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Forum : Vivement dimanche !

Sujet : Un amusement partagé


De Arthur Fauvert, le 29 juillet 2006 à 18:15
Note du film : Chef-d'Oeuvre

En adaptant un roman de Charles Williams intitulé "Long saturday nignt". François Truffaut s'est incontestablement amusé. Il pousse l'exercice de style jusqu'à tourner en noir et blanc. Il donne à Fanny Ardant l'un de ses plus beaux rôles. Elle apparait dans ce film aussi glamour que Lauren Bacall en secrétaire qui aide son patron Julien Vercel, injustement soupçonné un Jean-Louis Trintignant admirable, (c'est aussi l'un de ses plus beaux rôles). Comme dans Le grand sommeil on est en face d'un intigue invraisemblable et pas très clair, mais là n'est pas le problème, ce qui y est important c'est le plaisir du cinéma.

Dans ce film Truffaut renoue avec une de ses influences de prédilection celle d' Hitchcock, il joue avec le spectateur à surfer sur les références cinématographiques. On partage avec bonheur ce petit jeu. Vivement dimanche est un chef d'oeuvre qu'il convient de saluer comme tel. Truffaut avait certainement eu plaisir à le réaliser et il n'est pas anodin de ce point de vue qu'il ait donné dans ce film un petit rôle de secrétaire à sa fille Eva Truffaut.


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De Xaintrailles, le 30 août 2007 à 15:14

Bizarre, bizarre… Tous les goûts sont dans la nature, mais enfin, pour moi, Vivement dimanche est de très loin le plus mauvais film de François Truffaut, le seul qui soit complètement nul !!!


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De Arca1943, le 30 août 2007 à 16:27
Note du film : 5/6

C'est le Truffaut le plus divertissant avec L'Homme qui aimait les femmes. Voilà pourquoi il est tenu en piètre estime par plus d'un. « Depuis toujours, on nous dit : attention! danger ! Ce qui est divertissant appartient à un genre inférieur ! C'est une erreur, une grave erreur de notre culture officielle. » (Vittorio Gassman).


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De PM Jarriq, le 30 août 2007 à 17:18

Je confirme : c'est le seul film de Truffaut, que même ceux qui n'aiment pas Truffaut (dont je suis) apprécient sans retenue. Avec La nuit américaine


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De droudrou, le 30 août 2007 à 20:55
Note du film : 4/6

Vivement Dimanche, la nuit américaine, l'homme qui aimait les femmes s'appelait Truffaut ! Et Truffaut, il a fait les 400 coups ! Par contre, il a joué le professeur Lacombes dans "Rencontres du 3ème type" et, dans ce film, qu'est-ce qu'il m'agace !


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De Xaintrailles, le 5 septembre 2007 à 17:19

Personnellement, je trouve que le seul moment divertissant de ce film est celui où on voit la dactylo embauchée par Jean-Louis Trintignant se mettre à taper à la machine avec deux doigts mais à une vitesse vertigineuse. C'est peu…


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De Nived, le 11 mars 2009 à 00:33

Revoir un film apporte toujours quelque chose. Par exemple, la conversation téléphonique du début entre Julien Vercel et sa femme. Lorsqu'on connait l'intrigue, le "mais ne monte pas sur tes grands chevaux !" est assez savoureux.


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De kfigaro, le 11 mars 2009 à 17:50
Note du film : 4/6

Oui ce n'est pas forcement le meilleur film de Truffaut mais je serais nettement moins sévère que certains vu la qualité de l'interprétation, ça reste "divertissant" au meilleur sens du mot (je partage entièrement la citation de Gassman là dessus). A noter là encore une excellente musique de Delerue, très typée "film noir" et suspense au premier degré malgré l'aspect quasi "pastiche" de ce dernier long métrage.


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De Impétueux, le 14 novembre 2012 à 17:55
Note du film : 4/6

Je dirais volontiers que Vivement dimanche est un film noir cousu de fil blanc et, au delà de la facilité du jeu de mots, je trouve que ça n'est pas faux du tout et que c'était précisément ce que voulait faire François Truffaut, comme une sorte de parenthèse, de facilité qu'il s'était accordée. Et puis, vivant avec Fanny Ardant, j'imagine qu'il voulait la montrer dans toutes les facettes de son talent, et, après le drame de La femme d'à côté, la parodie de thriller sombre était une occasion de changer de registre, réussie, à dire le vrai.

Le malheur (pour lui, mais aussi un peu, beaucoup, pour nous), c'est que la maladie l'a frappé peu après la sortie du film et qu'il est mort sans avoir pu tourner autre chose. Et ayant écrit cela, je me repends illico : il n'est pas impossible que l'on puisse considérer Vivement dimanche comme un de ses meilleurs films.

Pourquoi ? Mais parce qu'il n'y a plus du tout l'esprit de système, le sérieux trop engoncé que Truffaut enfourche souvent (L'histoire d'Adèle H., La chambre verte et même – ô sacrilège que je commets sans défaillir – Le dernier métro).

Vivement dimanche est drôle, scandé, plein d'invraisemblances et de dialogues délicieusement farfelus ; il met en scène un exaspérant agent immobilier, Julien Vercel (Jean-Louis Trintignant, parfait, comme le plus souvent), accusé d'une série de meurtres dont il paraît, de fait, coupable et dont le seul appui réel est la secrétaire, Barbara (Fanny Ardant), qu'il rudoie, morigène, réprimande, sermonne, critique quelles que soient les initiatives heureuses qu'elle prend pour le faire innocenter. On a rarement vu au cinéma un type aussi fat, exaspérant, désagréable, aussi insignifiant, aussi. Ce qui n'empêche pas Barbara, subtile, courageuse, inventive, débrouillarde d'être amoureuse de ce grand benêt.

Paradoxalement, tout le charme du film est fait de ces contre-emplois : Vercel-Trintignant grognon, boudeur, capricieux, Barbara-Ardant énergique, dévouée, décisive. À quoi on peut naturellement ajouter Jean-Pierre Kalfon, qui porte tout de même pas mal de maléfice sur le visage, en prêtre justicier ou Philippe Laudenbach, à la bonne physionomie solide en tortueux criminel. Tout cela part dans beaucoup de sens, mais on se régale si on se laisse porter par la vague, si on regarde le film sous le seul rapport du développement des péripéties, des images nocturnes qui sont autant de clins d'œil aux thrillers étasuniens (la lumière sur le téléphone noir dans l'agence immobilière, les gifles de pluie, l'atmosphère de la boîte de nuit louche). Et, j'y reviens, la qualité des dialogues qui ne sont pas dans le brio des mots d'auteur à la Jeanson ou à la Audiard, mais qui sont décalés, enlevés et sautillants, souvent très drôles.

C'est déjà bien, non ? Et en plus, il y a une Fanny Ardant superbe d'aisance et de charme, sachant se fondre dans toutes les situations, une silhouette et une voix qu'on n'oublie pas… On s'interroge pourquoi elle a tourné si peu de films de qualité, sauf à considérer que Pédale douce est une merveille de finesse (Je sais que j'exagère : elle est très bien dans Huit femmes ou dans Ridicule… mais en rôle secondaire, ou partagé…).


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