Voilà 46 ans que ce film me hante !… Tourné en "demi-teinte" avec des nuances de gris, jeu subtil des acteurs et musique originale de Jean Prodromidès (que j'aie en 45T) soulignant de façon poétique l'intrigue.
Pourquoi ne pas rééditer ce film en DVD ? Financièrement parlant des rééditions ont vu le jour alors que leurs sorties originelles n'avaient pas été un fait marquant !… Merci pour les réponses de tout un chacun…
Voilà ! … je suis exorcisé… J'ai visionné la cassette VHS (made in USA)de ce film qui me hantait depuis plus de 40 ans… Plusieurs solutions : où c'est moi qui ai vieilli, où depuis nous nous sommes habitués à d'autres films fantastiques, ou tout simplement ce film de Vadim est "quelconque"… C'est malheureusement cette 3 ème solution que je retiens !… Cà traîne en longueur avec une Annette Vadim , pâle clone de Brigitte Bardot, qui passe son temps à arpenter la campagne brumeuse avec sa robe style "Madame de Pompadour"… Quant au côté "saphique" des relations entre A. Vadim et Elsa Martinelli, rien n'est moins sûr !… Reste la musique douce et agréable de Jean Prodromidès et une vision d'Elsa Martinelli, avec les cheveux mouillés… qui lui vont à merveille… Je revois donc ma notation à la baisse…
Séducteur, évidemment ; cinéaste, beaucoup moins ; et pourtant bénéficiant d'une certaine aura pendant longtemps. Un film de Roger Vadim était presque toujours une sorte d'événement et pourtant toujours décevait : Le repos du guerrier, Le vice et la vertu, La curée, Barbarella n'ont tenu ni la critique ni la rampe. Ensuite ce fut encore bien pire.
Mais en 1960 Et mourir de plaisir avait eu un certain effet ; la mode des films de vampires naissait à peine, déclenchée par l'insurpassable, admirable Cauchemar de Dracula et de la détermination de la Hammer de créer une niche qui avait de belles années devant elle. Dès lors il n'était pas absurde de choisir, dans le domaine des buveurs de sang, l'orientation de Sheridan Le Fanu, qui s'appuie un peu sur les horreurs commises par la comtesse Erszébeth Bathory (plus tard célébrée nettement dans Les vampires, Les lèvres rouges, Contes immoraux, La comtesse) pour imaginer la malédiction de la famille Karnstein. Même si elle est un récit très bref, la nouvelle de Le Fanune manque pas de qualités et ménage le trouble nécessaire à ce genre d'histoire. Vadim avait là un beau trésor à exploiter, mais il est à peu près passé à côté de tout ce qui pouvait être intéressant ; y compris de la grammaire minimale des films d'épouvante : les grands bois secoués par le vent, les brumes angoissantes au ras des dalles des cimetières, les austères physionomies des salles hautaines des vieux châteaux. Certes, il y a de ça, un peu, parcimonieusement, comme des exercices obligés. À ce niveau, autant se régaler avec un Jean Rollin, bien que l'excellent romancier dandy communiste Roger Vailland ait prêté son talent aux dialogues : on sent bien que tout cela n'avait aucune espèce d'importance et que le réalisateur et le dialoguiste ont traité le film par dessous la jambe. On se croirait dans les plus mauvais films de Jesus Franco, perdant en plus l’étrange faculté qu’avait l’Espagnol de donner ici et là une image superbe. Résumé rapide : en Italie, Léopoldo von Karnstein (Mel Ferrer) est fiancé à la ravissante Georgia Monteverdi (Elsa Martinelli) et reçoit pour quelque temps dans sa demeure sa cousine Carmilla von Karnstein (Annette Vadim), issue de la branche autrichienne de la famille. Carmilla est, de longue date amoureuse de son beau cousin et développe frustration et rancœur, bien qu’elle soit aussi très attachée et même un peu plus que séduite par Georgia.Joli matériau, donc, mais traité à la va-vite et par dessous la jambe. Décidément avait plus de talent pour plaire aux femmes qu’aux spectateurs.
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