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Forum : Inside Man, l'homme de l'intérieur

Sujet : Dynamique


De Freddie D., le 30 juillet 2006 à 07:59
Note du film : 3/6

Extrapolation de la situation de départ de Dog day afternoon, ce film bénéficie du dynamisme de Spike Lee, peu habitué à ce genre d'exercice, et d'un cast trois étoiles, hélas sous-utilisé. Le film est bien trop long, beaucoup trop bavard et dispersé, et les coups de mou sont légions, au point de faire décrocher complètement. Tous les protagonistes sont antipathiques, sans le moindre côté attachant, et on se demande – hormis le désir de travailler avec Spike Lee – ce qui a poussé Jodie Foster à accepter ce rôle court et dénué de la moindre profondeur. Washington se répète un peu, ajoutant un rire chevalin à sa panoplie d'expressions, Clive Owen est masqué la moitié du temps, et Dafoe fait carrément de la figuration. Le scénario est certes ingénieux, mais pouvait facilement être raconté en 90 minutes, et le thème du trésor volé en 39-45 commence à être un peu usé : quel âge devrait avoir Plummer, dans ce cas ? Plus de 90 ans ? Inside man est un "caper movie" agréable, mais boursouflé, qui méritait un traitement plus sobre et efficace, à la façon des films des seventies du style Les pirates du métro.


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De karmen, le 1er août 2006 à 21:03

Le film n'est pas pas un chef-d'oeuvre, effectivement, mais trés efficace.

Efficace en tant que divertissement, mais aussi comme une descrïption des rapports sociaux et de leurs transformations aux Etats-unis.

Et le tour de force, c'est d'intégrer ça à l'intrigue et au rythme. Toutes les scènes où les otages sont des supects et ceux basanés ou noirs des terroristes en puissance disent ce qu'est chaque "citoyen" qui n'as pas un flingue dans une main et un insigne dans l'autre : en danger. Mais toutes ces scènes "qui dénoncent" participent surtout à la composition de la stratégie des braqueurs.

Et le film est cela avant tout, à mon avis : une confrontation de stratégies et donc d'intérets. Et ceux qui réussissent sont ceux qui savent profiter du système : de l'intérieur. Spik Lee n'oublie pas de préciser qu'il faut pour cela un certain "bagage culturel". Un gamin qui fait l'apprentissage du braquage par les jeux vidéo n'y arrivera sans doute jamais.

Le film pourrait être comparé aux élites dans une guerre. Il n'y a jamais vraiment de perdant. Tout le monde sort toujours son épingle du jeu (je parles des élites !).

Et quelle construction de l'espace, dés les premiers plans du film !

Ce qui m'a géné par contre, ce sont les personnages, ceux de clive owen (je crois qu'il s'appele comme ça) et de willem deaffoe mis à part. Plummer dans la toute fin et Foster dans une ou deux scène s'en sortent.

J'ai trouvé que washington est nul et son personnage beaucoup trop démonstratif. Peut-être aurait-il pu s'en tenir à l'action (à quoi sert sa poule ou son histoire de dollars évaporés ?) et tenter de le composer à travers elle.


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De PM Jarriq, le 12 août 2006 à 19:49
Note du film : 3/6

Il est vrai que Washington, acteur honnête et parfois un peu mieux que ça, n'arrive jamais à transcender un rôle insuffisamment écrit, et que s'il est superbe dans Glory ou Training day, il est insipide voire ennuyeux dans Inside man, Un crime dans la tête et pas mal d'autres… Dans le dernier Spike Lee donc, il offre une de ses plus pauvres prestations.


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De Martin Eden, le 14 décembre 2006 à 16:06

Un film du genre suspens, sans longueur, avec une énigme insoupsonnée jusqu'à la fin, brefle cinéma que l'on aime, qui fait passé un bon moment. La musique est propre et bien finie avec un mélange élégant des genres


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De vincentp, le 19 mai 2008 à 22:41
Note du film : 5/6

Un excellent divertissement en effet… Le suspens est constant, l'histoire sort des sentiers battus, la mise en scène assure, sans parler de la photo-bande son-interprétation de belle qualité. Quelques erreurs néanmoins au niveau du scénario. Et puis en arrière-plan une radiographie intéressante et fine de la population new-yorkaise cosmopolite.


