élèves (secondes). Un jour je leur ai proposé de faire une étude comparée des Fleurs du Mal et de ce film. Ils ont trouvé une multitude de thèmes communs.
La critique a bien reçu ce film, les interprètes jouent avec justesse et profondeur, il peut encore intéresser un très large public je trouve qu'il mériterait une réédition en DVD
Ce serait bien que les fims de Romy soient disponibles à la vente, quelle actrice talentueuse et sublime.
Poupina
Studio Canal a édité toute une série de films de Romy Schneider dans sa collection "Acteurs, actrices de légende", mais ce beau film de Dino Risi
à la musique envoûtante n'y figure pas (pas davantage qu'un autre film à musique superbe, Le vieux fusil
de Robert Enrico,
un des thèmes musicaux les plus émouvants de François de Roubaix
^).
Tiens, je n'avais pas voté pour ce très beau Risi, une de ses rares échappées hors de la comédie à l'italienne, alors en crise (on est en 1981). Romy Schneider
y est très attachante et Mastroianni
en pleine forme. Risi
a fait le choix de traiter les éléments fantastiques du récit comme allant de soi, ce qui donne beaucoup de charme à ce film envoûtant.
M'aurait bien étonné que vous ne trainiez pas un peu sur cette fiche !!!
Bonjour à vous ! Pendant que vous y êtes, n'oubliez pas de voter pour ces deux chefs-d'oeuvres satiriques que sont Une Vie difficile et La Marche sur Rome
!
J'en garde un souvenir très attendri. Un des meilleurs films de Romy. A rééditer absolument!Fantôme d'amour
Il est vraiment surprenant qu'avec la réédition des films de Romy Schneider – y compris quelques bluettes des débuts à la sous-Sissi –
ce très beau drame fantastique de Dino Risi
ne soit toujours pas à l'horizon.
Le filon de la commedia all'italiana apparaissant alors épuisé, l'infatigable Milanais s'est tourné vers cette histoire de fantôme à l'atmosphère envoûtante, où Schneider et Mastroianni
font merveille. Je ne suis sûrement pas le seul à attendre ce film.
Je (re)mets mon grain de sel, bien que mon vote ne puisse, évidemment, être une nouvelle fois comptabilisé… Mais j'ajoute, pour qui est sensible aux musiques de films que celle de Fantôme d'amour est une parfaite réussite. Elle est signée par Riz Ortolani, mélodiste aussi remarquable que Morricone,
auteur des bandes de Mondo cane
et de Cannibal holocaust
Compositeur sous-estimé : le jazz du Pigeon est aussi d'Ortolani, tout comme la triste mélodie de Portier de nuit,
qui me hante souvent.
La très belle et mélancolique musique de ce beau film touchant et émouvant a été éditée en CD. Pour les musiques de films que vous cherchez, quel que soit leur pays d'origine, une adresse pour les cinéphiles mélomanes : "Cinémusique", rue de l'arbre sec à Paris. Un coup de fil, si cela existe sur le marché, ils vous le trouvent.
Et Dieu sait que les cinéphiles sont souvent à la recherche de telle ou telle BOF qui les ont fait rêver et qu'ils ne savent où dénicher…
Merci de cette indication ! cela étant, je conçois difficilement simplement écouter une musique de films, sauf exception : j'ai besoin , l'écoutant, de la voir attachée aux images dont elle fait partie. C'est d'ailleurs l'exceptionnel intérêt de cette forme d'expression artistique …
Une musique reste une musique…Lorsque je vais au restaurant déguster quelques plateaux de fruits de mer ou autres gibiers savamment préparés, je ne cherche pas à connaitre la tronche du maitrequeux qui les a accommodé pour le plaisir de mon palais… Mis à part quelques musiques qui "collent" au film comme un prénom féminin sur un souvenir -James Bond, Il était une fois dans l'ouest, La panthère rose, etc…- beaucoup d'autres se suffisent à elles mème.
Prenez le générique de fin de "Runaway train" de J.Trévor, qui est une pure merveille et qui, oui, accompagne des images sublimes. Ce chef-d'oeuvre musical, générateur de frissons et de sentiment d'éternité pourrait accompagné bien des images et surtout bien des rèves que nous aimons à vivre tout éveillé. Le générique de "Mayrig", dernier opus de Verneuil ( presque ignoré à sa sortie, et pourquoi grands dieux ? ) se suffit largement à lui-mème, lui aussi…
Beethoven a bien accompagné "Orange mécanique" , et franchement, quand j'entends Beethoven, ça n'est pas une bande de cinglés qui me vient à l'esprit…
PS: Après relecture de votre message, je m'aperçois que vous avez écrit "sauf exception". D'accord…
Croyez bien, Crésus, qu'il n'y avait dans mon message aucune pétition de principe, et moins encore une ronchonnerie devant la sympathique information donnée par DelaNuit, que je remercie encore pour sa sollicitude.
