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Forum : Frankenstein s'est échappé !

Sujet : Plus fondateur qu'il n'en a l'air !


De verdun, le 10 septembre 2006 à 23:01
Note du film : 5/6

Lorque l'on regarde les films de Terence Fisher aujourd'hui, ils ont un aspect très classique et s'ils ont perdu en effroi -et encore pas tant que ça- on goûte encore un demi- siècle leur fabrication un travail magnifiquement fait.

En 1957, faire un film pareil en couleur a dû faire l'effet d'une bombe et de fait le succès de Fisher amèna Roger Corman, Mario Bava et Georges Franju à faire de brillantes incursions dans le genre fantastique.

Ce Frankenstein est le premier d'un cycle passionnant: Terence Fisher tournera un an après La revanche de Frankenstein, puis en 1966 Frankenstein créa la femme, en 1969 Le retour de Frankenstein, en 1973 Frankenstein et le monstre de l'enfer.

Dans ce premier film du cycle, l'histoire est très classique, celle du baron qui donne la vie à un monstre repoussant. En baron Frankenstein, Peter Cushing est génial, comme dans les volets suivants.

Le monstre est lui réduit à une brute sans parole, malgré Christopher Lee qui trouvera un an après le rôle qui lui collera aux basques: Dracula.

La photo est somptueuse, les décors de labo très réussis mais dans les volets suivants, Fisher et ses acolytes auront l'occasion d'aller vers plus d'originalité , de profondeur et de folie avec des scripts plus éloignés du roman de Mary Shelley.

Cependant, l'humour noir est savoureux concernant le personnage du baron: Cushing fait tomber un savant dans le vide pour récupérer le cerveau de ce dernier afin de confectionner la créature la plus intelligente possible. Il promet le mariage à sa cousine mais le plan qui suit on le voit embrasser la bonne…

Laquelle sera vite la proie du monstre. Un humour noir et cruel très british donc.

Je reviendrai très prochainement sur les autres films du cycle, qui forme un tout cohérent et captivant, même si pris individuellement le meilleur film de Terence Fisher est sans doute Le cauchemar de Dracula.


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De vincentp, le 17 juillet 2007 à 11:23
Note du film : 5/6

Hélas, Verdun, faute de temps je n'ai vu au cinéma que Le cauchemar de Dracula. Mais ai découvert avec plaisir en dvd ce présent film, qui revisite habilement le mythe de Frankenstein. J'en retiens toujours l'interprétation de Peter Cushing (C Lee aussi), le scénario original, et le rythme alerte.


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De verdun, le 17 juillet 2007 à 12:45
Note du film : 5/6

Dans ce cas cher Vincentp, je ne peux que vous encourager à vous procurer des quatre autre Frankenstein de Fisher: The revenge of Frankenstein, seulement disponible en zone 2 anglaise mais avec sous-titres français, Frankenstein créa la femme, Le retour de Frankenstein, Frankenstein et le monstre de l'enfer. Car si frankenstein s'est échappé est le film qui a tout déclenché, le cinéaste et son acteur fétiche n'ont cessé de donner le meilleur d'eux-mêmes tout au long des cinq films du cycle, ainsi que le faisait remarquer fort justement Jacques Lourcelles.


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De Impétueux, le 28 juin 2010 à 14:20
Note du film : 2/6

Déjà que je ne suis pas trop sensible aux charmes du mythe mécaniste de Frankenstein, à son côté obstinément scientiste, progressiste, directement issu des espérances et fariboles d'un 19ème siècle qui a cru, vraiment, que le Progrès était l'horizon insurpassable de l'évolution de l'Humanité, déjà qu'à côté des récits qui mettent en scène la grandiose alliance d'Éros et Thanatos, ceux qui voient dans le Vampire assoiffé de sang l'éternelle figure de la condition humaine, déjà que l'optimisme prométhéen n'a jamais été ni ma tasse de thé, ni mon gobelet de whisky, il m'en faut beaucoup, et un cadre romantique échevelé (comme le Frankenstein si triste et souffrant de Kenneth Branagh) pour accepter cette anecdotique créature, encore faut-il que ce soit un peu palpitant, un peu angoissant, et non pas convenu….

Ce n'est pas à proportion des châteaux spectaculaires et orgueilleux, des serviteurs déférents et soumis, des maîtres hautains et déterminés que se construit un beau film lyrique ; c'est surtout en fonction de l'empathie que l'on ressent pour les personnages ; eh bien je n'ai pas trouvé Frankenstein s'est échappé de grande qualité ; on voit que c'est un produit de douzième zone, une série que peu de choses prédisposaient au succès ; et d'ailleurs les réévaluations dont a bénéficié le film suivant de la série La Revanche de Frankenstein sont presque la marque d'un effet d'aubaine : qui aurait pu croire que le traitement artisanal efficace et limité d'une histoire déjà maintes fois représentée au cinéma (et qui conféra à Boris Karloff une aura surévaluée) donnerait à Terence Fisher assez d'élan pour, ensuite, réaliser deux ou trois chefs-d'œuvre (à commencer par l'admirable Cauchemar de Dracula, mais aussi Le chien des Baskerville) ? Miracles de la création…

Bien loin de l'élégance du comte-vampire, Christopher Lee, en créature de bric et de broc, est extrêmement laid, à la limite inférieure du grotesque ; en revanche, Peter Cushing, tendu, austère, obsessionnel, est déjà excellent… Ce monument de paléographie cinématographique n'a, à mes yeux, d'intérêt que pour découvrir la genèse de la Hammer, cette compagnie qui, à la fin des années Cinquante, prospères et émerveillées, fit de l'exploitation de nos terreurs primales, un délicieux filon.


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