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Sujet : Un classique !


De audrey_hepburn, le 4 septembre 2006 à 17:35
Note du film : 4/6

Aucun message sur le plus connu des films avec A. Hepburn ?

Pas le meilleur certes, mais tellement celebre.

Il plaira sans doute aux jeunes filles par son coté princesse qui "s'évade".


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De Collectionneur, le 11 mai 2007 à 12:18

Peut-être pas le meilleur d'Audey H., mais de loin celui où elle est la mieux mise en lumières. Le travail d'Alekan est tout simplement génial.


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De Sophie75, le 15 juillet 2008 à 18:01
Note du film : 6/6

Lorsque l'on évoque cette comédie princière et pétillante, dotée d'un rare unhappy-end, on ne peut s'empêcher de penser à la filiation directe entre ce film et le maître-orfèvre du genre, Ernst Lubitsch.

Bien sûr, la scène dans l'appartement de Gregory Peck n'y est pas étrangère. Notamment, quand la Princesse Audrey rêve de courir seulement revêtue d'un haut de pyjama…Cela nous renvoie immanquablement à la scène inaugurale de La Huitième femme de Barbe-bleue du réalisateur évoqué précédemment.

Vacances Romaines représente une bouffée d'air frais où les moments d'humour succèdent à des instants romantiques. Wyler compose une véritable symphonie sympathique, espiègle, élégante et attachante qui sera, dit-on, le film de chevet de JFK.

On peut se demander aussi si, le réalisateur ne fut pas influencé par le néo-réalisme italien puisqu'il tourna la quasi-totalité du film en décors naturels, entre le Colisée, la fontaine « Bocca della Verita », la Piazza Venezia, etc.

Et comment évoquer cette comédie douce-amère sans être proprement ébahie par la performance du couple enchanteur formé par Gregory Peck et Audrey Hepburn.

Je recommande donc cette subtile comédie à tous ceux qui sont submergés par le spleen et les fausses promesses relatives au pouvoir d'achat. Le DVD devrait d'ailleurs être remboursé par la sécurité sociale.


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De vincentp, le 16 juillet 2008 à 00:00
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Nous sommes heureux de vous retrouver parmi nous, Sophie75. Votre âme de midinette manquait à ce site, souvent marqué par des affrontements machistes, ou des débats de spécialistes pour savoir qui a fait mordre la poussière à Django. Nous espérons donc vous retrouver régulièrement dans ces colonnes, pour commenter les comédies classiques américaines. N'oubliez pas Preston Sturges (Infidèlement vôtre), Haute pègre ou les grands mélos de Douglas Sirk dans votre liste. Allez-vous verser quelques larmes à la fin de Le secret magnifique ?


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De Sophie75, le 16 juillet 2008 à 14:12
Note du film : 6/6

Merci pour cet accueil, Vincent. Mon âme de midinette se rappellera à vos souvenirs régulièrement car comble de l'abondance j'ai investi dans un ordinateur portable. Ce qui fait que même les pieds dans l'eau et tartinée de crème solaire je peux suivre vos débats animés.


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De Sophie75, le 16 juillet 2008 à 18:19
Note du film : 6/6

Pas un mot sur l'étonnante galanterie de Gregory Peck qui, obligé de recueillir la princesse Audrey Hepburn dans son simple appartement, pousse le dévouement jusqu'à lui offrir… son canapé se réservant de droit son lit douillet ? C'est vrai qu'il y a des priorités dans la vie. Un sommeil réparateur ou plutôt un geste élégant.

Et bien ici c'est pareil certains privilégient leur misérable personne (et leur haine des autres) à l'élégance et au bien vivre ensemble. Et croyez-vous qu'ils en dorment mieux ???


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De jipi, le 19 mai 2009 à 14:31
Note du film : 6/6

Harassée par le protocole la ravissante princesse Ann en visite officielle en Italie file à l'Anglaise dans les rues de Rome le temps d'une journée.

Vacances Romaines est une œuvre rafraichissante sur une aventure éphémère impossible en temps réel entre un reporter légèrement carnassier et une princesse frustrée d'être absente de la vraie vie

Un joli conte de fées détournant les contraintes d'une logique empêchant ce genre de rencontres. Un film de midinette plein de charme et de grâce par sa désinvolture.

Une princesse chez Monsieur tout le monde qui n'en a pas rêvé ?