Je voulais simplement dire que si, comme nous tous je pense, je puis être particulièrement sensible à tel ou tel thème musical d'un film (et cela va de Cannibal holocaust à La vie est un miracle
!), je n'étais pas très amateur des CD de bandes originales, qui mêlent l'intégralité des épisodes musicaux d'un film, certains très brefs, ou simplement audibles dans le contexte des images….
Je ne crois pas que nous soyons en désaccord sur ce point…
Avec ce casting, ce réalisateur, cette musique inoubliable, ce sujet… Comment expliquer que Fantôme d'amour soit encore et toujours inédit en DVD ?
Puisque les classiques italiens sortent enfin de l'ombre en France, n'oubliez pas celui-là.
Et j'accompagne PM Jarriq… et tous les autres, bien entendu !
Avec Romy Schneider en plus, dont on a ressorti sur DVD même les obscures bulles de savon des années 50, je parierais que l'absence de ce film s'explique par une histoire compliquée de droits et d'ayant droits… Shark,
au secours !
Qu'y a-t-il de plus génial d'arriver le matin pour acheter son journal et de voir ça à l'étalage ? « Tiens, un Risi. Vous m'en mettrez deux, s'il vous plaît. »
Excellente nouvelle ! Merci pour l'information !
Je viens de baisser la note que j'avais mise à Fantôme d'amour, sur la seule foi de mon souvenir, et de la passer de 5 à 4 ; mais déjà je m'interroge sur la raison de cette baisse, alors que tant d'images et de situations extraordinaires de ce film revu hier, subsistent et chatoient…
D'abord le décor : Pavie, l'universitaire, la lombarde (où François Ier fut désastreusement défait en 1525) mais Pavie en hiver, dans cette atmosphère très particulière du nord de l'Italie, dans l'étoupe de ses brouillards, dans la perpétuelle humidité de la plaine du Pô ; c'est un peu la même sensation mélancolique, déprimante, même, que dans Le professeur de Zurlini
(qui se passe sur la côte adriatique) ; brumes, eaux calmes ou dormantes, ciels bas, sons assourdis : tout concourt à créer un climat d'étrangeté à la limite du fantastique…
Et puisqu'elle est morte, forcément, elle peut, elle va revenir, s'imposer, obséder les jours, se mettre sur les pas de Nino (Marcello Mastroianni) qui se joue la représentation magnifique et déchirée de l'autre vie qu'il ne mènera jamais. Nino s'enferme graduellement dans l'illusion et tous les dénis que la réalité lui donne n'ont aucune importance…
Et puis, bien sûr, la musique envoûtante de Riz Ortolani, dont j'ai découvert qu'elle était interprétée par le grand Benny Goodman, et qui ponctue le film de toute son immense tristesse…
Je ne suis pas sûr que, d'ici quelque temps, je ne rehausserai pas ma note, finalement…
Effectivement on pourrait rapprocher certaines scènes de l'onirisme triste et pudique d'un Zurlini, en tout cas j'ai adoré ce film de A à Z et ce, sans aucun réserve…
Son originalité, sa poésie, sa musique mélancolique à souhait (surtout la fin !) et l'interprétation de Mastroianni … tout concourt à échafauder un spectacle de qualité.
A noter aussi les nombreuses références mythologiques dont le film est parsemé.
L'importance de la pièce de monnaie dont le fantôme a besoin pour quitter le monde des vivants et franchir le fleuve des morts, et l'omniprésence du fleuve justement, dès le générique du film, puis lors de la promenade en barque, dans la brume, un fleuve dont l'autre rive serait l'autre monde… Le Styx en quelque sorte…
Le charme et la mélancolie de ce beau film d'amour et de mort ne se sont pas perdus en route. Experts en repérages – grâce à un pays qui certes leur donne souvent une longueur d'avance – les artisans de ce film sont allés chercher les rues de Pavie et leur brouillard, lieu idéal pour une telle représentation. Le palais Zighi vaut lui aussi le détour. « Ça, c'est la chambre de mon mari. Nous faisons chambre part. Et ça, c'était ma chambre. » « C'était ? ». J'ai adoré et j'adore toujours la façon dont ce film amène son fantôme : sans trucs, sans effets – sinon une pièce de monnaie et un peu de brume – c'est juste Romy Schneider qui est là. Il est vrai que sa beauté est un peu d'un autre monde… Elle et Marcello Mastroianni
forment un couple d'un romantisme immédiatement crédible. Et ajoutez à ça le thème d'Ortolani avec la clarinette de Benny Goodman
… comment résister à ce film ? On ne peut pas !
Cela dit je comprends ce qui chicote Impétueux, mais j'ai aussi une explication : ce n'est pas la "balourdise", c'est plutôt l'habitude de tourner des comédies à l'italienne. Fantôme d'amour est le premier film de Risi
depuis très, très longtemps qui n'en soit pas une. Et quand on a le génie de la caricature, il n'est pas évident de s'en défaire, même si on a choisi comme sujet un intriguant drame romantique. Alors, ici et là, le tour de main propre au genre remonte à la surface, entre autres dans la façon de camper les personnages secondaires. Cette immixion de touches caricaturales dans un contexte d'envoûtement est assez curieuse, je le concède. Mais ça, c'est la raison pour laquelle je ne lui mets pas 6 : loin de moi l'idée ( provocatrice, outrecuidante ! ) de lui décerner seulement 4… Et sans vouloir inquiéter Impétueux, je ne serais pas autrement surpris si, lors d'un prochain trajet en autobus, un vieux monsieur à l'accent milanais et à l'abondante chevelure blanche se laissait tomber sur le banc à côté de lui pour lui en demander raison…
D'autant que le monsieur n'aurait pas tort de me chercher amicale querelle !
Car depuis que j'ai revu (deux fois à la suite) Fantôme d'amour, les scories (dont vous suggérez fort bien l'origine) se sont peu à peu éliminées et ne sont demeurées que les images de tristesse pâle qui font la grande beauté émotive de ce film.
Après tout, la prochaine fois, je n'aurai qu'à utiliser ma télécommande pour parcourir un peu vite les deux ou trois séquences qui ne me paraissent pas au niveau…
Allez ! Dès aujourd'hui, je monte à 4 1/2…
Gros coup de gueule contre les producteurs DVD qui n'ont pas trop distribué ce magnifique film avec Romy. Il a, je crois, été "balancé" avec un certain magazine, il y a quelques mois ….Si on ne l'a pas acheté (tout comme moi), on est cuit .A première vue, peut-être juste un coup de pub de cette presse people, mais pour nous quelle déception ….
Osons-nous rêver à une sortie plus grandiose ?
Et notons que le même magazine a diffusé en France un Visconti introuvable avec Romy Schneider, Ludwig,
qui brille par son absence dans les bacs ou sur les listes des grands magasins audiovisuels. Pour ceux qui aiment Visconti,
évidemment (Impétueux, passez votre chemin en sifflottant !)
3.6/6. Jugement mitigé pour ma part. Ce film est un peu ennuyeux. Un Risi mineur.
Avec cette histoire de fantôme, réalisée au début des années 1980, époque où la comédie italienne -voire le cinéma transalpin tout entier- semble à bout de souffle, Dino Risi s'écarte de la causticité qui a fait sa gloire. Son collaborateur Bernardino Zapponi, scénariste de Fellini
et Argento,
n'est sans doute pas étranger à ce changement d'orientation. Ames perdues,
réalisé quatre ans auparavant, témoignait déjà de l'intérêt de Risi
et de son coscénariste pour le surnaturel mais le jeu de Gassman
rattachait l'ensemble à la comédie italienne. Fantôme d'amour
va plus loin dans la fantastique et le romantisme.
Cette belle "Ghost story" est avant tout une histoire d'amour fou que les surréalistes n'auraient pas reniée. Le mot italien "fantasma", contenu dans le titre italien orginal, est tout à fait significatif. Anna est pour Nino un fantôme mais aussi un fantasme.
Ceci dit, comme l'ont également fait remarquer les précédents contributeurs, quelques scènes inutiles, comme la "fiesta" du début ou la rencontre caricaturale de Nino avec le savant fou perdu dans ses grimoires, empêchent Fantôme d'amour d'être le chef-d'oeuvre qu'il aurait dû être. Du coup j'hésite moi aussi dans ma notation: 4/6 ou 5/6 ?
Un 4,5/6 me semble judicieux.
Cela reste quand même un beau film qu'on peut voir et même revoir pour ses nombreuses qualités et un effort méritoire du cinéaste, qui allait commettre quelques navets regrettables dans les années 1980 (Le bon roi Dagobert, Teresa)
, pour sortir de sa "zone de confort".
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