…ce film précoce du vétéran Carlo Lizzani mérite sans contredit mon vote ! C'est une histoire d'amour, à Rome, sur fond de fascisme naissant, avec Anna-Maria Ferrero
et Antonella Lualdi
…
Film longtemps connu, puis moins connu… pourquoi ? Faisons-le sortir des limbes !
Le genre détail qui me fait bouillir, rapporté sur le site mymovies.it : « Il governo democristiano dell'epoca intervenne per non farlo premiare al Festival di Cannes. »
Traduction : « Le gouvernement démochrétien de l'époque intervint pour que le film ne soit pas primé à Cannes. »
Je propose d'ajouter ça sur la fiche de Chronique des pauvres amants, dans la section Anecdote', afin que les manoeuvres répugnantes du parti Démocrate chrétien d'Italie contre le cinéma (contre la culture ! contre l'intelligence !) restent connues de tous.
Excellent film que je viens de découvrir. Les comédiens sont tous justes, la mise en scéne joue intelligement des divers lieux et des déplacements, et l'histoire de cette petite rue ouvre sur l'Histoire du facisme italien, en révélant les résistances qui montaient dès les années 20. Incontestablement, le film de Lizzani est un classique.
Le message précédent laissé par Alizet ne fait que confirmer ce que j'entends depuis toujours au sujet de l'introuvable Chronique des pauvres amants de Carlo Lizzani
: un classique qu'il me faut absolument !
Le réalisateur Carlo Lizzani est bien mal servi par l'édition DVD… et ça se comprend, car sa filmo est vraiment foutraque. Elle va du triple A au quasi-Z, du "grand cinéma" (l'excellent Fontamara)
à la bande d'exploitation érotique (Kleinhoff hotel)
en passant par la série B fantomatique (Lutring)
et plein de choses étranges (comme deux "films de brigands" tournés en 1969, l'un sicilien avec Gian Maria Volontè
et l'autre sarde avec Terence Hill,
deux westerns mal connus, un documentaire sur la Chine, et j'en passe).
Cela dit, monsieur Lizzani, qui débuta comme "compagnon de route" du néoréalisme italien (il fut du tournage de Rome, ville ouverte,
ce qu'il raconte dans Celluloide,
disponible sur DVD en France sous le titre idiot et trompeur Remake Rome ville ouverte) a toujours livré le meilleur de lui-même, et de loin, dans des films qui portaient sur la période fasciste. Parfois on se dit qu'il a tourné les autres pour payer ceux-là.
Et ces Lizzani consacrés à la période fasciste, si on les prend en ordre chronologique, eh bien., nous avons déjà sur DVD Achtung! Banditi!
(1951) et voici maintenant le second, un des plus réputés de son réalisateur: Chronique des pauvres amants
(1954), avec Marcello Mastroianni,
Anna-Maria Ferrero
et Antonella Lualdi.
Il sort en octobre chez M6 Interactions. Grande nouvelle !
Après quoi ne resteront plus que L'or de Rome (1961), Le procès de Vérone
(1962, probablement son meilleur film), Les derniers jours de Mussolini
(1974), Fontamara
(1980) et Hotel Meina
(2007)…
C'est un film sympathique, original, intéressant, mais difficile d'y voir un classique. Restons mesuré, on est en terme de qualité à un niveau intermédiaire.
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