Audrey Hepburn coquine, naïve et curieuse à deux pas d'une beauté cristalline en initiation urbaine ouvre de grands yeux ébahis dans la ville du scooter devant la découverte d'un monde bruyant, bigarré totalement inconnu.

Cette agréable promenade amoureuse dans Rome ferait presque envier Stendhal tant chaque découverte est pittoresque et attachante. La plus belle des visites touristiques par l'intermédiaire d'un regard tout neuf prenant pour quelques heures la poudre d'escampette.

De la place d'Espagne en passant par le Colisée, le palais de Victor Emmanuel II et la fontaine de Trevi un billet d'avion est économisé tellement les rues Romaines des années cinquante sont filmées de manières frétillantes et sans retenues.

Vacances Romaines film romantique avec un cœur gros comme ça nous offre une seconde chance, celle des premiers émois, une renaissance bienfaitrice dans le territoire des sentiments.

Une œuvre évaporée de naïveté par un contexte émotionnel, un fantasme espéré de tous.

Bravo et vive l'amour même si celui-ci ne dure qu'une journée


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De vincentp, le 17 janvier 2011 à 23:19
Note du film : Chef-d'Oeuvre

5/6. Une intrigue qui se traine un peu en longueur la première heure, dans un décor désuet de carte postale, pour un "climax" très typé du cinéma des années cinquante. Mais la dernière demi-heure est phénoménale. La transformation de Audrey Hepburn, passant du statut de midinette à celui de femme mature est un grand moment de cinéma. Et le jeu d'acteur de Gregory Peck, dans le rôle d'un personnage indéfinissable, est très étonnant. Des mouvements de tête pour faire passer des gros mensonges, le sourcil qui se soulève pour manifester une émotion. Une performance superbe de ces deux grands acteurs. Et la mise en scène de William Wyler (plus à l'aise dans le drame que dans la comédie, visiblement), produisant une émotion intense sur le final, grâce à un subtil assemblage plans-rythme-décors-lumière-mouvements est tout aussi remarquable (et très moderne). Mais Wyler s'appuie aussi sur une batterie de scénaristes de renom. On a l'impression d'assister à un balbutiement avant l'heure d'un cinéma moderne, celui des années soixante, avec ses non-dits, ses sentiments refoulés, et son absence de happy end.

Les qualités de Vacances romaines l'emportent très largement sur ses éventuels défauts, et ce film est sans nul doute aujourd'hui un classique qu'il faut avoir vu.




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De vincentp, le 13 octobre 2015 à 23:09
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu ce soir sur grand écran en version numérique restaurée. 6/6 ou chef d'oeuvre selon l'humeur et la sensibilité du spectateur. Vacances romaines (1953) n'est pas parfait. Les déambulations cartoonesques dans un Rome d'opérette font un peu kitsch et ont vieilli. William Wyler est plus l'aise dans le drame que dans la comédie. Les séquences dramatiques (la séparation finale dans le véhicule du couple Peck-Hepburn, par exemple) sont exceptionnellement bien mises en scène, et l'interprétation de Hepburn à ces moments-là atteint des sommets artistiques.

L'actrice est bien sûr parfaitement épaulée par Gregory Peck, s'exprimant et se déplaçant toute en retenue, levant un sourcil par ci-par-là, dans le rôle du playboy un peu barge, mais pas tant que cela… Des bribes de langage moderne, incitant à la réflexion sur le temps et l'espace par de simples images (lors de la visite du Colisée, par exemple) sont un autre point fort de ce classique. Idem pour les déplacements des personnages, et leur placement dans les décors (le final par exemple). Très forte impression de spectateur, pour ma part, au total.


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De vincentp, le 16 octobre 2015 à 22:38
Note du film : Chef-d'Oeuvre

En repensant à ce film, il me semble que les épisodes de comédie, sur un ton léger, mettent en valeur les épisodes dramatiques qui suivent. Les ruptures de ton sont un point fort. La dernière séquence (sortie de l'église de Peck) suggère un avenir incertain, énigmatique. Une séquence admirable ! Les scénaristes ont fait fort, et William Wyler a produit et réalisé une oeuvre particulièrement mémorable. Sans doute son meilleur film avec Ben-Hur.


