Ça fait une sacrée paye que je suis censé voir ce classique de Juan Antonio Bardem qui, à son époque, a remis l'Espagne sur la carte cinématographique (bien que la censure franquiste l'ait amputé de trois minutes) et sur lequel je n'ai jamais entendu que des éloges. Mais pas de diffusion à la télé (même pas au ciné-club de Radio-Canada), ni à la Cinémahèque québécoise, pas le moindre VHS, ni DVD. Ah, mais ça commence à bien faire ! Rééditons Mort d'un cycliste !
Et en plus, c'est avec Lucia Bose…
J'ai toujours entendu parler de Mort d'un cycliste comme d'un classique du cinéma. Je ne l'ai jamais vu, mais j'ai toujours été censé le voir, comme on est censé voir Le Voleur de bicyclette ou Casablanca. Alors je trouve curieux qu'en dix ans et plus d'édition DVD, il soit toujours resté invisible.
C'est un très bon film, qui fait penser au cinéma de Bunuel, et aussi celui de Antonioni de l'époque (1955). A mi-chemin entre les deux. Lucia Bose possède une belle prestance à l'écran. Je retiens les paysages urbains et campagnards gris (métaphoriques) de l'Espagne franquiste de l'époque. Une très belle photographie en noir et blanc également.
Le scénario et la mise en scène sont de qualité, très élaborés. Certains aspects du film sont très modernes (préfigurant le cinéma du même nom), d'autres aspects un peu moins. Un petit classique, à voir. On comprend fort bien l'attirance de 1943 pour cette belle plante italienne (Bose), infiniment plus désirable que la matrone vociférante Anna Magnani des Les chemises rouges.
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