il existe un DVD en zone 2 VO avec des sous-titres, indispensable pour s'immerger dans ce film cosmopolite (LA,NewYork,Paris,Rome,Helsinki)
L'accroche du film: Five Taxis. Five Cities. One Night.
J'aime vraiment ce film de Jim Jarmush pour son humour et cet aspect multiculturel. Celui qui se passe a Rome avec Benigni est vraiment cocasse. il incarne un chauffeur de Taxi qui prend un prêtre et lui raconte sa vie tout en s'excusant a chaque fois qu'il blasphème.
La chute est surprenante … je vous en dis pas plus ;)
Cinq histoires démarrent simultanément de nuit en cinq endroits de la planète d'Ouest en Est de Los Angeles à Helsinki en passant par New York, Paris et Rome.
L'outil thématique de ces cinq sites aux antipodes d'une luminosité touristique est identique. Un taxi au bord de l'effondrement transporte dans des lieux insolites une clientèle pour la plupart marginalisée.
Ces cinq parcours délivrent un message similaire. Une brève rencontre entre marginaux tisse quelques moments drôles et chaleureux. Tous ces personnages surgit de nulle part livrent le temps d'une course quelques parcelles de confessions atypiques avec comme toile de fond des rues tristes et enneigées.
De nuit visuellement la planète est à l'unisson, ceci dans quatre langages différents. La course vers le soleil levant ne délivre qu'une uniformité.
Etre pauvre à New York ou à Helsinki n'engendre que les mêmes états d'âmes.
La chaleur humaine est à l'intérieur des voitures, le rire est loin d'être rare, c'est un miracle tant l'aspect extérieur est à l'abandon. Une communication calquée à l'image de gens simples s'illumine grâce à la force de mots orduriers rapprochant bizarrement ces êtres pauvres mais sans contraintes.
On rentre dans son quartier insalubre ou l'on se fait déposer le long d'un canal. Tout est surprenant, inattendu. Les premiers contacts peu engageants se clôturent par un encouragement à entretenir sa marginalité.
Peu importe l'essentiel est de vivre à l'instar d'un système quelques contacts, de créer un fil conducteur conversationnel de base entre protagonistes de ces brefs moments passés en commun.
Chacun impose ses limites intellectuelles, apprend à se connaître en se quittant bons amis sauf dans certains cas ou malgré une conclusion dramatique l'humour l'emporte sur le tragique.
« Une nuit sur terre » est un ingénieux film concept sur cinq horloges terrestres n'activant qu'un seul message. La liberté d'être différent.
Une survie déconnectée d'un contexte diurne politiquement correct interdisant tout décalage.
La nuit tous les chats sont gris.
Le concept est intéressant, mais le résultat (sans être médiocre) n'atteint pas des sommets artistiques, ceci s'expliquant par des scénarios de saynètes un peu superficiels. On peut avoir bien du mal à s'intéresser à ces histoires de taxi (le sketch qui se déroule à Paris est ainsi languissant au possible). Mais heureusement Jim Jarmush a transformé son thème de prédilection, la marginalité, de façon plus réussie dans d'autres fims comme Ghost dog, Stranger than paradise,
ou Broken flowers.
Mais Jim Jarmusch n'a pas trop fait dans la dentelle pour présenter ces errances nocturnes et il a assigné à chacune des contrées qu'il visite son image archétypique. Pourquoi pas, au demeurant, si elles ne sont pas trop caricaturales ? Le regrettable, c'est tout de même qu'elles le sont.
Le premier récit, à Los Angeles donc, a de la fantaisie, de l'humour, de l'originalité et à sa seule vision, j'étais bien disposé ; mais au fur et à mesure, on sent que le réalisateur perd les pédales ; sans doute la civilisation européenne lui est-elle trop étrangère. On peut toutefois lui accorder d'avoir donné quelques belles images de la Rome nocturne ; mais avouons que ce n'est pas si difficile que ça…
Page générée en 0.0037 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter