Le Scandale n'est sans doute pas le meilleur film de Claude Chabrol mais faut il lui reconnaître une inventivité remarquable au niveau de la mise en scène , des dialogues corrosifs de Paul Guégauff, et des acteurs qui se donnent à ooeur joie dans un jeu sadique particulièrement jubilatoire.
Film méchant, drôle, et réjouissant malgré son absence de fond même si toute sa fantaisie remonte à la surface comme des bulles de champagne.
Sans doute ce film mériterait une réédition en DVD.
Mais Le scandale, c'est d'une nullité bien triste. Une nullité qui n'est pas de celles qui font se révolter ou goguenarder : simplement une nullité plate, ennuyeuse, lassante où quelques excellents acteurs (Stéphane Audran, Maurice Ronet) et un paltoquet surcôté (Anthony Perkins, pire que d'habitude) s'efforcent d'intéresser le spectateur à une histoire tournicotée de captation d'héritage.
Tout sonne faux, dans ce film : l'atmosphère bourgeoise, si détestée par Chabrol, mais souvent mieux vilipendée (tiens, par exemple dans Merci pour le chocolat), les dialogues, d'une pauvreté à faire frémir, sans éclat, sans brio, sans allure, les scènes de bamboche (à Hambourg, en Allemagne ou dans un appartement chic de Paris) qu'on croirait tournées par un émule d'Arlette Laguillier pour fustiger la malfaisance intrinsèque de la classe bourgeoise, l'anecdote policière, si cousue de fil blanc, si prévisible qu'on en voit les prémisses s'étaler dès les premières images.Qu'est-ce qu'on peut sauver dans ce naufrage, traité par Chabrol par dessous la jambe pour rafler, certainement, l'avance sur recettes généreusement octroyée par le CNC ? Vraiment pas grand chose et sûrement pas Yvonne Furneaux, à peu près aussi expressive qu'une endive chlorotique, ni aucun des seconds rôles qui font souvent la richesse des films de second plan. Pas davantage sur la musique, insignifiante ou la réalisation, poussive. Le seul souvenir qu'on puisse célébrer, c'est sûrement Stéphane Audran, en sous-vêtements rouge vif. Mais on ne peut pas dire que ça suffise à mettre une note simplement moyenne…
j'ai attendu toute la durée du film qu'il se passe réellement quelque chose qui en justifiât le titre ! un Chabrol dans ses pires moments avec "tête à claques" Perkins
Pareillement ; un Chabrol que je n'avais même pas regardé en entier tant il était fade. Chabrol a fait plein de mauvais films. Au milieu de certains de ses mauvais, je garde quand même de l'affection pour Docteur Popaul film qui ne se prenait pas trop au sérieux…
Pour peu vous me donneriez envie de voir ce film, pour que je puisse le défendre contre vous tous.
Chabrol et Perkins récidiveront avec La décade prodigieuse, un des pires ratages du réalisateur.
A peu près à la même époque Les innocents aux mains sales ne vaut également pas grand chose.
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