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De Impétueux, le 28 juillet 2019 à 16:21
Note du film : 6/6

Comment un film qui met en premier plan la beauté de Rome, la Ville éternelle, la seule cité qui puisse se piquer d'être au niveau de Paris, avec qui elle est d'ailleurs liée par un traité de jumelage exclusif, pourrait-il être négligeable ? D'autant qu'il est illuminé par la distinction, le talent, l'allure de cette grande légende qu'est Gregory Peck. Et surtout qu'il a révélé, dévoilé au plein soleil de la renommée, fait éclater, la plus gracieuse, la plus charmante, la plus exquise de toutes les actrices d'Hollywood, cette Audrey Hepburn qui avait 24 ans déjà et végétait alors dans de tout petits rôles. Comme il est agréable pour un Français de savoir que c'est, paraît-il, Colette qui la repérant sur le tournage de Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer avec l'orchestre de Ray Ventura, l'imposa pour jouer Gigi à Broadway, ce qui lui ouvrit la porte des studios.

Et si William Wyler avait pensé, en premier choix, à Elizabeth Taylor (et à Cary Grant), comme on peut le remercier d'avoir fait confiance dans la charmante inconnue sans qui Vacances romaines ne serait pas cette délicieuse comédie un peu triste qui n'a pris que de très jolies rides depuis 1953 où elle a ravi tous les écrans du monde. Il est en tout cas fort bien venu que le scénariste, Dalton Trumbo n'ait pas voulu donner la petite facilité démagogique qui aurait conduit, in fine, la princesse à jeter son bonnet par dessus les moulins et à se réfugier dans les bras du beau journaliste.

C'est que l'époque n'avait pas la vulgarité d'aujourd'hui et qu'elle savait bien que les princesses ne sont pas sur terre pour satisfaire leurs coups de cœur et réaliser leurs aspirations personnelles. Il pèse sur Vacances romaines l'ombre qui était alors présente à tous les esprits (y compris le mien, qui étais pourtant bien jeune), celui de la Princesse Margaret, sœur de la reine Elizabeth, contrainte de renoncer à son amoureux Peter Townsend, héros de la Bataille d'Angleterre, d'excellente famille d'aristocratie rurale, mais divorcé… Une princesse c'est – c'était en tout cas – quelqu'un qui ne s'appartient pas, qui représente son pays et les intérêts, le prestige, la colonne vertébrale de son pays et non pas une midinette qui veut faire pleurer Margot. Le monde a beaucoup changé, n'est-ce pas ?

Donc, d'abord, un dialogue très spirituel, plein de saillies et de finesses : au tout début du film, la princesse qui enrage des contraintes qu'elle subit et voudrait coucher en pyjama sans le pantalon et provoque sa camériste : Savez-vous qu'il y a des gens qui dorment tout nus ?, camériste qui lui répond Je suis fière de l'ignorer !. Puis une promenade dans Rome, d'abord. Les esprits chagrins pourront tordre le nez sur l'aspect de carte postale des pérégrinations de la princesse et du journaliste ; et de fait on ne rate rien des monuments et endroits emblématiques : Trinité des Monts, place d'Espagne, Panthéon, Château Saint-Ange, Colisée, Monument à Victor-Emmanuel, galerie du Palais Colonna, naturellement la fontaine de Trevi (auprès de quoi se tient un marché ; qui imaginerait ça aujourd'hui ?). Et aussi cette séquence très réussie devant la Bocca della Verita, cette sculpture du Ier siècle dont on ignore encore l’usage antique, censée couper la main de qui profère un mensonge en l’y ayant introduite, ce que font les deux personnages, comme la coutume le veut ; et donc ce gag sans doute mille fois fait avant et depuis le film et le cri de terreur (paraît-il non feint !) d'Audrey Hepburn devant le faux moignon de Gregory Peck.

Et naturellement ce jeu charmant de la princesse infantilisée qui se rebiffe tout en sachant bien qu'elle ne se rebellera pas longtemps et qui se fait couper les cheveux en une sorte de rituel de passage symbolique hors de l'adolescence, avant, quelques heures plus tard, de recevoir son premier baiser de femme…

Conte de fées rose et gris, avec une ombre gracieuse qui tombe au soir sur des vies qui auraient pu être un peu différentes. On espère qu'à la fin de leur existence, la princesse et le journaliste n'auront pas en tête les vers tristes des Passantes de Georges Brassens :

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus.


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