Lorque l'on regarde les films de Terence Fisher aujourd'hui, ils ont un aspect très classique et s'ils ont perdu en effroi -et encore pas tant que ça- on goûte encore un demi- siècle leur fabrication un travail magnifiquement fait.
En 1957, faire un film pareil en couleur a dû faire l'effet d'une bombe et de fait le succès de Fisher amèna Roger Corman, Mario Bava
et Georges Franju
à faire de brillantes incursions dans le genre fantastique.
Ce Frankenstein est le premier d'un cycle passionnant: Terence Fisher tournera un an après La revanche de Frankenstein,
puis en 1966 Frankenstein créa la femme,
en 1969 Le retour de Frankenstein,
en 1973 Frankenstein et le monstre de l'enfer.
Dans ce premier film du cycle, l'histoire est très classique, celle du baron qui donne la vie à un monstre repoussant. En baron Frankenstein, Peter Cushing est génial, comme dans les volets suivants.
Le monstre est lui réduit à une brute sans parole, malgré Christopher Lee qui trouvera un an après le rôle qui lui collera aux basques: Dracula.
La photo est somptueuse, les décors de labo très réussis mais dans les volets suivants, Fisher et ses acolytes auront l'occasion d'aller vers plus d'originalité , de profondeur et de folie avec des scripts plus éloignés du roman de Mary Shelley.
Cependant, l'humour noir est savoureux concernant le personnage du baron: Cushing fait tomber un savant dans le vide pour récupérer le cerveau de ce dernier afin de confectionner la créature la plus intelligente possible. Il promet le mariage à sa cousine mais le plan qui suit on le voit embrasser la bonne…
Laquelle sera vite la proie du monstre. Un humour noir et cruel très british donc.
Je reviendrai très prochainement sur les autres films du cycle, qui forme un tout cohérent et captivant, même si pris individuellement le meilleur film de Terence Fisher est sans doute Le cauchemar de Dracula.
Hélas, Verdun, faute de temps je n'ai vu au cinéma que Le cauchemar de Dracula. Mais ai découvert avec plaisir en dvd ce présent film, qui revisite habilement le mythe de Frankenstein. J'en retiens toujours l'interprétation de Peter Cushing (C Lee aussi), le scénario original, et le rythme alerte.
Dans ce cas cher Vincentp, je ne peux que vous encourager à vous procurer des quatre autre Frankenstein de Fisher: The revenge of Frankenstein, seulement disponible en zone 2 anglaise mais avec sous-titres français, Frankenstein créa la femme,
Le retour de Frankenstein,
Frankenstein et le monstre de l'enfer.
Car si frankenstein s'est échappé
est le film qui a tout déclenché, le cinéaste et son acteur fétiche n'ont cessé de donner le meilleur d'eux-mêmes tout au long des cinq films du cycle, ainsi que le faisait remarquer fort justement Jacques Lourcelles.
Bien loin de l'élégance du comte-vampire, Christopher Lee, en créature de bric et de broc, est extrêmement laid, à la limite inférieure du grotesque ; en revanche, Peter Cushing,
tendu, austère, obsessionnel, est déjà excellent… Ce monument de paléographie cinématographique n'a, à mes yeux, d'intérêt que pour découvrir la genèse de la Hammer,
cette compagnie qui, à la fin des années Cinquante, prospères et émerveillées, fit de l'exploitation de nos terreurs primales, un délicieux filon.
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