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De Impétueux, le 24 mars 2023 à 19:37
Note du film : 1/6

Comme c'est chichiteux, compliqué, en fin de compte torturé ! Quelle histoire idiote à peu près incompréhensible, où l'on se demande à chaque séquence à quoi elle peut aboutir ! Je suis certainement sévèrement atteint par les premières atteintes d'Alzheimer, mais je n'ai pas compris grand chose à cette histoire de bande qui vient commettre un casse dans une banque new-yorkaise, ne pique absolument rien sinon les preuves de la vénalité absolue du créateur de la banque, Arthur Case (Christopher Plummer) qui a fricoté avec les Allemands pendant la guerre et a ainsi bâti sa fortune.

Ouh là là ! Une fois de plus les zones d'ombre du siècle dernier viennent envahir l'espace et donner aux scénaristes de vertueuses orientations indignées. Que serait le cinéma aujourd'hui si le diable nazi n'avait ravagé le monde ? Il fournit l'image idéale – et réelle – du Mal absolu et permet donc aux scénaristes de ne pas trop se casser la nénette pour faire frémir les spectateurs et les replonger dans l'abomination de la désolation.

Je m'énerve pour pas grand chose : des films de casse, il y en a des dizaines et des dizaines. La plupart échouent à la fin, par la malice du Destin (de L'ultime razzia à Mélodie en sous-sol en passant par Du rififi chez les hommes). Quelques uns réussissent – Les égouts du paradis, par exemple – parce qu'ils se fondent sur la réalité. Mais aucun, à ma connaissance, n'est aussi tordu et bizarre que le film de Spike Lee dont, quelques heures après l'avoir découvert, je me demande bien encore quelle est la direction et l'esprit.

Goût du lucre ? Militantisme contre les salopards qui ont fricoté avec l'Allemagne ? Autre chose ? Je n'ai toujours pas compris. Le film aurait pu braquer ses caméras sur l'équipe des braqueurs – dont on ne saura rien vraiment rien, nib de nib – plutôt que sur l'ennuyeux policier Keith Frazier (Denzel Washington), médiocrement typé et assisté par son adjoint niquedouille Bill Mitchell (Chiwetel Ejiofor) ; à dire le vrai, on ne saura pas davantage sur le policier, sinon que, divorcé, il envisage de se remarier avec la très sexy Sylvia (Cassandra Freeman) qu'on ne verra que moins de trois minutes tout compris.

Sans entrer dans l'invraisemblable complication du scénario, sans en divulguer les ramifications, sans en raconter les variations, je puis toutefois dire que tout se passe dans une banque où quatre casseurs prennent en otage une quarantaine de gens, employés et clients. Comme ils les costument illico avec une sorte d'uniforme, combinaisons de peintres, cagoules et tout le toutim, il n'y a que très peu d'individualisation des personnages. On ne fait donc que voir les couloirs ennuyeux de la banque et on ne fait qu'entendre les échanges entre le policier Frazier/Washington et le chef des malfrats Dalton Russell (Clive Owen).

Un seul personnage intéressant, mais très superficiellement approché : Madeleine White (Jodie Foster), une femme de grand pouvoir, qui vend très cher ses services et négocie directement ses interventions avec les plus hautes institutions. Là était le plus bel angle de récit : ravissante, hors de prix, cynique, inaccessible, une rareté glaçante dont on se demande d'où elle vient, qui elle est, ce qui la fait marcher ; ce n'est pas le mystère qui l'entoure qu'on peut reprocher au film : c'est que le rôle soit insignifiant, limité, finalement presque inutile.

Voilà donc un assez mauvais film, tourné avec de gros moyens et qui est bien trop long pour la brièveté de son propos. À part l'exhibition – si facile, si évidente – de la Vertu, qui, néanmoins, se noie dans la complication absurde d'un scénario élaboré dans les usines d'écriture de Hollywood. On cherche le fil directeur. On ne le trouve pas.

Ce n'est pas qu'on s'ennuie, c'est pire : on se demande à quoi ça rime.


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